Chapitre 3 : La rencontre entre un père et sa fille

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Tony était en train de bricoler sa voiture dans son atelier. Il était dessous, en jean et en T-Shirt, resserrant un boulon. Il avait chaud et il dégoulinait de sueur, mais bon sang, ce qu'il aimait l'odeur du métal, resserrer des boulons, réfléchir à comment réparer et améliorer sa voiture...FRIDAY, son intelligence artificielle qui est connectée à sa villa et obéit à ses ordres, a mit la musique d'AC/DC à fond, pour le bon plaisir de Tony qui est un grand fan de ce groupe. Le refrain de "Highway To Hell" allait commencer, quand Pepper Potts, l'assistante et désormais petite amie de Tony entra dans l'atelier, coupant la musique. Ce dernier grogna :
«Ne baisse pas le son de ma musique !
-Tony, on doit parler affaires, tout les deux.»
Le téléphone de Tony vibra, mais son propriétaire l'ignora. Il sortit de sous la voiture, un peu sale et couvert de sueur, ce qui plaquait son t-shirt contre son torse, soulignant ainsi ses muscles. Pepper ne pu s'empêcher de le trouver irrésistible ainsi. Elle se mordit la lèvre en le regardant puis se reprit et commença :
«Ils ont cherché et n'ont pas trouvé de testament écrit par mademoiselle Johnes. On suppose donc que JohnesIndustries est a vendre, car elle n'a ni frère ni sœur, et que sa fille n'est pas en âge de travailler.
-Sa fille?
-Oui... elle avait une fille, tu te souviens ? Tu en avais parlé lors de ta conférence de presse.»
Le génie fixa sa voiture en silence, songeur. Pepper remarqua ce changement de comportement, et ce silence qui n'était pas habituel pour le milliardaire :
«Tony...tu es sûr que...
-Quel âge a la fille ? 15 ans ?
-Oui, en effet...Tony, tu peux...
-Je pense que c'est ma fille.»
Il se prit la tête dans la main. Pepper ne répondit rien, hésitant entre la jalousie et la compassion. Elle attendit que son petit ami développe :
«Il y a quinze ans, j'ai rencontré Mel, à la Stark Expo. Et...je suis aussitôt tombé amoureux d'elle. On est resté peut-être cinq, six mois ensemble. Elle est tombé enceinte très peu de temps après notre rencontre. J'étais vraiment amoureux d'elle, crois-moi. Les quatre premiers mois ont été parfait. Une belle harmonie de couple, je veillais sur elle...on a créé le projet Starkdrones...puis je suis redevenu moi-même. J'ai recommencé à draguer d'autres filles. Je l'ai trompée. Elle s'en ai rendu compte et ça ne lui a pas plu. Je devais faire un choix...et j'ai choisi de la larguer. Quelques mois plus tard, elle m'a annoncé qu'elle avait eu une fille. Je suppose qu'elle l'a appelé Samantha. C'était le nom de sa sœur, qui est morte à l'âge de cinq ans.
-...Tu devais beaucoup l'aimer, pour l'écouter au point de te souvenir du prénom de sa sœur. Comment s'appelle la mienne, déjà ?»
Tony eu un petit rire :
«C'est pas quelque chose comme Molly?
-Non. Margaret. Essaie de t'en rappeler, je pourrais me vexer, la prochaine fois.
-Bien, cheffe.»
Il sourit et l'embrassa sur le front, avant de prendre son téléphone et de regarder son message. Aussitôt, il pâli. Inquiète, Pepper essaya de voir le message. Tony prit un ton le plus calme possible :
«On va avoir de la visite. Et j'ai la très nette impression que je ne suis pas le seul à penser que la fille de Mel est également ma fille. Tu pourras nous laisser seuls, s'il te plaît ?
-Tu es sûr que tu ne veux pas que je reste?
-Oui, ça ira mademoiselle Potts. Ce n'est qu'une ado, après tout. J'espère juste pouvoir avoir le temps de prendre une douche avant qu'elle n'arrive.»

Une heure plus tard, l'alarme indiquant qu'une effraction venait d'avoir lieu à la villa se déclencha. Tony venait tout juste de mettre une chemise propre. Il soupira et demanda à FRIDAY:
«Où est-elle ?
-Dans l'atelier, monsieur. Elle s'intéresse de près à vos armures.
-Je pense qu'elle n'est pas là pour les voler.»
Il se dirigea vers l'atelier et hurla :
«ET ÉTEINS CETTE SALETÉ D'ALARME !!»

