EXTHORN CITY

Chapitre 2

Laucsa : Ça veut dire oui ? Tu viens vraiment avec moi ce soir ?
Oksana : Oui Lau, je viens avec toi. Mais si on se fait griller je te jure que tu auras ma mort sur ta conscience.

J'allais vraiment aller en boîte pour la première fois de ma vie ? Ainsi que jouer la rebelle en ne respectant pas la règle ?

On alla au prochain cours. Ce cours était l'un des plus ennuyants de cette planète. La technologie des machines, tout le monde était obligé de passer par là. J'écoutais le début du cours mais fut interrompu par un cognement à la porte. Le nouvel élève en personne venait de faire son arrivée des plus hautaines et royales en ne s'excusant même pas et se mit derrière moi, seule place restante dans la salle. Je soufflais puis mis ma tête entre mes bras.
Il fallait que je trouve un mensonge pour pouvoir sortir samedi soir à mes parents.

Je tournais ma tête vers Mattew, mon meilleur ami. Obligé, il allait venir avec nous, les garçons ont le droit d'aller en boîte alors que les filles, non. Seul les filles qui y travaillent, peuvent y rentrer pour vendre leur corps aux hommes qui leur donnent de l'argent sale. « On y va juste pour s'éclater et s'amuser », me dis-je.
Mattew essayait de me dire quelque chose à travers ses lèvres mais je ne compris pas grand chose.

Keenan : Tu vois pas qu'il te dit de le rejoindre après les cours ?

Je me retournais vers lui, choquée de ce qu'il venait de me dire.

Oksana : Je te demande pardon ?
Keenan : C'est bien de le demander mais non, petite conne, dit-il hautainement.

J'allais répliquer quand le prof appela mon nom et me demanda de me retourner, désespérant. Lui, souffla puis allait sur son portable en secret. Ce mec était le pire connard de l'existence de l'Homme. On ne connaît rien de lui, mais l'une des pires espèces de l'Humanité. Mattew me regarda d'un air désolé puis me fit signe avec ses bras, « après » compris-je.

Je reposais ma tête dans mes bras et pensais à mon père qui était dans l'armée de cette société médiocre. Il y passait sa plus part du temps à être là-bas et à esquiver quand on lui disait qu'il n'était jamais là. Foutu pays de merde. Ma mère, boulangère à temps partiels, était limite femme au foyer. Je devais me trouver un travail pour les aider.

On sortit du cours et je sentais les bras de Mattew s'enroulés autour de moi. Je souriais directement.

Mattew : Désolé petite, il t'a dit quoi le nouveau ?
Moi : Que j'étais conne mais lui, il n'est pas mieux.
Mattew : Laisses tomber, ne l'écoutes pas, tu vois quel type de personne il est. Bon, apparemment samedi soir vous sortez ?
Laucsa : Oui, on va en boîte, dit elle enjouée.
Moi : Ouais...
Mattew : Je suis de garde les filles, désolé. Je passerais peut être devant si c'est mon secteur.
Laucsa : Pas de souci, avec grand plaisir.

Laucsa et Mattew étaient amoureux l'un de l'autre mais n'osaient pas encore se le dire. Comment voulez vous dans un pays tel que le nôtre ? Mattew est dans le district 2 du régiment 1 de l'armée, c'était à dire deuxième année. C'est parfois dur car je me dis que plus tard, la famille de Mattew ne le connaîtra pratiquement pas, comme mon exemple.

Laucsa : On mange ensemble ce midi ?
Moi : Ouais si tu veux.
Mattew : À plus les filles, le devoir m'appelle.

Le souci, c'est qu'on pouvait l'appeler à tout moment, l'école ne disait rien, respectant à la perfection les règles. « Absence justifiée de l'homme en provenance de l'armée ».

Plus vite cette journée se finira, plus vite je pourrais rentrer chez moi et essayer de trouver comment faire sauter ces stupides règles à la con. À prendre à l'ironie. Des groupes de résistants se font tuer chaque jour.
Ma grand-mère me racontait à chaque fois une histoire, tirée de son film et de ses romans préférés « Hunger Games » avec les personnages de Katniss et de Peeta. Plus petite, je ne comprenais pas le sens de l'histoire. Maintenant je me dis que s'ils seraient là de nos jours, ils ne seraient pas dégoûtés de ce qu'ils verront de notre société. Une zone de guerre turbulente. Des morts tous les jours, des règles aux doigts et à l'œil.

Quelqu'un me bouscula et me fit sortir de ma rêverie. Il se retourna vers moi, me regarda de bas en haut puis parti. Un nom à retenir mais à surtout pas s'approcher : Keenan McWedire.