Chapitre 10

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Elle.

***

L'intérieur de la maison me fit d'abord penser à une de ces vieilles maisons qu'on voit dans les films, là où le temps s'est arrêté. Le hall d'entrée était assez petit avec une porte double en bois au fond, des menuiseries sur les murs et un vieux papier peint, bien qu'entretenu, donnait à cette pièce une allure d'un autre temps. Sur la droite, une commode en bois avec un miroir au-dessus habillé la pièce tandis que sur la gauche, il n'y avait qu'une large fenêtre qui nous laissait voir la forêt. En effet, c'était la dernière maison de la ruelle. Le fait que la porte soit avancée par rapport à la maison donnait un effet de grandeur à ce hall d'entrée, bien qu'il ne le fût pas.

Silencieusement, nous passâmes dans la pièce suivante. Alors que le hall d'entrée était assez rustique, la pièce de vie était assez moderne et colorée, avec les pierres bleues de la cuisine, les papiers peints jaunes et bleu canard pour la salle à manger et le même papier peint bleu canard pour le salon qui, chose surprenant, était à demi dans le sol du fait que la maison reposait sur les fondations assez hautes, ce qui permettait de faire cela. Le reste des murs était simplement blanc. Au fond de la pièce se trouvait un grand escalier qui menait à l'étage ainsi qu'une porte simple et une porte coulissante, toutes les deux blanches.

A peine étions-nous entrés dans la maison qu'un doux sentiment s'éveilla en moi. Ce fut surprenant. Cela faisait des années que je ne l'avais pas ressenti et il me manquait terriblement. Le sentiment de bien-être qui accompagne un foyer chaleureux. 

Ressaisis-toi Anna, ce sont des criminels qui habitent ici!

Mon regard se posa sur le garçon aux yeux verts. Il semblait avoir notre âge, les traits détendus et les yeux rieurs. Sans savoir exactement pourquoi, l'image de Will passa furtivement dans mes pensées. Ce garçon lui ressemblait dans sa façon de se tenir, nonchalant.

Voyant que je le fixait, il me fit un sourire très doux et me tendit la main.

- Eden. Mon père va arriver dans quelques minutes, il finalise un dossier. 

Je lui serrai la main et forçai un sourire à apparaître sur mon visage.

Montre des émotions Anna, tu vas attirer la curiosité de ces Caméléons si tu ne montre rien.

D'une voix pleine d'entrain, je répondis.

- Enchantée, je m'appelle Annaëlle et voici mon copain, Romain. 

- Salut.

Romain sourit à son tour et serra également la main de cet Eden. C'est fou comme il avait l'air détendu, comme si c'était normal pour lui de mentir à un inconnu sur sa propre identité!

Après tout, il est espion, c'est son métier.

D'un coup, je senti une pression sur mes hanches. Romain venait d'y agripper ses mains et me rapprocha doucement de lui, comme pour affirmer notre " lien " amoureux. Eden sourit en voyant cette fausse marque d'affection et, au moment où il allait prononcer quelque chose, un homme d'une cinquantaine d'années sortie d'une des portes blanches, que je devinais donc être un bureau.

L'homme portait un costume beige avec un gilet bleu et une chemise blanche. Lui aussi aurait été sorti d'une autre époque que ça n'aurait pas détonné. Ses yeux verts de la même nuance qu'Eden où brillait une lueur amicale et ses cheveux poivre et sel lui donnait un air attrayant.

Il nous sourit d'une manière chaleureuse et rassurante, puis, d'un ton posé et d'une voix amicale, se présenta.

- Bonjour, je suis Abraham Lewis, le père d'Eden. C'est moi qui vous ai fait venir. Je présume que c'est mademoiselle ici présente qui est le hacker contacté.

Le dénommé Abraham se tourna vers moi et m'adressa un chaleureux sourire. Je sentie Romain se crisper sur mes hanches.

Voulant détourner l'attention, j'hochai la tête en signe d'accord et demandai d'une voix légère et joviale.

- Hum... Et sinon, où est notre chambre ? Parce que j'aimerais pouvoir me débarrasser de cette valise, dis-je en pointant ma valise noire du doigt.

- Eden va vous montrer, répondit gentiment le vieil homme.

Eden sourit et prit ma valise par courtoisie, laissant celle de Romain dans les mains de celui-ci, et nous guida au travers du salon pour ensuite emprunter l'escalier qui se mit à grincer sous notre passage. Il déboucha sur un palier aux murs beiges et au planché usé par les années mais toujours magnifique. Le palier n'était meublé que de quelques plantes disséminées sur des rebords de fenêtre, d'un tapis beige et blanc et d'une plant en pot au coin d'un mur. De là on pouvait apercevoir plusieurs portes, toutes identiques : blanches en bois. Il emprunta une porte et nous fit passer devant.

La chambre était grande, avec toujours ce même parquet magnifique. Les murs étaient de couleur terracotta, un mélange de marron et d'orange. Au centre de la pièce trônait un immense lit totalement blanc avec une couette semblant tellement confortable que je n'eu qu'une envie, me jeter dedans. Seuls les multiples coussins étaient de différentes nuances de bleu. Le reste des meubles était assez simple, un savant mélange de modernité et d'ancien. Les tables de chevet étaient faites de bois avec des pieds en métal tandis que le bureau était totalement en bois, tout comme les portes de placard à l'autre bout de la pièce. Dans un coin se trouvait une bibliothèque à l'air ancien, faite totalement de bois peint en blanc. Il y avait également une cheminée en pierre avec un tapis blanc duvuteux. Les fenêtres donnaient sur les bois autour de la maison tandis qu'une autre porte blanche semblait ouvrir sur une salle de bain.

Je devais vraiment avoir l'air émerveillée car Romain me prit la main et, d'une voix amusée, me demanda :

- Ça te plaît, chérie ? 

Mon regard rencontra celui d'Eden et je fais signe que oui à Romain. Je n'arrivais pas encore à mentir aussi bien que lui.

- Bon, je vous laisse reçois installer les amoureux, pensez juste à descendre à ma salle à manger pour 19 heure, on parlera travail demain !

Sur ces paroles enjouées et ce sourire amical, Eden tourna les talons, sorti de la chambre et ferma la porte, nous laissant seuls Romain et moi. Je me tournai vers lui et, en haïssait un sourcil, demandai d'une voix neutre :

- " Chérie " ? Vraiment ? Qui appelle encore sa copine " chérie " ?

- Peut-être un couple normal, non ? Annaëlle, on est sensé jouer un couple, je te rappelle, donc arrête de t'offusquer à chaque parole que je prononce, ça en devient franchement agaçant, me rétorqua Romain, visiblement irrité en enlevant ma main de la sienne.

- Je ne m'offusque pas, je fais simplement remarqué que plus personne ne dit "chérie".

- Si, tous les couples normaux, soupira Romain en levant le yeux aux ciel.

- Les couples normaux sont bizarres, grimaçai-je.

****

Bonjour! Comment allez-vous?

Veuillez m'excuser de cette longue, longue, très longue absence, pour être honnête, j'ai eu un problème de page blanche qui est maintenant réglé! Annaëlle revient donc avec des chapitres plus réguliers et je vais faire attention à bien me relire à partir de maintenant, en relisant d'anciens passages je me suis aperçut qu'il y avait quelques incohérences et des passages à modifier, ce que je vais donc faire très prochainement. 

Bisous,

Mathilde / Naska

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 30, 2019 ⏰

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