Chapitre cinq

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Il ne fallut pas longtemps avant qu'ils ne parviennent à l'abri des arbres et le soulagement de la chaleur fut immédiat. Sans prompte, les chevaux reprennent leur allure, capables sans aucun doute de sentir la rivière devant eux. Malgré la chaleur, il n'y avait pas eu de sécheresse et l'eau coulait rapidement. Arthur et ses hommes pouvaient l'entendre à travers les arbres, un son constant sous le chant des oiseaux dispersé.

"Le dernier dans la rivière est un crapaud mort", a déclaré Gauvain, une fois qu'ils ont trouvé une clairière propice au campement. Il n'avait même pas encore démonté et était déjà en train de lui passer sa chemise en maille sur la tête.

"Bien, allez-y, laissez-moi aller, laissez Merlin installer tout le camp par lui-même", a déclaré Merlin. "Peu importe les chevaux ou quoi que ce soit-"

"Oh, tais-toi, Merlin, tu gémis comme un bambin." Arthur lança les rênes de son cheval à la servante, qui les attrapa mais lança un regard noir et dégoûtant à Arthur. "Ne tarde pas, maintenant", ajouta-t-il avec un rire, juste pour voir si le regard renfrogné de Merlin pourrait s'assombrir.

Il pourrait, comme il s'est avéré.

Arthur se retourna et trébucha résolument devant une branche déchue qu'il aurait pu jurer qu'il n'y avait pas une seconde plus tôt.

Il ignora le grognement de Merlin et le rire des chevaliers et se dirigea vers la rivière pour se baigner.

Au moment où Arthur était sorti de son armure, sans l'aide de Merlin, les autres chevaliers étaient déjà dans l'eau, soit en train de se baigner, soit de se baigner, ou tout simplement de s'éclabousser. Après la quatrième fois que Gwaine tenta de baisser la tête de Lancelot, Percival le releva et le jeta corporellement dans des eaux plus profondes, faisant rire tout le monde.

Arthur sourit, mais se dirigea vers une section plus calme de la rivière plutôt que de les rejoindre. C'était en partie déplaisant qu'un prince chevauche ses subalternes (bien que cela ne l'ait jamais arrêté auparavant), mais c'est surtout parce que toutes leurs lignes cardiaques brillaient contre leur peau, ce qui a poussé Arthur à poser des questions dont la réponse n'était nulle de son entreprise. Ils semblaient également tous être d'humeur taquine, et la ligne du cœur immature d'Arthur ne manquerait pas de faire partie des plaisanteries et des insultes amicales lancées dans les deux sens. Arthur ne voulait pas l'entendre, aujourd'hui.

Il savait que la ligne du cœur de Leon était devenue noire avant même d'avoir rencontré son âme soeur, et que celui d'Elyan était d'argent, mais il ne révélerait jamais qui était l'heureux partenaire. Arthur pensait avoir entendu une rumeur selon laquelle l'autre chevalier aurait trouvé une femme, mais seulement après en avoir épousé une autre. Arthur n'avait aucune idée de la façon dont ils avaient réussi, si c'était le cas.

Le cœur de Lancelot était rouge, ce qui en faisait le seul homme typique de leur petit groupe, assez curieusement. La ligne du cœur de Gwaine était bleue quand Arthur et lui s'étaient rencontrés pour la première fois, mais il avait ensuite rencontré Percival et c'était comme ça. Amis du cœur, comme l'appelaient les ménestrels. Ils feraient n'importe quoi l'un pour l'autre, et la moitié du temps, Gwaine finissait les phrases de Percival pour lui, mais ils ne seraient jamais amants. Si rien d'autre, Gauvain était réputé pour avoir apprécié la compagnie des femmes.

Arthur essaya de ne pas les envier. Il s'était mordu la langue à plusieurs reprises plutôt que de demander à l'un ou à l'autre, à quoi ça ressemblait. Léon n'avait jamais rencontré son âme soeur; est-ce que ça faisait toujours mal de savoir qu'ils étaient partis? Lancelot a-t-il jamais ressenti des tracas dans son cœur quand son âme sœur était en colère? Pourraient-ils faire ce que les ménestrels ont affirmé dans leurs chansons et leurs histoires et communiquer un peu les uns avec les autres?

Lignes de coeur de PeaceheatherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant