Partie 7 : La première étape du lien.

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Je ne pouvais plus bouger et je vis John avancer lentement vers moi, ses yeux étaient devenus dorés. Il ne s'arrêta qu'à quelques centimètres de mon corps. Il sembla hésiter à faire ce qu'il désirait faire, car il ne bougea plus et se contenta de me regarder. Je sentais la chaleur de son corps irradiant jusqu'au mien et me réchauffant. John leva sa main afin de me caresser la joue, avant de me soulever doucement dans ses bras, ma tête reposant sur son épaule. Il regarda alors autour de lui et prit les escaliers.

Une fois en haut, il trouva très facilement ce qu'il cherchait, ma maison n'était pas très grande. Et je compris rapidement que la pièce qu'il voulait trouver était ma chambre... Mais qu'est-ce qu'il allait me faire ?! Je ne pouvais pas réagir et malgré ma peur, je me sentais bien, toujours dans ce brouillard que je savais maintenant déclenché par cet homme. C'était vraiment étrange, un peu comme si ma conscience me disait qu'il était normal que j'ai peur, car la situation s'y prêtait, mais que mon esprit n'arrivait pas à la ressentir, la peur étant remplacée par un bien-être réconfortant.

John me déposa doucement sur mon lit et sans perdre un instant, retira son long manteau bleu, puis le pull qu'il portait, et je ne pus m'empêcher de détailler son large torse musclé que j'avais vraiment envie de toucher, de caresser et... Attendez ! Quoi ? Je voulais vraiment toucher ce connard qui était sur le point de me faire je-ne-sais-quoi ?!! Mais d'ailleurs, qu'est-ce que cet enfoiré allait me faire ? Il n'allait quand même pas me forcer à... du sexe ? À mon grand soulagement, et comme possible réponse à ce que je me demandais, il n'entreprit pas de retirer son pantalon. À la place, il vint s'asseoir sur le bord du lit, ses yeux ne me quittant pas.

-Lucas, n'aie pas peur. Je ne te ferai jamais de mal. Tu m'es destiné comme je te suis destiné. Nous sommes faits pour nous appartenir, pour passer notre vie ensemble, c'est pour cette raison que j'ai du mal à comprendre ton rejet. Je ne sais pas de quelle manière je suis censé me conduire avec toi, mais il y a une chose dont je suis sûr et c'est que je ne peux pas te laisser t'éloigner de moi. Je refuse que tu ne fasses pas partie de ma vie.

Sur ces mots qui touchèrent mon cœur bien malgré moi, John passa sa main dans mes cheveux qu'il laissa ensuite glisser sur ma joue, puis mon cou jusqu'au premier bouton de ma chemise qu'il ouvrit. Son autre main vint rejoindre la première, et il défit chacun des boutons de ma chemise, l'un après l'autre, sans se presser. Mon cœur battait à vive allure, je ne pouvais pas empêcher le désir, que j'éprouvais pour lui, de m'envahir. Lorsque tous furent défaits, il glissa ses mains chaudes le long de mon torse afin de le dégager du tissu et un gémissement passa mes lèvres sans mon consentement. Putain... Je ne veux surtout pas l'encourager et je gémis comme un con... Je le vis esquisser un sourire. Il ose se moquer de moi dans un moment pareil !? Sérieux ?

-Ne sois pas gêné, mon calice. Toi aussi, tu me fais énormément d'effet.

Comme pour me prouver ses dires, il me prit la main qu'il posa sur son imposante érection. Je devins évidemment plus rouge qu'une tomate bien mûre sous son regard brûlant, ce qui n'était absolument pas gênant... Comment je pouvais me retrouver dans pareille situation ?

-Malgré ton sale caractère, tu es vraiment adorable.

Eh ! Je n'ai pas un sale caractère ! Non, mais pour qui est-ce qu'il se prenait, franchement ? Il s'était vu, lui ? La plupart du temps, il ressemblait à un ours grognon !

Sur cette pensée, John amena ma main au-dessus de ma tête, entrecroisant ses doigts aux miens. Il s'allongea doucement sur mon corps, me surplombant de toute sa haute et large silhouette, faisant ainsi écho à l'image que je venais d'avoir de lui.

-Je vais te rendre ce moment agréable. Et sache que cette première étape du lien ne changera pas grand-chose, tu ne te sentiras pas différent, il n'y aura pas de changements significatifs évidents avant que l'on ne scelle le lien grâce à la seconde étape. Ce soir, je vais boire ton sang et tu boiras le mien, ce qui liera nos âmes à jamais. Grâce à cela, tu ne ressentiras pas l'envie d'être avec un autre homme, car ton cœur te rappellera que tu es à moi et à personne d'autre.

Le calice insoumis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant