Perdue dans l'espace

Désolée

Je suis désolée...je sais que vous attendez le chapitre 8 avec impatience mais il y a eu de ressens événement dans ma vie.

Début juin je m'étais décidé à réécrire. Je savais que après mes épreuves anticipées je pourrais écrire autant que je voudrais. Mais voilà...un événement me freine dans mes projets de vacances.
Comme j'ai confiance en vous je vais tout vous raconter.

6 juin, vers 11h15:

En cours de français, on a entendu un hélicoptère qui semblait être proche. Logique puisqu'il y a un hôpital non loin du lycée. Et ça nous arrive d'en entendre de temps en temps. Mais là, on avait vraiment l'impression qu'il était à côté, ou vraiment proche du lycée. Bref je ne s'inquiétais pas trop. Ça ne devait pas être trop grave.

Le 6 juin, 12h00:

Je sors de mon cours de français avec la meilleure prof de tous les temps. La meilleure prof que j'ai jamais eu. Comme c'était notre dernier cours de l'année avec elle on était tous un peu émus parce qu'on l'aime tous. Enfin bref je sors de cours, je descend dans mon bâtiment habituel mais comme je suis toute seule je me dit que tous mes autres amis étaient en cours. Par chance je trouve une personne avec qui je suis parti manger au mcdo. Avec cette personne (qui s'appelle Léo), on discute de tout et de rien, de ce qu'il s'est passé dans la matiné et d'un coup d'un seul il me dit que notre amie Lucie avait été percuté par une voiture en dehors de notre lycée. Elle était accompagnée de cinq de nos amis.

6 juin, 12h30:

Avec Léo, nous sommes revenus avec notre commande mcdo. Apres cette nouvelle quelque peu déstabilisante, je ne voulais pas y croire, ça semblait tellement invraisemblable...mais le pire...c'est que Léo m'avait dit qu'elle avait été évacué par hélicoptère...le même hélicoptère que j'avais entendu une heure plus tôt. Sans même m'inquiéter...

J'entre dans le bâtiment nord et qu'est-ce que je vois...? Mes amis en pleure...c'était donc vrai..
En même temps Léo n'est pas le genre de gars à raconter des conneries ou à faire des blagues pour me faire peur ou me faire chier.

Je ne connaissais rien de ce qu'il s'était passé mais je m'en vais réconforter mon amie Léa, effondrée, et qui était sur les lieux de l'accident... au bout d'un moment, gênée, je demande ce qu'il s'est passé:

Cette fille, elle s'appelle Lucie.

6 juin, vers 9h00:

Son copain a essayé de la dégager de la route pour éviter qu'elle ne se fasse percuter mais au final elle s'est prit la voiture (alors hors de contrôle) en plein dans le dos...
Deux ont réussi à se jeter sur le trottoir d'en face et les deux autres ont réussi à reculer sur le trottoir d'où ils venaient.

Son mec au final, n'a eu que des blessures superficielles...alors que Lucie a été percuté de plein fouet...elle a été projeté sur la route principale (je pense sans grande circulation)
Le sang se rependait sur la route à cause d'un trauma important au crâne. La terreur dans les yeux de nos amis qui étaient présents...puis ensuite ce fut les larmes qui vinrent en réalisant ce qu'il était en train de se produire sous leurs yeux.

Plus tard dans la journée. Comme je n'avais plus cours de la journée, j'ai demandé à mon père de venir ma chercher. En plus. Je devais essayé de me retrouver un peu seule pour le moment. Mais j'ai quand même demandé à ce qu'on me tienne au courant de son état qui était critique.

Le soir, c'est là que j'ai vraiment pris conscience que son état était avancée, qu'il y avait un grand risque qu'elle meurt..j'ai commencé à craquer mais je ne voulais pas le faire devant mes parents alors je suis allée me réfugier dans ma chambre où j'ai pleuré à chaudes larmes.

