Ce jour-là, tombait un dimanche. Je voulais partir, mais je ne voulais pas partir. Même si je ne le voyais pas trop souvent, mon papa me manquerait par ses crises de jalousie incessantes et sa mauvaise humeur constante. Et cette femme, cette beauté africaine au sourire éclatant, cette couleur d’ébène, cet amour maternel symbolisé par la douceur, la tendresse, l’attention... Bref, ma mère, cette femme qui me manquera tellement que je n’en ai pas les mots. J’étais assise au bord de la fenêtre songeant à ma nouvelle vie.
Maman : Hey Gnilane, garidi (viens en sérère)
Moi : Mé garida ya (j’arrive maman)
Maman : Assieds-toi et regarde-moi dans les yeux sans cligner. Tata Fatima est passée à la maison et elle nous a dit qu’elle déplorait le fait que tu vendes de l’eau dans la rue au lieu d’être à l’école à cet instant de la vie où tu dois apprendre beaucoup de choses. Donc, elle nous a proposé que tu ailles vivre avec étant donné qu’elle vivait seule en ce moment avec son fils et qu’elle aurait besoin d’un coup de main dans les tâches ménagères. Qu’en dis-tu ?
Moi : Je suis déjà au courant et ce que j’en pense est que c’est le mieux que je puisse faire pour vous aider papa et toi car avec la paye que je recevrais d’elle je vous enverrai la partie la plus consistante pour que vous amélioriez votre condition de vie.
Maman : Quelle curieuse tu fais là. Comment la tu apprise ? dit-elle en riant. Je suis très fière de toi car tu vois les choses du bon côté et malgré ton jeune âge tu es plus mature que tes sœurs ainées qui ne pensent qu’à se marier et à avoir des enfants.
Et elle versa quelques larmes prétextant avoir une poussière dans l’œil. Elle me dit ensuite que je devais m’y rendre demain et que je devais prendre tout ce sont j’aurais besoin. Elle tira l’oreille droite en me disant :
Maman : Sois intrépide comme ton père et n’aies peur de rien. Fais-moi part de tout ce qui te dérangera et si quelque chose ne vas pas là-bas, refais tes affaires et reviens chez ton père. Entendu ?
Moi : oui, Maman
Ma matinée fut très longue à cause de la réflexion et de toutes les questions que je me posais et la soirée très courte à cause des bons moments passés à me rappeler avec ma lionne de toutes bêtises que j’ai faites. Alors que je dormais, vers 23 heures, je sentis une main se poser sur mon épaule et une voix m’appelant doucement. C’était mon papa, Birame Penda Wagane, comme ma maman l’appelait. Il n’a jamais été aussi doux et attentionné avec moi ; Je pensais rêver.
Papa : Toi là lève-toi ! Tu aimes trop dormir comme ta mère.
Il sourit et sortit. Donc, je me levais puis je me dirigeais vers le salon puis m’assis à côté de lui. Il y avait maman. Puis il ramena sa tête sérieuse et pipa :
Papa : Ta maman ta déjà parlé de ton voyage, n’est-ce pas ?
Et je hochais la tête.
Papa : Ce que je te demande est d’être comme ta mère ici présente qui est ma femme. Soit une digne sérère et ne te laisse jamais abattre. Soit une « Diogoye », ne te laisse pas faire et ne te laisse pas aller non plus à la provocation. C’est vrai que toute ma vie, je t’ai connu à travers le récit de ma femme et je sais que tu es le sang de mon sang et j’en suis fière. Une dernière chose, n’oublie que jamais que tu as une maison paternelle. Tu t’appelles Gnilane Diogoye, Fille de Birame Diogoye et....
Maman : Et de Yandé Diouf. Hun.....
Et tous explosâmes de rire et ma maman me demander d’aller me coucher car demain, tata Fatima viendra me chercher tôt. Je m’exécutais.
Maman : Eh, Gnilane, réveille-toi Fatima arrive bientôt.
Je sursautais et me dirigeais dans la salle de bain. Il était 6 heures du matin et je fis mon tralala habituel. Je me vêtis d’une taille basse en wax artisanal et je portais mes vieilles et seules ballerines. Je pris le sac en papier où étaient mes affaires et le posa sur ma tête et je me dirigeais vers le salon où je trouvais Birame, Yandé, Thélème et Mbaykou. J’étais surprise de tous les voir ici. Je déposais le sac par terre puis allais saluer tous ceux qui étaient présent et m’asseyais par terre.
Mon père, mon oncle et mes cousins discutaient mais maman me fixais avec les larmes prêts à couler mais se retenait du mieux qu’elle pouvait.
Tout à coups, on frappa à la porte et maman alla ouvrir. C’était tata Fatima. Elle entra puis salua tout le monde et s’installa.
Fatima : Tu es prête Gnilane ?
Moi : Pas vraiment.
Maman : Quelle chochotte cette fille !
Papa : Ma petite Gnilane va me manquer avec ses bons plats là.
Mbaykou : Ne nous emmerdez pas avec vos au revoir à la con là elle ne va pas mourir ishh.....
Thélème : Madame, s’il vous plaît, assurez-vous que ma femme soit dans de bonnes conditions et ramenez-la-moi intacte. Je vous prie ohhhh !!
Et sur ces notes, tout le monde se courba de rire. Déjà que sa façon de parler était bizarre mais en plus son intonation. Ah, mon comédien de cousin me manquera. Tata Fatima les rassura et leur dit que je viendrais les voir tous les 15 jours.
Clin ! Clin ! Il est l’heure de dire au revoir. Oh, ce moment, celui le plus dure de ma vie, ce déchirement, ces pleurs, ces yeux qui me regardaient m’en aller, et cette nouvelle vie à laquelle je me lançais. J’étais tellement triste et j’avais tellement pleuré qu’à un certain moment, je pleurais sans larmes. Dans la voiture, tata Fatima me rassurât dit qu’elle me protégerait comme sa propre fille et puis ce fut le silence le plus absolu’ qui fit m’endormir. Une fois arrivées, elle me réveilla. Et lorsque je sortis de la voiture et que j’étais en face de la maison, je ne pus fermer ni mes yeux, ni ma bouche. Tellement elle était grande cette baraque mais un petit détail attira mon attention hors de la majesté de cette demeure.......
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Gnilane, Bascule d'une vie
Teen FictionMa vie, c'est des trop zig zag 🙄 Un jour c'est bon, on est pépère😁✌🏼Le suivant, t'es dans la mouise☹️😣 KO Bahh c sa et en plus *les gens ont tendance à me juger trop faible Profite de ta vie heure pour heure, minutes pour minutes, secondes pour...