Lignes de coeur de Peaceheather

Chapitre sept

Aussi chaud que la journée avait été, il n'y avait pas de sécheresse sur la terre, alors il n'était peut-être pas surprenant que la première fois qu'Arthur se soit réveillé, c'était au son du tonnerre lointain. Il mit ses couvertures sur sa tête et replia ses épaules, espérant que le pire de la tempête les éviterait. Peu de temps après, le sifflement de la pluie commença à s'agiter autour de la clairière; Arthur soupira et se retourna, agacé mais résigné à son sort. Rien ne serait ruiné, et tous leurs biens seraient éventuellement asséchés, mais entre-temps, ils devraient attendre avant de pouvoir partir. Les chevaux et les selles mouillés ne vont pas bien ensemble et un retard dans leurs voyages serait nécessaire.

C'était presque comme si les dieux essayaient de les empêcher d'atteindre l'île des Bienheureux, pensa-t-il somnolent, alors que le sommeil le réclamait.

La deuxième fois qu'Arthur se réveilla, c'était à cause d'une sensation de picotements qui picotait de haut en bas sur son bras. Est-ce que j'ai mal dormi? se demanda-t-il en écorchant les yeux.

Mais non; au lieu de cela, sa ligne de cœur scintillait à nouveau d'or, brillait faiblement dans l'obscurité de la nuit. Son âme sœur utilisait la magie.

Quel idiot est même réveillé à cette heure? pensa-t-il avec irritation. Il n'y avait pas d'oiseaux qui chantaient et même les grillons semblaient somnolents. C'était si calme qu'il pouvait entendre la rivière, à environ cent pas de là. Le tonnerre d'avant grondait toujours, mais la pluie semblait s'être arrêtée. Petites faveurs, alors. Arthur aurait probablement dû être plus préoccupé par le fait que son âme sœur ait utilisé la sorcellerie à cette heure-là, mais la vérité était qu'il était encore plus qu'à moitié endormi et que ses yeux se refermèrent assez facilement.

Quand vint le vrai matin, Arthur se réveilla lentement, redoutant la partie où il aurait dû caler une couverture pour sécher ses couvertures, tord ses chaussettes et endossant des vêtements moelleux collés à sa peau, et tout le reste. . Dormir sous la pluie était parfois inévitable, mais il le détestait toujours.

Finalement, le bavardage endormi des autres chevaliers le souleva suffisamment pour qu'Arthur s'assît et jette sa couverture de côté.

C'était sec. Ou du moins, à peine humide du tout, pas assez pour s'inquiéter de la moisissure s'il devait rouler sa couverture et la ranger. Arthur attrapa ses bottes et les trouva généralement sèches. Les chevaux somnolaient toujours, mais leurs manteaux ne semblaient même pas humides. Il n'y avait pas de flaques d'eau autour du feu de camp et pas de boue à filtrer avant de partir.

"Il n'a pas plu la nuit dernière?" demanda-t-il en se levant et en s'étirant. "J'ai entendu le tonnerre."

Lancelot haussa les épaules. "Les arbres doivent avoir attrapé le pire." À côté de lui, Merlin bâillait et se frottait les yeux alors qu'il préparait du thé au feu.

"J'aurais juré que c'était plus lourd que ça", a déclaré Elyan. "Le bruit m'a réveillé. On aurait dit qu'il pleuvait."

Leon plissait les yeux autour des arbres qui entouraient leur clairière, un peu dubitatif. "Supposons que nous ayons de la chance, alors."

Arthur se souvint que son cœur brillait d'or dans la nuit et se demanda.

Il allait tuer Gauvain.

Non, vraiment, il le ferait vraiment s'il pouvait trouver un prétexte décent.

Merlin avait peut-être semblé un peu plus calme que d'habitude ce matin-là alors qu'il se débrouillait pour emballer son campement; Cependant, quand Arthur l'avait interrogé à ce sujet, il avait seulement murmuré quelque chose sur le fait de ne pas bien dormir. Il avait semblé aller bien une fois qu'ils étaient tous montés et sur la route, même s'ils étaient un peu assoupis. Gauvain, cependant, avait décidé que Merlin avait besoin d'être réconforté pour une raison quelconque, et s'était collé à l'autre homme pendant tout le trajet.