recueil d'os

le dernier combat (merthur)

Le combat faisait rage. Le nombre de chevalier à terre était impressionnant. Merlin, en voyant Arthur tomber au combat, trembla de tout son corps. Son cœur se brisa. Sa magie s'affola autour de lui. Il se mit à courir dans la direction du roi de Camelot et l'emporta un peu plus loin du champ de batailles. Les larmes coulaient sur ses joues. Merlin posa son précieux fardeau sur un lit de fortune.

-Je vous en prie Arthur, résistez. N'abandonnez pas Camelot. N'abandonnez pas votre femme. Ne m'abandonnez pas !

- Merlin...

- Sir, je vous en conjure, restez. Nous avons besoin de vous, j'ai besoin de vous.

Un bruit fit sursauter le sorcier. En se retournant, il vit Morgane, un grand sourire aux lèvres.

-Eh bien Emrys, on n'arrive plus à dériver les coups ? Tu es un piètre ami et un sorcier de pacotille.

- Taisez-vous.

- Mon demi-frère va mourir et je prendrais sa place sur le trône. Camelot sera à ma merci et tu seras le premier que j'exécuterais.

- Jamais ! Arthur survivra, j'ai confiance en lui.

- Il est déjà à moitié mort.

La colère monta en Merlin et le vent se mit à souffler de plus en plus fort. Ses yeux virèrent aux dorés et la foudre s'abattit à plusieurs endroits autour de lui. Il ne contrôlait plus rien. Un gémissement de douleur le ramena à lui. Le roi souffrait et sa vie le quittait de plus en plus vite. Dans un élan de désespoir, le servant embrassa Arthur. Une larme quitta les yeux du sorcier. Il s'éloigna du corps de son amour défendu et lança une multitude de sort sur Morgane. Un vrai combat avait lieu. Notre protagoniste était habité par la tristesse mais surtout par la haine à l'encontre de la demi-sœur du roi. Si elle n'avait jamais existé, son amour serait toujours vivant. Alors, Merlin rassembla ses dernières forces et toute la magie dont il était capable, et lança un dernier sort à son adversaire qui s'effondra sur le sol, morte.

Merlin tomba lui aussi d'épuisement. Il mit quelques instants pour comprendre ce qu'il venait de se passer. Ses réflexions l'avaient emporté loin. Arthur était mort. Il avait tué Morgane. Par tout les Dieux il ne savait plus ce qu'il devait faire. Un raclement de gorge le fit sortir de ses pensées.

-Même pendant une bataille tu trouves le temps de ne rien faire.

- Sir ? Mais...vous...

-Je ? Toujours aussi éloquent Merlin.

- Vous êtes mort... Je deviens fou...

- Non Merlin tu ne l'es pas. Je suis bel et bien en vie, grâce à toi.

- Comment ça ?

- Tes pouvoirs.

- Oh... Je... Vous allez me tuez...

- Pourquoi ferais-je ça ? Tu m'as sauvé la vie. J'avoue avoir eu l'impression d'être trahi mais je sais que tu n'avais pas le choix. Et puis je dois dire que ce n'est pas tout les jours que l'un de mes serviteurs m'embrasse.

- Bordel de merde ! Pardonnez-moi... Je... Je suis désolé...Je...

- Merlin , si tu ne l'avais pas fait, je serais mort. J'ai fait un petit tour du côté des esprits pendant un court laps de temps. J'y ai appris qu'une infime partie de ta magie était passée dans mon corps lorsque nos lèvres se sont touchées et que, c'est ce qui m'a sauvé alors non ne t'excuse pas.

- Je n'avais pas le droit de faire cela. Je comprendrais si vous ne voulez plus de moi comme valet.

- Bien-sûr que je veux de toi comme serviteur ! Merlin regarde moi dans les yeux.

Merlin leva lentement la tête et plongea ses orbes dans celles de son roi.

-Merlin , je te remercie de m'avoir sauver et protéger aujourd'hui et toutes les autres fois que j'ai pu voir là-haut. Mais que dirais-tu si on échangeait les rôles ?

- Je ne comprends pas Sir.

- Laisse-moi prendre soin de toi, laisse-moi t'aimer et te chérir.

- Je... Non... Gwen...

- Gwen et moi, nous sommes juste amis. Nous nous sommes mariés simplement par obligation. Elle en aime un autre et moi de même. Nous n'avons jamais consommé notre union. Merlin, il n'y a que toi que j'aime et que je porte dans mon cœur.

- Sir...

- Appelle-moi Arthur et tutoie-moi.

- On ne peut être ensemble Arthur... Nous sommes deux hommes... Le peuple se révoltera en l'apprenant.

- Merlin, je suis leur roi, ils me respectent moi et mes décisions. En apprenant que tu es celui qui m'a sauvé le peuple t'aimera presque autant que je t'aime.

- Je ne suis pas un simple sorcier Arthur...

- Je sais. Tu peux l'invoquer, je sais que tu as besoin de ses conseils.

- Je... Merci. O drakon e male so ftengometta tesd'hup'anakes !

- Bonjour petit sorcier.

- Bonjour Kilgharrah. J'ai besoin de toi.

- Je le sens jeune magicien. Tu es plein de doutes et de questions. Je peux simplement te dire que ton destin est au près de ton roi. Vous êtes les deux faces d'une même pièce.

- La prophétie...

- En effet. Mais je sens qu'autre chose te laisse à réfléchir.

- Je... Je sais que je suis puissant mais penses-tu que je puisse porter un enfant ?

-C'est cela qui te fait peur mon ami ? Tu ne devrais pas t'en soucier mais oui tu le peux tes pouvoirs ont été créé également pour cela.

- Merci pour tout mon vieil ami.

- Je t'en pris.

Le dragon s'envola, laissant Arthur et Merlin seuls.

- Merlin ? Tout va bien ?

- Hm ? Oh oui pardon, j'étais dans mes pensées.

- J'ai vu cela. Alors acceptes-tu de me laisser t'aimer ?

- Oui. Je t'aime Arthur.

- Je t'aime aussi Merlin, il aura fallu que je frôle la mort pour le comprendre réellement mais je t'aime plus que tout. Et maintenant nous savons que l'on pourra fonder une famille.

- Notre famille.

- Oui, notre famille.

Arthur et Merlin s'embrassèrent pour la première fois, ou tout du moins pour un vrai baiser amoureux. Ensemble ils se rendirent sur le champ de bataille ou le chaos avait été semé. Ils retournèrent tous à Camelot. Quelques jours plus tard, le roi convoqua le peuple de Camelot. Devant toutes les personnes, Arthur abrogea l'interdiction de pratiquer ma magie. Merlin ne put retenir ses émotions et lui sauta au coup devant tout le monde. Arthur profita de cet instant pour faire sa demande en mariage, que Merlin s'empressa s'accepter.

Quelques années plus tard, un petit garçon du nom de Angus courait dans les couloirs du château avec, dans sa main, un mini dragon fait de feu. Un sorcier de sang royal avait vu le jour.