un et demi / nekfeu

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le monde chico, et tout ce qu'il y a dedans

𝐞𝐬𝐦𝐞́𝐞

ce soir on est en soirée chez nemir. ça fait un moment qu'on avait pas fait de soirée chez lui, et il y a pas mal de monde que l'on ne connait pas. mehd n'a pas pu se libérer, mais bon, ça va faire un mois qu'il est complètement absent alors je n'espérais pas grand chose. ça m'inquiète, je nous sens nous éloigner, et je ne sais pas s'il le sent lui aussi, de son côté. moh me rejoint sur le balcon et s'assoit sur une des chaises libres.

– mehdi est pas là ? il demande.

– studio, je réponds en soufflant.

– vas-y ça fait un mois il est au studio tu l'as vu combien de fois depuis ? il s'énerve un peu.

– deux fois... peut-être trois, mais vite fait.

– il abuse, il affirme.

j'hausse les épaules en lui répondant par un sourire qui veut dire « je sais ». on parle un peu de tout et de rien puis il me propose d'aller nous chercher des verres. je réfléchis approximativement deux secondes et réponds positivement. je dois être à dix minutes, quinze maximum, de mon appart à pied alors franchement, qui va se gêner. il revient quelques minutes plus tard avec nos verres bien remplis et je n'attends pas pour prendre ma première gorgée.

deux heures plus tard tout le monde est bien mélangé et je me retrouve autour de la table basse où je ne connais personne pour jouer à un jeu d'alcool. c'est un jeu de carte, selon nos cartes, on boit, et si on juge la quantité à boire trop élevé, on a un gage à la place. depuis le début, on a déjà eu quelques performances, entre nem' qui a du aller demander un fouet à sa voisine sans préciser qu'il voulait un fouet de cuisine, et un de ses potes qui a dû aller acheter 5 grecs à presque minuit.

– esmée, c'est ça ?

– oui.

– cul sec !

je baisse les yeux vers mon verre plein. c'est un gros verre en plus. et à en juger par mon état actuel le boire cul sec serait sans doute une très mauvaise idée. ils rient en me voyant grimacer et connaissent tous sûrement ma réponse.

– j'passe...

– bouuuuh, j'suis déçu de toi esmée ! s'exclame un des garçons présents.

je lui montre mon majeur et souffle en m'enfonçant dans le canapé, attendant ma sentance.

– t'embrasses leo, il dit.

je lui fais les gros yeux en fronçant les sourcils. c'est un malade lui. jamais de la vie. je croise mes bras sur ma poitrine et hausse un sourcil avant de lui répondre.

– hors de question.

– alors tu bois.

– non c'est mort, j'ai un copain je l'embrasse pas point.

– c'est le jeu, réponds leo, assit à côté de moi sur le canapé.

je vais vomir, il est sérieux ce batard ? je vais lui foutre une droite histoire qu'il ai de nouveau les idées claires vu que visiblement ça tourne pas rond.

– c'est mort, force pas.

– t'as perdu c'est comme ça.

– elle a dit non, j'entends derrière moi.

je tourne la tête et aperçoit ken à ma gauche, juste devant l'accoudoir où se trouve leo. il a le regard assombrit et n'a pas l'air ravit de ce qu'il se passe. je me mords les joues en voyant ses yeux rougis pas l'alcool. la dernière fois qu'un mec a agit comme ça avec moi on s'est fait virer de boite. j'ai peur de ce qu'il va lui répondre.

– ouais, bah elle a aussi dit non pour boire donc c'est l'jeu.

oh coco, si j'étais toi...

– t'es un putain de violeur ou bien ? l'interroge ken.

– quoi ?! mais t'es qui toi pour commencer ?!

– c'est une attitude de violeur pourtant de vouloir embrasser une meuf sans son consentement.

je veux disparaître, c'est bon. je m'apprête à me lever pour rejoindre ken et le calmer mais leo me rattrape par le bras et me fait rassoir.

– ça va, y'a rien, il dit.

– eh mais toi j'vais te faire, je lâche sèchement.

ken regarde sa main sur mon bras et son regard s'assombrit deux fois plus. il regarde autour de lui et je devine tout de suite ce qui va suivre.

dix minutes plus tard, on marche jusqu'à son appartement dans le silence. cette fois il s'en est moins bien tiré. faut vraiment qu'il arrête de perdre son sang froid pour moi. j'ai pris un coup de coude avec leo, qui ne l'a bien sur pas fait exprès mais ça va me valoir un sacré hématome je penses. on rentre dans l'ascenseur de ken et quelques secondes plus tard il ouvre son appartement.

comme la dernière fois, on se dirige vers la salle de bain et il s'assoit sur ses toilettes tandis que j'ouvre la trousse de premier secours. il est silencieux depuis le début du trajet et je trouves ça étrange puisque la dernière fois il ne s'arrêtait pas de gigoter et de parler.

– qu'est-ce qui se passe ? je lui demandes en humidifiant la compresse.

il reste silencieux et relève juste les yeux vers moi. je repose le désinfectant et me concentre sur lui. il a l'air d'un enfant, là, comme ça, ses yeux posés sur moi.

il se passe quelque chose d'étrange alors qu'aucun de nous deux ne dis rien. c'est comme si on avait rien à ajouter. son regard semble brûler et je sens mes joues virer au rouge. je baisses aussitôt la tête, mordant me lèvre inférieure. qu'est-ce qu'il me prend ?

– je suis désolé.

je reporte mon regard sur ken qui vient enfin d'ouvrir la bouche.

– pourquoi tu t'excuses ?

– j'aurais pas dû le frapper.

– si tu t'en rends compte c'est déjà bien, je dis.

il hoche la tête et la tourne à gauche. j'attrape la compresse posée sur le rebord du lavabo et tiens son menton pour le désinfecter. je passe délicatement la compresse sur ses plaies. quel gâchis, d'abîmer un si joli visage. je penses qu'î ne s'en rend même pas compte.

– j'arrive pas quand il s'agit de toi, il dit doucement.

il a parlé si bas que j'aurais presque failli ne pas l'entendre. pourtant je l'ai entendu. et sa phrase tourne en boucle. il entend quoi par là ?

– ken, ça veut dire quoi ça ?

– rien, oubli.

– sûrement pas, dis moi.

– c'est juste que... j'veux pas qu'il t'arrive quelque chose.

– si tu continue à jouer les garde du corps comme ça avec moi alors je doutes qu'il m'arrive quoi que ce soit, je ris légèrement.

il a les yeux rivés sur le sol mais je le vois quand même sourire, ce qui me fait sourire à mon tour.

– c'est la deuxième soirée que je te gâche...

– c'est la deuxième soirée que tu me sauve, plutôt, je le corrige.

il relève la tête et sourit encore comme un enfant. mes joues chauffent à nouveau et je reprends la compresse rapidement pour finir de le soigner. au final il reste tranquille tout du long et j'y arrive facilement, même si ses actions ces derniers temps tournent en rond dans ma tête. qu'est-ce qu'il a, en ce moment ?

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hellooo, du coup pour les updates eh bien je vous update un chapitre aujourd'hui, et trois autres demain. parce que je pourrais update demain bien que les jours d'après ce sera sûrement pas possible. j'ai pris beaucoup d'avance donc tout est prêt et c'est plutôt cool parce que ça tombe sur des chapitres que j'aime troooop ahah, vous me direz