Entrez dans la vie d'une fille de joie.
«Dans mon vaisseau, j'me sens si seule,
devant mes péchés, j'me vois si sale,
derrière, mon ange dit : t'es si sombre »
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Quelques semaines plus tard, Yazeen et Sinan sont enfin rentrés de Turquie. Le stress ne faisait que de monter incessamment, je sentais que le procès n'allait pas aboutir à la façon de laquelle je l'aurais espérée car le juge a déclaré qu'il mènerait une enquête sur la situation de chacun pour constater la situation vitale de l'enfant, autrement dit savoir si il serait entre de bonnes mains. Et cela influencera grandement sa décision, c'est une certitude. Alors aux vues de mes antécédents, ça n'allait pas être favorable en ma faveur.
Je n'ai fais que courir en traînant derrière moi les garçons, à droite, à gauche dans les tribunaux ces trois longs derniers mois... Je n'en peux plus, je suis lassée et même exténuée par cette situation... Mais heureusement que ces gens en or sont présents pour moi, si je ne les avais pas rencontrés je ne sais pas ce que j'aurai pu devenir, mais entre nous nous savons pertinemment que j'aurai mal tournée...
Aussi surprenant soit-il, même Nowez me soutenait dans ces moments difficiles, même si je voyais très bien qu'il ne savait pas comment s'y prendre, qu'il n'était pas délicat en la matière. Cependant, il le faisait à sa manière...
9:00 am. Aujourd'hui, c'est le procès... La phase finale. J'avais passé une nuit blanche à cogiter et me demander ce que j'avais fait pour mériter ça. On devait s'y rendre à dix heures du matin. D'ailleurs, tout le monde était levé sauf Soyla.
Enes m'a prise à part dans la cuisine pour me rassurer.
Enes – Ezmîa, ne t'en fais pas, t'es une bonne mère ils pourront jamais te retirer la garde.
Moi – J'espère, mais il ne faut jamais dire jamais.
Enes – Te tracasse pas, tu sais ce que tu vaux.
Moi – Oui, malheureusement...
Nowez s'est rendu dans la cuisine à son tour.
Nowez – Vous êtes prêts ? on doit y aller.
On s'est donc levés pour se rendre au tribunal. Yazeen avait Soyla... J'avais les mains moites, j'avais l'impression d'y jouer ma vie. Lorsque nous sommes arrivés au tribunal, nous avons rejoins maître Sissoko, c'était mon avocate. Elle avait su me mettre à l'aise dès le début, de plus c'est une femme très compétente ! Elle s'appelle Sefinata, c'est une ivoirienne tellement charismatique. Elle a même flashé sur Yazeen ! Bon, trêve de plaisanterie, retournons au vif du sujet : le procès.