Une fois dans l'atelier, Tony chercha une adolescente du regard. Il ignorait à quoi elle ressemblait... était-elle une belle blonde, grande et maladroite comme sa mère, ou une jolie brune, de taille moyenne et sportive comme son père? Puis, il l'apperçue, devant l'une de ses armures, à la regarder. Il s'approcha d'elle et elle le vit dans le reflet de l'armure. Elle se tourna lentement vers Tony. Les deux se devisagèrent, et le milliardaire nota à quel point ils se ressemblaient. Il en était désormais sûr : cette fille était la sienne. Ils avaient exactement la même couleur d'yeux et de cheveux. Ceux de l'adolescente étaient très longs et bouclés, et tombaient en cascade sur ses épaules. Elle portait un jean noir déchiré et un peu sale, une chemise qui était, le matin même, bleue claire, des vieilles Converses abîmées et qui avaient dû être blanches à une époque, et elle tenait une casquette Nirvana dans sa main. Son sac à dos était gris et il était plein à craquer. Sur sa joue gauche, elle s'était fait une blessure qui saignait encore. Tony devina qu'elle avait dû marcher et courir pendant un moment avant d'arriver ici. Elle avait l'air fatiguée, mais également sûre d'elle et semblait retenir sa colère. Le milliardaire la regarda encore un moment, puis demanda :
«Samantha, c'est ça?»*
Elle acquiesça d'un léger signe de tête :
«Je suis désolée pour ta mère.
-Moi aussi.»
Le ton de la jeune fille était dur et froid. Un nouveau silence, gênant, s'installa. Tony fini par demander :
«Pourquoi es-tu ici?
-Tu es mon père. Et tu es milliardaire. Moi, je suis recherchée par la police. J'ai besoin que tu me donnes de l'argent, beaucoup, afin de pouvoir quitter le pays et m'installer dans un endroit où personne ne viendra me chercher, et, promis je ne viendrai plus t'embêter.»
Tony soupira. Qu'avait-il espéré ? Qu'elle vienne vivre avec lui? Après ce qu'il a fait à sa mère, et après l'avoir rejeter, elle, sa propre fille ? Non, il ne le méritait pas. C'était tout à fait normal que la jeune fille ne veuilles pas vivre avec lui. Il la regarda un moment :
«C'est tout ?
-C'est tout.
-Tu es venue ici uniquement pour que je te donne de l'argent ?
-Oui. Tu croyais que j'étais venue pourquoi ?
-Parce que je suis ton père, et que, comme tu l'as dit, tu es une fugitive. Tu as besoin d'un refuge. Je peux te l'offrir.
-Tu voudrais que je reste?! Après tout ce que tu as fait (ou pas, d'ailleurs) à ma mère et à moi?! Tu crois vraiment que j'ai envie de rester dans la même pièce que toi?!
-Euh...oui.
-TU TE TROMPES!!!»
Un nouveau silence, pesant cette fois, s'installa. Cette fois, Sam reprit la parole :
«Quand on s'est croisé, devant le bâtiment en ruines, je t'ai traité de connard. Maintenant que j'en sais plus sur toi, je pense que tu n'es gros connard arrogant.»
Tony ne répondit pas à l'insulte. Il se contenta de la fixer :
«Bien Votre Altesse, vous aurez votre argent. Mais tu devrais vraiment apprendre la diplomatie. On insulte pas les gens à tout bout de champ, sinon, on peut être sûre de ne pas obtenir ce que l'on veut. Je te donne l'argent demain. Tu peux rester dormir ici, si tu veux.
-Je préfère encore la rue.»
Elle quitta l'atelier sans rien ajouter de plus, laissant Tony seul et perplexe. Il allait la laisser repartir, quand il se rendit compte que ce n'était qu'une gamine de quinze ans, sa gamine de quinze ans, qui était seule, en deuil et irresponsable. Il ne pouvait pas la laisser partir, comme ça. Il jura et lui couru après, saisissant le poignet de la jeune fille, qui se mit à hurler et à se débattre :
«Samantha!! SAMANTHA !!»
Il réussit a l'immobiliser sans pour autant lui faire mal et la regarda dans les yeux, en parlant avec fermeté :
«Samantha. J'ai fait de nombreuses erreurs. Mais ce qui est fait est fait. Je ne peux pas modifier le passé. Mais je peux me faire pardonner. On pourrait vivre ensemble, comme un père et sa fille. Je peux me racheter. Je veux me racheter. Laisses-moi juste une chance. Une seule. Et, franchement, je pense que ta mère aurait préféré te savoir ici, en sécurité, avec moi, que seule dans la rue.»
Sam le regarda un bon moment. Il avait raison. Il avait totalement raison. À la surprise de Tony, elle se mit à pleurer. Il la lâcha aussitôt et la prit dans ses bras. Elle le serra à son tour et s'excusa :
«Pardon... pardon, je...
-Chut...c'est rien, c'est pas grave.
-Elle me manque. Elle me manque tellement...
-Je sais, Samantha, je sais...»

*À partir de ce moment et jusqu'à la fin de ce chapitre, les évènements vont se dérouler comme dans le rp que j'avais fait avec Tonysgar (à une exception près : celle de la référence à l'insulte du chapitre 1)

[FANFICTION ABANDONNÉE] La Fille Disparue de Tony StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant