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Holà chicas, bonne lecture 🃏


«Je suis venu au monde en pleurant et chaque jour je comprends pourquoi.»


E Z M Î A

9:00 am 🕰

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9:00 am 🕰

Je posais mes pieds sur le sol Belge... Nous voilà de retour à la maison ! J'étais pressée de rentrer pour me reposer, aussi bien mentalement que physiquement... Fini les crises de Sihya, son arrogance constante... Fini les crises du couple Hakina et Nowez. Fini l'atmosphère pesante !
Dès qu'on fut dans l'appartement, j'ai posé Soyla dans son lit et j'me suis écroulée dans le miens... Enes et Nowez étaient restés dans le salon.

Il était midi lorsque j'étais sortie de ma chambre, je devais déjà aller au tribunal afin de remplir quelques papiers... Je me suis préparée en vitesse ainsi que Soyla avant qu'on puisse sortir avec les garçons. J'ai fais un aller-retour avant que mon téléphone se mette à sonner, c'était Mr Hermann... Il m'appelait pour me demander une discussion dans le bar du coin afin de nous arranger à l'amiable. Comment refuser une telle proposition en sachant pertinemment que passer devant le juge ne sentait pas bon pour ma situation.

Alors j'ai accepté, je me suis rendue au Molenbar mais sans ma fille. Elle était restée avec les garçons sur le parking du bar au cas ou ça dégénère...

Lorsque je suis entrée, je l'ai directement reconnu alors qu'il était assis de dos.
Je l'ai rapidement rejoins, m'asseyant face à lui.

Moi – Bonjour.

Mr Hermann – Bonjour Ezmîa ! T'as tellement changée... Mais... Elle est où notre fille ?

Moi – J'l'ai pas prise.

Mr Hermann – Pourquoi ?

Moi – J'vais être honnête avec vous..

Il m'a coupé la parole.

Mr Hermann – Après tout ce qu'on a fait, tu peux me tutoyer.

Moi – Soyla est tout pour moi, je l'ai traînée avec moi dans chaque moment de ma petite vie... Elle était là pour me rappeler que la vie n'avait pas que des mauvais côtés, rien qu'au son de son rire je ne peux m'empêcher d'être émerveillée. Soyla est la seule qui était là lorsque toi ou ma mère ne l'était pas. Et pour tout te dire, je me suis jamais séparée de Soyla. Donc.. La laisser s'en aller contre mon gré avec son géniteur qu'elle ne connaît ni de la lune, ni du soleil n'est pas une bonne idée. Après tout, si tu veux je peux te la montrer, mais rien de plus s'il te plaît...

Mr Hermann – Ramène-la.

Moi – Deux minutes...

J'ai appelé Enes pour lui dire d'amener ma fille. Il est apparut quelques secondes plus tard, avec une démarche de macho... Il nous regardait de haut, comme pour jouer un personnage.

Enes – Tiens.

Il me l'a tendu, et il est reparti tout en nous fixant du regard.

Mr Hermann – C'est qui ?

Moi – Mon majordome, pourquoi ?

Il n'a pas prit le temps de me répondre, il était obnubilé par Soyla. Il la regardait en caressant sa joue.

Mr Hermann – Je la veux une semaine sur deux.

Moi – Pardon ?

Mr Hermann – T'as très bien entendu.

Moi – Hors de question... Je n'abandonnerai pas mon enfant.

Mr Hermann – Dans ce cas rendez-vous au tribunal.

Je me suis relevée en gardant Soyla dans mes bras et je suis repartie sur mes pas... Il me dégoûtait.

Sur la route, j'ai appelé ma mère qui me dégoûtait tout autant.

Moi – T'es vraiment cruelle ! Tu fais tout ton possible pour m'enlever ce qui me reste de plus chers après papa ! T'as un coeur toi ?

Maman – Ezmia, tu vas cesser tes gamineries et te rendre à l'évidence : tu n'es pas dans une bonne condition pour t'occuper d'un enfant en bas âge ! Dès que j'ai retrouvé ton prof, il est directement parti à Bruxelles pour te retrouver, il est déterminé et à une très bonne situation ta fille aura une vie de rêve jusqu'à ce que tu puisses la récupérer avec une situation stable !

Moi – Tu te rends compte de ce que tu dis ? Quelle mère oserait faire ça à sa fille ? T'as vraiment pas honte maman ? Comment tu fais pour dormir la nuit ? Tu oses me retirer ma chair par pur égoïsme... Peut-être que toi, tu peux abandonner ton sang, mais pas moi.

Maman – Décidément, t'es toujours autant immature. Je peux pas parler avec toi, tu sais pas prendre de recul...

J'ai pas chercher plus loin, j'ai directement raccroché... La haine m'envahissait, j'étais enragée.

Lorsqu'on fut arrivés chez moi, Enes m'avait fait un thé pour me détendre et il tentait de me rassurer pendant que Nowez était dans le salon avec Soyla.

Enes – Si t'as besoin d'aide j'suis là, ton prof, on le prend et on l'éclate avec Nowez. Tu sais qu'on sait déjà où cacher le corps ?

J'ai écarquillé les yeux à l'entente de ses dires...

Enes – Non, j'avoue... On est partis loins, mais c'était une blague en fait !

Moi – De toute façon, on a pas le choix, on règlera ça devant la justice.

Enes – Si tu veux j'te paye un bon avocat, tu vas tout casser là-bas si j't'en trouve un, c'est certain !

Moi – Merci Enes, t'es tellement généreux mais je ne peux pas accepter ça. Je veux pas profiter de quelqu'un si facilement, je vais me débrouiller à la loyale, ne t'en fais pas.

Enes – T'es sûre ?

Moi – Oui t'inquiète.

Enes – Bon, j'vais devoir rentrer rejoindre la mère Mîa, bonne nuit.

Il m'a fait la bise et on est sortis dans le salon, là où était Nowez et ma fille devant la télé. Lorsque Enes a refermé la porte en sortant de l'appartement après avoir salué le nouveau compagnon de Soyla, Nowez me regardait avec un sourire suspect.

Moi – Quoi ?

Nowez – Rien, rien...

Si il nous soupçonnait avec Enes, il se fourrait le doigt dans le nez. Loin de là. Je l'apprécie bien, mais c'est trop tôt.

Les jours passaient et Enes était toujours constamment présent à mes côtés, il m'épaulait et animait nos soirées. Même si cette peur constante de me faire enlever ma perle me rongeait l'esprit progressivement... Si j'avais su combien de temps allait dire se fiasco, les procédures mettent tellement de temps à se mettre en place... Et vu le résultat de tout ça, j'en suis véritablement dépitée.

𝑬𝒛𝒎𝒊𝒂 - 𝒔𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒊𝒏𝒏𝒐𝒄𝒆𝒏𝒄𝒆.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant