Partie 2 : Fuis-moi et je te suivrai.

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Encore ce parfum de fleur... J'ouvris les yeux et découvris que j'étais toujours dans la même chambre, mais maintenant, il avait l'air de faire jour. Je tendis l'oreille et n'entendis aucun bruit. Je regardai alors autour de moi et surtout la porte pour voir si cet homme était encore là. Non, aucun bruit, pas de signe de sa présence. C'était ma chance !

Je me levai et sur la pointe des pieds, je me mis à marcher lentement jusqu'à la porte. Un coup d'œil à droite et à gauche dans le couloir et... Personne ! L'adrénaline monta en moi. L'espoir de sortir de cet endroit dans le dos de cet homme grandissait, et je m'élançai. Au bout du couloir, il y avait un grand escalier en marbre - mais où est-ce que je me trouvais ?! -, et les chambres devant être à l'étage, je décidai de l'emprunter.

Une fois en bas, j'atterris dans un immense hall, qui devait mener à différentes pièces. Au bout se trouvait une très grande et belle porte qui avait l'air d'être la porte d'entrée. Mon cœur s'affola et je me dirigeai sans tarder vers elle.

Arrivé devant, le cœur battant, je tendais enfin la main vers la poignée . Plus que cette porte à franchir et à moi la liberté ! NON... La porte était verrouillée ! Refusant d'y croire, je baissai plusieurs fois la poignée en tirant et poussant au cas où, ne voulant pas me résigner, mais rien n'y faisait, elle était bel et bien fermée...

Ça va aller, Lucas ! Ça va aller ! Ne te décourage pas ! m'encourageai-je. Il y avait peut-être une porte de derrière ou bien je pouvais passer par une fenêtre ou encore appeler la police ! Mais pour leur dire quoi ? Je ne savais même pas où je me trouvais... Non. Il fallait que je m'en sorte tout seul. Pas le choix. Je me retournai donc et partis chercher une fameuse deuxième porte en partant dans la direction opposée, toujours en marchant lentement et en essayant de ne faire aucun bruit. Cette maison était vraiment immense et j'aurais pu en apprécier le décor et l'architecture en une autre occasion. Une autre porte ! Mon cœur s'affola une fois de plus alors que ma main approchait de la poignée.

-Qu'est-ce que tu fais ?

Je sursautai violemment et suspendis mon geste. J'avais l'impression que mon cœur s'était arrêté. Je me tournai. Il était là, cet homme, ce... John, à quelques mètres, les bras croisés sur son torse imposant, et il avait l'air furieux. Génial... La peur commença à s'emparer de moi, mais je refusais de la lui montrer et de lui donner satisfaction. S'il m'avait enlevé, il devait sans doute s'agir d'un pervers qui s'amusait de la peur de ses victimes ! Alors je me redressai et pris un air sûr de moi avant de prendre la parole.

-Je veux sortir d'ici. Je veux rentrer chez moi, exigeai-je. Quelqu'un de mon entourage va finir par s'inquiéter. Sébastian finira par appeler la police si vous me gardez prisonnier. Vous ne pouvez pas me retenir ici.

Mais oui ! Sébastian était au courant ! Je le réalisai soudainement ! Il n'allait certainement pas me laisser moisir dans cet endroit ! Sauf... si son nouveau petit ami était aussi un cinglé qui le manipulait... Nan, je devenais parano, là ! C'était la peur qui parlait.

Tout va bien. Oui, tout va bien. Sébastian est ton meilleur ami, vous vous connaissez depuis des années, vous savez tout l'un de l'autre. Il ne te laissera pas entre les mains de ce sadique. Oui, ça va aller, me rassurai-je.

Je vis alors ledit sadique en question s'approcher lentement de moi comme un prédateur avec sa proie. Je reculai mais je fus tout de suite bloqué par la porte. La porte ! réalisai-je. Je me retournai et actionnai la poignée. Non... Elle aussi était fermée à clé. Une large main se posa à côté de ma tête. Je m'immobilisai.

-Tu essaies de t'enfuir... Sache que tout est verrouillé, les portes comme les fenêtres, pour éviter les vols. Ce manoir contient plusieurs objets de valeurs qui appartiennent à ma famille depuis des générations, et j'en prends grand soin.

Le calice insoumis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant