Un à-coup me sorti de ma rêverie. Le bus s'était arrêté comme toujours devant tout le monde. Il y a des personnes de tout âge ici ; des jeunes collégiens, des lycéens comme moi où des adultes qui partent travailler. Bref, c'est un peu le bazar mais c'est un de mes moments préférés pour une raison plutôt simple : ce bain de foule m'aide à passer inaperçu aux yeux de tout le monde. Et pourtant, ce n'est pas simple avec mon épaisse chevelure de feu. Je zigzag entre chaque personne. Certaines marches rapidement d'autres s'arrêtent pour attendre leurs amis ou leur moitié. Moi je n'ai personne. Ni amis, encore moins un petit ami. Pas que je ne veuille pas, mais parce que j'ai peur. Peur de les perdre et d'être de nouveau détruite comme l'an passé. Je me suis en quelque sorte former une carapace, plus solide que la pierre. Je marche toujours un peu plus lentement que les autres pour ne pas avoir à attendre devant le lycée. Quand j'arrive à côté du portail, j'entends la sonnerie et me dépêche de rejoindre les derniers de la classe. C'est parti pour une nouvelle journée de cours lente, monotone et remplis de regard en travers.
***
Je pense que le moment le plus compliqué pour moi est le midi parce que je n'ai personne avec qui manger. Comme chaque jour, je suis les autres élèves dans la queue du self avec le plus de discrétion. Au menu aujourd'hui du poulet et des petits pois, mais ce poulet a une odeur plus proche du poisson pas très frais qu'autre chose. Concentrée à ne pas faire attention au regard de certain élève sur moi, je ne fais pas attention à ou je marche sur mon propre lacet et manque de m'étaler de tout mon long sur le sol sale de la cantine. Heureusement je me rattrape de justesse. Pourquoi sur toutes les personnes au monde, je suis la seule à être autant maladroite, sérieusement ? Les joues rouges de honte, je me dépêche de retrouver ma place habituelle dans mon coin.
La fin d'après-midi se passe plutôt bien et je finis la journée sans encombre. Je prends le bus et rentre enfin chez moi. Le froid commençait à m'anesthésier chaque partie de mon corps en commençant par les pieds et les mains.
"Je HAIS l'hiver !, criais-je pour moi-même sachant pertinement que ma mère n'est pas encore rentrée."
Elle me manque. Même si je vis avec elle, ma mère me manque. Il y a des moments où j'ai envie qu'elle me prenne dans ses bras et me dise qu'elle m'aime mais je peux compter ces moments sur une seule main. Elle est un peu indépendante et c'est pire depuis qu'elle travaille d'arrache-pied. Après avoir posé mes affaires dans l'entrée, j'entends mon ventre gargouiller. Je meurs de faim ! Alors je fais le tour de tous les placards a la recherche de la sucrerie parfaite. Ça y est, j'ai trouvé un énorme paquet de cookie. Avant même de mettre assise, je commence déjà à savourer cette merveille.
J'allume la télé et tombe directement sur les infos. Je me pose sur le canapé pour continuer à manger mais les paroles du présentateur me font relever la tête.
« Aujourd'hui a eu lieu une nouvelle attaque, mais cette fois à l'hôpital Minelys. Ces attaques, aux sources inconnus, se font de plus en plus fréquemment et donnent toujours le même bilan : des enfants et adultes se font enlever et le reste de la population autour se fait assassiner sauvagement. Je vous laisse avec les images prises par des témoins de la scène de cet après-midi. »
L'hôpital Minelys. C'est là où ma mère travaille. Je sens alors la panique monter en moi comme une flèche. Je jette presque les derniers cookies sur la table basse et cours prendre mon téléphone pour tenter d'appeler ma mère. Elle ne répond pas. Les pires scénario passent dans ma tête. Ma mère couverte de sang étalée au sol, ou enlevée par ces personnes. Après une bonne dizaine d'autres scénarios du même genre et avoir fait les cent pas dans le salon, je sens mon téléphone vibrer dans ma main. Je décroche immédiatement et me mets à hurler :
« -ALLÔ ! Maman c'est moi tu vas bien?!?
- Oui ne t'inquiète pas, au moment de l'attaque je n'étais pas dans le bâtiment j'étais aller chercher les vêtements chez le pressing pendant ma pause donc je n'ai pas été touchée, me dit-elle avec sa voix habituellement calme.
-D'accord, j'ai eu tellement peur et en plus tu ne répondais pas...
-Je sais et je suis désolé ma chérie mais je dois y retourner, tout le monde a besoin de moi. On se retrouve ce soir, ok . Un court silence, Je t'aime, murmura elle tout bas avant de raccrocher rapidement »
Je. T'. Aime. Trois mots simple, banal mais pourtant si important pour moi. Les larmes coulaient désormais sur mes joues et je fus secouer par de petits sanglots. « Reprends-toi, pensais-je, tout va bien, ce n'est pas la fin du monde ! Réjouis-toi !»
Après environ deux heures devant ma série préférée, je me rends compte que la nuit est tombé sans que je m'en aperçoive. C'est alors que j'entends une voiture se garer. Je me dépêche d'enfiler mon manteau et de mettre mes chaussures pour aller retrouver ma mère. Une fois dehors je vois qu'il neige. Cette journée est vraiment spéciale puisqu'il n'a pas neigé depuis très longtemps malgré le froid ambiant. Je ne vois pas ma mère mais au moment ou je me dis que ce n'était pas elle, j'entends un bruit derrière la maison. Étrange. Je décide alors de voir qu'est-ce qu'il se passe. Je sens mon subconscient s'affoler. Ma petite voix intérieure me crie de rendre chez moi et de m'enfermer, qu'il y a un problème.
Mais étant têtu, je continue mon chemin. Soudain, le buisson à côté de moi de mis à bouger et un homme énorme sort de celui-ci et me plaqua à terre. Tentant de me dégager de sa poigne de fer, il s'appuie sur moi de tout son poids pour finir de m'immobiliser. Le sol est ultra dur a cause du froid ce qui fais que j'ai dû m'écorché les genoux en tombant alors avec inconnu sur mon dos, je vous raconte pas la douleur. C'est alors que je vois une petite femme habillée d'une très longue cape bordeaux s'approcher de moi. Après un long échange silencieux entre mes deux agresseurs je la vois tendre la main vers une énorme pierre. Et tout à coup, celle-ci ce mis à voler. Elle VOLE ! Pas en frôlant le sol mais bien à au moins un metre au-dessus de celui-ci. Mais quand je sortis de ma stupéfaction, je me rendis compte qu'elle s'avançait dangereusement pour finir finalement au-dessus de moi. La femme prononça une phrase totalement incompréhensible et le paysage autour de moi devint noir.
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Unique, The Escape of Hope (Tome1) |en pause momentanément|
Teen FictionInae est pas comme les autres, et cela va la conduire a une vie difficile où elle se fait rejetter. Mais un jour elle se fait enlever par une "secte" qui dit aider les surnaturels. Mais est-ce la vérité ? Elle ne le sait pas, comme tous les autres...