Coeur De Coquillage

-5-

Je me levais le matin de bonne humeur. Je m'habillais avant de prendre mon petit déjeuner pour gagner de temps.
Mamie avait préparé des pancakes avec du caramel au beurre salé. Meilleur que ça, tu meurs.

Après mettre laver les dents et brosser les cheveux, j'enfourchais le vélo appuyé contre la grange et partais pour de nouvelles aventures comme on disait. Le vent fouettait mes cheveux qui retombaient en masse sur mon visage. Je secouais la tête pour les faire retomber sur mes oreilles parce que je ne fais malheureusement pas partie des gens qui savent faire du vélo en enlevant une main ou les deux. Donc je ressemblais en ce moment à un chien qui se débattait contre la force de l'air. Pas vraiment beau à voir. J'en profitais pour admirer le paysage que j'avais vu défiler à toute vitesse la dernière fois qu'on y était allé. Le sol était constitué pratiquement que de sable et de gravier. Les Landes étaient le paysage habituel de cette région. En fin de compte c'était pas si moche, ces bosquets de fleurs épineuses dans les tons orangés et violacés mélangés.
Le soleil commençait à se faire ressentir, mes joues n'allaient pas tarder à prendre une couleur rosée vu que je possède ce que j'appelle une peau de faible. Mais avec la tonne de crème que j'avais dans ma valise, merci maman, je ne risquais normalement pas de rentrer cramée à la maison.

Encore quelques instants et j'arrivais à la cahute de l'école de voile. J'en profitais pour descendre de mon vélo et de faire le reste de la route à pied. Comme ça je pouvais observer la scène avant de m'y risquer et de ne plus pouvoir faire marche arrière. Le gars d'hier était là... Il faisait des allées et retour entre le bord de la mer et sa cabane. Les planches de surf étaient étalées sur le sable. Je m'avançais, ne sachant pas trop où me mettre ayant peur de gêner le passage et de commencer ma première leçon en de mauvais termes.
N'ayant pas d'antivols, j'adossais mon vélo à la cabane pour essayer de l'avoir à l'œil.
En se retournant, mon nouveau professeur de surf me vis et se dirigea vers moi. Je ne savais même plus comment me tenir.
C'est juste un gars de ton âge qui marche vers toi, calme toi et respire Kate.
- Ça fait longtemps que tu es là ? me demanda-t-il avec un sourire qui ferait fondre n'importe qui
- Je viens juste d'arriver
Il me demanda de le suivre pour qu'il me fasse essayer les combinaisons. La mer est Bretagne c'est pas de la blague, si tu y vas qu'en maillot de bain, c'est la mort assurée.
Ce qui me paraissait bizarre c'est qu'il n'y avait que lui et moi sur cette plage. Les autres adhérents ne devraient pas tarder à se manifester.
Vient ensuite le choix des planches. J'eu bien sûr le droit à la planche qui ressemble plus à un catamaran qu'à une planche avec laquelle on surf à Hawaï