-4-

3 0 0
                                    

Je n'ai jamais vu quelqu'un possédant une beauté aussi captivante. Ses cheveux bruns volent au vent, et ses yeux ... on pourrait facilement se perdre dedans comme dans le fin fond d'une galaxie. Son sourire quand il demande ce que l'on cherche pourrait en faire craquer plus d'une.
- On voudrait savoir quelles activités vous proposez ici, demande Mamie le plus simplement du monde alors que moi ma langue je l'ai perdue dès que ce gras est apparu dans mon champs de vision. Ça serait pour la demoiselle qui se cache derrière moi.
Je ne m'attendais pas à ce qu'elle sorte ça, la traîtresse, je me décale, l'air de rien comme si il ne s'était rien passé mais mon visage n'a jamais été aussi rouge. Pire qu'une tomate.
- Et c'est quoi ton prénom à toi, la demoiselle ?
J'ai l'impression qu'il s'adresse à une gamine de 5 ans donc je me redresse et lui réponds :
- Moi c'est Kate.
- Bon alors, Kate, quand il prononce mon prénom tout mon corps se réveil, j'ai jamais entendu quelqu'un le dire d'une façon si ... si ... douce, pour ta tranche d'âge on va proposer des cours de catamaran, de la planche à voile et du paddle. Ah oui et cette année je commence à enseigner le surf.
Mon cerveau essaie de faire le tri de toutes ces données que je viens de recevoir.
Le catamaran c'est hors de question, c'est bien trop grand, je n'arriverais jamais à gérer un bateau aussi imposant que celui là. La planche à voile c'est non directe vu la force dans les bras qu'il faut avoir pour pratiquer ce sport, force que je ne possède pas. Le paddle c'est trop mou et en plus je vais passer mon temps à tomber de ma planche douée comme je suis. Le surf pourquoi pas. J'en ai jamais fait mais pourquoi pas se laisser tenter.
- Le surf ça m'intéresse mais je ne suis jamais montée sur une planche.
- Parfait, rendez-vous demain à 9h pour une initiation et tu me diras si tu veux continuer par la suite.
Si tu savais combien j'ai hâte d'être demain...
Sur le chemin du retour, on croise des groupes de jeunes de mon âge à peu près qui se dirigent vers le cabanon. Des éclats de rire fusent, apparemment la bonne humeur est au rendez-vous dans ce groupe. Une pointe de jalousie se fait ressentir, pour l'instant je n'ai encore trouvé personne avec qui passer mes vacances et j'espère que je vais réussir à rencontrer des personnes sympas.

De retour à la maison, Papi est réveillé et un poil ronchon. Il se prend un peu la tête avec Mamie sur une histoire de tartines pré grillées qu'elle fait de bon cœur alors que lui veut le faire tout seul.
- Je ne suis pas encore gâteux au point d'avoir besoin que tu m'aides avec mon pain.
Mamie bat en retraite et me fait signe de la suivre dehors.
Nous arrivons dans la cour et elle pousse avec un peu de mal la grande porte en bois de la grange. Elle disparaît dedans et en ressort quelques instants plus tard avec un vélo qui a l'air vieux comme le monde.
- Tu pourras t'en servir pour aller à la plage demain matin. L'autonomie à ton âge c'est important.
Ses yeux comprennent vite les traits un peu angoissés qui se dessinent sur mon visage.
- Je sais que comme ça il n'a pas l'air d'être au mieux de sa forme mais il marche encore très bien, tu n'as pas à t'en faire.
- Merci. Merci pour le vélo et pour les cours de surf, c'est plutôt quelque chose d'inattendu sur le littoral de Bretagne, dis-je en souriant.
- C'est vrai que ce n'est pas courant, mais si ça te plaît alors ton bonheur fera le mien.

Dans l'après-midi, je propose à ma grand- mère qu'elle me fasse la visite des grands bâtiments dans la cours de la maison. Cette idée emballe Mamie et nous voilà parties pour la visite guidée la plus détaillée sur l'histoire de ces bâtiments de ferme.
J'ai le droit à toutes les anecdotes sur l'enfance de grand père ici avec ses frères. Les histoires racontées, je trouve ça plus prenant que des dates données à la pelleté et dont je ne me souviendrais même pas 30 secondes plus tard.
Nous traversons la grange avec les restes de ballots de paille à moitié défaits, dans les mangeoires, des restes de graines et d'avoine s'y trouvent. Ça sent encore l'animal. Une odeur chaude qui remplit les narines. Beaucoup diront que ça leur est insupportable de respirer ceci, moi ça ne me dérange pas. Cela crée quelque chose de familial dans cette grande pièce aux murs de bois.
La visite se termine par le poulailler au fond du terrain, qui s'étend devant leur propriété. Ici, c'est pareil, on croirait encore entendre les craquettements des poules. Quelques plumes restent dans les nids. Cet endroit devait être vraiment vivant il y'a une trentaine d'années. J'aurais aimé connaître cette époque prospère.
La soirée se passa dans la bonne humeur et la nourriture pleine de beurre, on mangea des choses qui étaient toutes nouvelles pour moi.
Je décidais d'aller me coucher assez rapidement parce que je ne voulais pas être fatigué demain. Hors de question que j'arrive en retard au cours de surf de Monsieur beau gosse.
______________________________________________________
Voilà un autre chapitre, j'espère qu'il vous plaira.
Que pensez vous qu'il va se passer ?
Laissez des commentaires pour me dire si vous avez aimer

Coeur De CoquillageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant