Lignes de coeur de Peaceheather

Chapitre huit

Ils passèrent le reste de la journée du lendemain dans un calme relatif, Merlin ne faisant probablement qu'apprécier les sons de la nature, tandis qu'Arthur appréciait la possibilité de rester seul avec ses pensées. Ce n'était pas beaucoup pour eux; il avait tout dit à Merlin qu'il y avait à dire. Arthur avait une âme soeur, qui avait de la magie, et Arthur ne pourrait probablement jamais être avec lui à cause de cela et à cause des décrets de son père. De quoi d'autre y avait-il à parler?

De temps en temps, Arthur ressentait un peu d'émotion de la part de son cœur. le contentement, principalement, qui ne semblait pas le concerner en particulier, mais il y avait de temps en temps des inquiétudes, ce qui, selon Arthur, pourrait être de lui. Il essaya d'envoyer une sorte de réconfort à son âme sœur, mais il ne savait pas si ses tentatives auraient eu un effet quelconque. Ce n'était pas comme s'il en savait beaucoup sur le fonctionnement des lignes du cœur, après tout. Il pourrait bien y avoir une sorte de technique à suivre, et Arthur pourrait bien s'y tromper.

Plutôt que de s'arrêter à l'heure habituelle, le groupe persista dans l'espoir d'atteindre l'île des Bienheureux avant le coucher du soleil. Le soleil était bas dans le ciel et la lumière devenait dorée et orange quand ils atteignirent finalement une élévation et virent le lac s'étendre au-dessous d'eux. Au loin, Arthur pouvait distinguer une île avec des ruines de pierre, sortant de la brume qui commençait à se former sur l'eau.

"Un beau spectacle", dit Lancelot, brisant le silence.

"Eerie", répondit Elyan.

"Oui," mis dans Gauvain. "Place a l'air hanté."

"Ce n'est pas", dit Merlin, et les autres se tournèrent vers lui. Arthur fronça les sourcils, étudiant l'expression de son serviteur. Merlin avait l'air de se souvenir de quelque chose de désagréable ou de préférer être ailleurs que chez nous.

"Vous êtes déjà venu ici?"

"Une fois," répondit Merlin. Il ne quitta pas les ruines des yeux.

"Tu n'as jamais dit."

"J'essaie de ne pas y penser." Sa voix était inhabituellement grave, pas du tout comme le courage sans pitié auquel Arthur était habitué.

Avant qu'il ne puisse répondre, cependant, Merlin avait donné un coup de coude aux flancs de son cheval et entamé la randonnée en descendant la pente en direction de la rive du lac. Il y avait un chemin, vieux et défraîchi maintenant, mais suffisamment large pour qu'il soit clairement utilisé autrefois et qu'il soit bien entretenu.

Arthur pressa sa monture de rattraper celle de Merlin, et ils montèrent côte à côte. "Vous ne vous êtes pas plaint de venir ici quand nous sommes partis", at-il insisté.

"Vous faites ce qu'il faut", dit Merlin en secouant la tête. Il rencontra régulièrement le regard d'Arthur alors qu'il avançait. "Retournez les cendres de Morgause et déposez-les ici; c'est vrai. C'est la bonne chose à faire."

"Mais tu n'aimes pas ça."

"Je n'ai jamais dit ça", a déclaré Merlin. "Je n'aime pas les souvenirs que j'ai de cet endroit."

"Quand est-ce que tu es venu ici? Et qu'est-ce que tu as fait qui t'aurait si grave?" Arthur se força à rire, mais ne pensa pas qu'il était très convaincant. "Est-ce que vous essayez de prétendre être intéressant à nouveau?"

Les traits de Merlin s'adoucirent et un coin de sa bouche se releva. "Quelque chose comme ça, Sire, oui."

Et Arthur remarqua, bien sûr, que Merlin n'avait pas répondu à sa question, mais à ce moment-là, les chevaliers les avaient rattrapés et Leon demandait s'ils devaient camper sur le rivage ou plus loin sur la colline.