Unique, The Escape of Hope (Tome1) |en pause momentanément|

Chapitre 17

La totalité de la classe est déjà partie – et même le prof d'ailleurs- car il est déjà l'heure de manger. Je me dépêche de ranger mes affaires pour aller à la cantine. Voyant que je ne l'attends pas, Murphy me demande où je vais avec un regard interrogateur.

- Je vais aller manger avec...

- Moi, fit une voix grave dans mon dos.

Je me retourne et mes yeux rencontrent un torse. Je n'ai pas besoin de lever la tête car je sais qui c'est. Il ne devait pas m'attendre à la cantine ? Je redirige mon regard vers mon ami qui semblait à la fois en pleine incompréhension et en colère. Je tente de lui sourire pour qu'il me le rende mais il est trop concentré à dévisager Éli.

- On se retrouve cette aprem si tu veux ?

-14 h. La bibliothèque.

J'allais acquiescer mais il a déjà pris son sac prêt à partir. Au dernier moment, avant de passer l'encadrement, il fit demi-tour et déposa un baiser sur mon front tout en regardant Éli dans les yeux. Est-ce qu'un ami fait ça normalement ? Murphy est bien un ami pour moi, enfin je pense, mais pense-t-il la même chose ? Son comportement montre un peu le contraire mais je préfère ne pas y prêter attention pour le moment.

En me retournant une nouvelle fois je lève la tête cette fois pour pouvoir le regarder dans les yeux.

- On y va ? dis-je en rigolant nerveusement.

Son visage qui était devenu de marbre repris son petit sourire en coin, ce qui lui donne un petit air arrogant. Il commence alors à marcher devant moi dans ce grand labyrinthe. Je ne sais pas si j'arriverai un jour à me retrouver dans ce manoir car l'orientation et moi fais 72, si ce n'est pas plus. Au début j'essaye de marcher à son niveau mais du haut de mon 1m60 pile, mes petites jambes ont du mal à suivre le rythme des siennes. Il doit bien avoir vingt centimètres de plus que moi, alors quand il fait un pas, j'en fais presque trois. Il semble perdu dans ses pensées et ne fait pas attention au fait que je sois à la traîne. Alors je lui attrape un bout de son pull pour qu'il s'arrête. En se retournant, il me voit essouffler et commence à rigoler doucement. Ce son, que jusqu'à maintenant je n'avais jamais entendu, est quelque chose du doux et de vraiment agréable à entendre et qui, même si je suis essoufflée me fais sourire moi aussi. Finalement, nous reprenons notre marche mais il contrôle souvent en arrière pour voir s'il ne m'a pas perdu en chemin.

Une fois dans la cantine, il y a trois fois plus de monde que dans le couloir et je commence un peu à perdre Éli dans cette foule qui m'envahis de toute ça hauteur. J'aperçois malgré tout sa chevelure et ainsi je peux aussi voir qu'il vient de faire demi-tour pour me rejoindre. Il m'attrape ma main dans un geste souple et m'entraîne à sa suite dans ce troupeau de personne. Je suis tellement étonnée par se contact soudain avec lui que je ne cherche pas a le lâcher pour pouvoir contourner la foule, ce que j'ai toujours fais car je n'aime pas être collé à trop de gens en même temps. Ça me donne l'impression d'être encerclée et d'étouffer. Il nous trouve finalement une petite table de quatre personnes où nous nous asseyons.

Ce que j'aime bien dans cette cantine, c'est que les assiettes, couverts, verres et plats sont déjà sur la table alors je n'ai pas besoin d'aller prendre tout ça et de manquer de tout faire tomber comme il m'arrivais de faire dans mon lycée. Aujourd'hui au menu poulet purée. Je commence alors à me servir avec une énorme cuillère la purée quand une pensée me sauta au visage : de un, j'avais demandé à Éli de manger avec moi, ce qui était déjà énorme, mais en PLUS, il a accepté ! Comment cela peut-il être possible puisqu'il y a à peine plus de 24h qu'il me dévisageait avec froideur. Alors perdu dans mes pensées, je lâche la grosse cuillère remplie de purée dans mon assiette, ce qui en fait éclabousser partout. Me rendant compte de ce que je venais de faire, c'est-à-dire, en plus d'en avoir mis partout sur la table, Éli s'en était aussi pris dessus un petit peu sur la joue, je me fige comme devenue une statue. Mais contre toute attente, celui-ci récupéra la purée sur sa joue avec son doigt tout en me regardant.