Mes sanglots resonnaient dans la pièce et, j'imagine, dans youte la maison.
Dans la réaction j'ai commencé à appeller toutes les personnes à qui je me devais de parler... je pense d'abord à Lyna_Kenshi, une amie du lycée. Puis j'ai appelé ma meilleure amie, Amandine.
Je me souviens que quand elle a décroché son téléphone, et quand j'ai entendu le son de sa voix...je n'ai pas pu me retenir, impossible d'empêcher un sanglot d'éclater. Je crois que je n'ai jamais autant pleuré "devant" elle... et je pense que son inquiétude a grimpé en flèche tellement mes pleurs étaient anormal. Je ne me souviens même plus de ce qu'on a parlé. Je sais que je lui ai raconté pourquoi j'étais dans cette état et après je lui ai dit que je l'aimais..qu'elle était la personne qui m'a changé. Que j'avais commencé à vivre quand je l'ai rencontré. Elle est la personne qui a apporté la lumière et la joie dans mon quotidien et qui m'a transmi toutes ses passions. Je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui sans elle...

J'ai réussi à dormir. Je crois que j'étais tellement épuisée que j'ai dû dormir au moins 13 heures d'affiler.
À mon réveil je regarde mon telephone parce que je sais que je devais avoir reçu des messages pendant que je dormais et effectivement...
On m'a annoncé que Lucie était morte... juste morte...
J'ai eu de la chance à ce moment là, j'étais seule à la maison...

-mon père et ma soeur etaient au travail
-ma mère était parti chercher ma petite soeur à l'école

Je suis restée au moins dix minutes dans rien faire...je n'ai même pas réagis. Je n'arretais pas de répéter dans ma tête: Lucie est morte, Lucie est morte, Lucie est morte, Lucie est morte.
Tous ça pendant les dix plus longues minutes de ma vie. Puis ensuite, il s'est passé ce que j'ai redouté...tous les souvenirs que j'ai partagé avec elle me sont revenu en mémoire comme un truc qui te frappe en pleine gueule ! Ce fut non pas 5, ni 10 minutes à pleurer...mais bien 20 minutes !
Et encore j'ai continué de pleurer de temps en temps dans la journée.

Quand ma mère est rentrée à la maison 2 minutes plus tard, je lui ai demandé qu'elle m'emmène au lycée.  Je voyais bien que ça la faisait chier parce que c'était loin mais comme j'avais les yeux gonflés, elle s'est douté de quelques chose et elle a accepté.
Et puis je ne voulais pas rester chez moi toute seule à me morfondre avec ces souvenirs qui tournaient en boucle alors que tout le monde était venu pour se soutenir les uns les autres.

Le 7 juillet:

Ça fait un mois qu'elle est morte. Et c'est toujours aussi étrange de se le formuler en tête: Lucie est morte.
Une partie profonde de moi, quand je prononce cette phrase, ne veut pas y croire.
Quand quelque chose de ce genre arrive à un de vos proches ou à vous même, ça remet tout en cause.
Votre vision de la vie, la place que prenne vos proches dans votre coeur, l'idée que la vie n'est qu'éphémère, que tout peut s'arrêtet sans prévenir,...
Vous imaginez comment cela se serait passé si ça avait été vous, la douleur que vous auriez provoqué à ceux que vous aimez. Vous vous demandez quelle est votre place maintenant dans la vie de vos amis, comment ils vous voit, à quelle point vous comptez pour eux parce q'on réalise que la seule chose dont on a pas envie, c'est de mourrir seul ou en sachant que personne ne nous pleurera, en sachant que personne ne remarquera votre absence constante...
Toutes ces questions me sont arrivés d'un coup en plein gueule alors je me suis mise à dire je t'aime à toutes personnes à qui je me devais de leur dire. Je crois même que maintenant je le leur dit de trop....

En tout cas, lecteur, veuillez accepter le fait que je sois une personne en deuil, une personne fragile. Vous comprendrez qu'en ce moment je n'ai plus envie de rien, même si je sais que la mort fait parti de la vie. Et que la seule chose que je puisse faire, c'est accepter et de passer à autre chose. Mais hélas...je ne peux pas passer à autre chose.
Il me faudra seulement un peu de temps pour me remettre à écrire.

Merci d'avoir lu jusqu'au bout. C'était important pour moi. Certe ce n'est pas aussi palpitant que les histoires que je vous propose mais voilà. Je ne sais pas encore quels seront mes projets d'écriture, mais j'espère que vous serez là tout de même.

Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez, profitez de la vie et des moments qu'elle vous offre avec vos amis et votre famille parce que croyez moi quand ça arrive...Ça vous tombe dessus sans que vous vous y attendiez...

MayNoca