Chapitre 6

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PDV Katerina

Aïe ma tête. Mais qu'est ce qu'il se passe ?! J'ai l'impression qu'un camion m'a roulé dessus, et ce n'est pas très agréable comme sensation. Je papillonne doucement des yeux et quand je les ouvre je suis éblouie par la douce lumière m'entourant. Je les referment, pour les rouvrirent quelques secondes plus tard, avec plus de précautions cette fois-ci. Un léger toquement et une voix féminine inconnue me demandant l'autorisation d'entrer finirent de me réveiller.

- Bien sûr, entrez ... Des scénarios commencèrent à défiler dans ma tête, tous plus horribles les uns que les autres ; et si c'était un psychopathe qui m'avait kidnappé et qui voulait me couper en morceaux puis disperser ce qu'il restait de moi dans le désert ?! Ou bien un terroriste qui veux faire une prise d'otage et me faire sauter à la télé ?! Tout ça en quelques secondes, le temps de me rappeler que si c'était une personne de ce genre elle n'aurait très certainement pas toqué, et que c'était une voix féminine que  j'avais entendu (bien que la dite-voix pouvait aussi appartenir à unE psychopathe).

- Alors enfin réveillée ? Lança une voix guillerette, appartenant à une jeune fille d'à peine 17 ans aux cheveux coiffés en chignon et habillée sobrement, avec dirait-on un uniforme de femme de chambre. Vous nous avez fait une belle frayeur Mademoiselle !! 

- Hum oui apparemment. Qui était cette jeune fille pleine de joie de vivre qui vient d'entrer dans ma chambre ? Ma chambre. Ma chambre était un placard dans lequel il y avait tout juste la place de mettre ma paillasse, bien plus inconfortable que le lit quand lequel j'étais actuellement installé. Un petit coup d'oeil paniqué autour de moi m'appris que j'étais dans une magnifique chambre, spacieuse, lumineuse, meublée assez richement mais sans tomber dans l'opulence. Une commode et un placard en bois sculpté, un tapis finement brodé au centre de la pièce au dessus duquel se trouve un lustre en cristal. Une grande baie vitrée derrière laquelle on pouvait apercevoir un balcon, décoré de fleurs et d'une petite table accompagnée de 2 chaises, qui donne sur un paysage des plus étonnants. En premier plan des jardins magnifiques, et ensuite l'infinité du désert, semblant vouloir m'aspirer dans le tourbillon hypnotisant du sable dansant. Je me releva d'un coup, paniquée.

- Où je suis ?! Qui êtes-vous ?! Qu'est ce que je fais ici ?!

Au moment où je commença à relever les draps dans le but de me mettre debout, la femme de chambre se précipita vers moi en me plaquant au lit avec une force insoupçonnée. 

- Vous ne devez pas bouger Mademoiselle !! Je vais répondre à toutes vos questions et vous faire passer quelques tests de santé, mais vous devez impérativement rester au lit tant que nous ne sommes pas sûr que tout va bien.

- Mais qui êtes-vous à la fin ?! Que me voulez-vous ?! Finalement, c'était peut être unE psychopathe. 

- Je suis votre aide-soignante, femme de chambre, guide et, si vous le voulez bien, amie. Je vais tout vous expliquer mais de grâce, restez calme ! 

Je pris une grande inspiration, relâcha tout l'air de mes poumons doucement et déclara :

- Je suis calme.

Elle me regarda d'un air suspicieux avec de me lâcher doucement et de me faire un sourire éclatant d'innocence, qui me calma instantanément. 

- Comment vous appelez-vous ?

- Katerina.

- Votre âge ? 

- 21 ans.

- De la famille ? Les larmes me vinrent à l'évocation du manque douloureux de ces épaules sur lesquelles déverser mes rivières, de ces oreilles à qui raconter mes fiertés et erreurs, de cette absence perpétuelle d'amour et de protection fraternel.

- Plus depuis longtemps ... Elle me lança un regard compatissant et prit ma main. Comme si elle connaissait le tumulte de souvenirs qui m'envahissaient, et de ce besoin d'avoir quelque chose de réel à quoi me rattacher. Et je devina que, sous cet air innocent et fragile, cette jeune fille avait souffert bien plus qu'elle ne voulait le laisser paraître.

- Quel est la dernière chose dont vous vous souvenez ? Cette question fit remonter une vague de souvenirs imprécis. Une fuite. Le noir. Du monde. Un coup de feu. Des soldats. Un homme. Du bruit. Beaucoup de bruit. Trop de bruit. Et enfin la fraicheur, la lune, le sable. Puis le vide.

- J'étais à une soirée, quand tout à coup il y à eu un coup de feu. Des soldats sont arrivés, un homme est venu me parler. Il a appelé une femme avec qui j'ai vaguement conversé, puis il a fait un discours il me semble.

- Que s'est-il passé ensuite ? m'encouragea-t-elle à continuer.

- Je me souviens de m'être sentis mal à cause d'un bruit. Ça devenait insoutenable, et j'ai essayé d'échapper à cette agression. Il me semble avoir réussi, j'étais entouré de fraîcheur, il y avait la lune et du sable. Et puis trou noir.

- Bien, merci beaucoup pour vos réponses, elle vont m'être très utiles. Apparement vous avez occultée de votre mémoire cette agression et ce qui a suivit, du moins les détails. Vous ne vous souvenez plus que des sensations liées à ces moments, comme si vous étiez déconnectée lors de l'événement.

- C'est exactement ce que je ressens !

- J'en parlerais à des personnes présentes au moment de l'incident et au docteur, afin de pouvoir vous exposez ma théorie sur cette "demi-amnésie". Vous devez avoir beaucoup de questions.

- Effectivement.

 - Alors commençons par le commencement : vous vous êtes cognée la tête au sol en chutant, ce qui vous a fait perdre connaissance. On vous a ensuite amené ici pour vous faire soigner.

- Depuis combien de temps suis-je là ?

- C'est le 5ème jour. Je ne pus retenir l'exclamation de surprise qui s'échappa de mes lèvres. 5 jours ! Eh oui, vous avez la tête dure s'exclama-t-elle en riant.

- Et où sommes nous ?

- Au palais royal, Mademoiselle. Le roi a insisté lourdement pour que vous soyez installée confortablement dans une chambre de ses appartements et que vous soyez suivie par ses meilleurs médecins. Vous en avez de la chance ! Ajouta-t-elle avec un sourire jusqu'aux oreilles, beaucoup rêverait d'être à votre place. À ma place songeais-je avec amertume. Moi je rêve d'être à la place des autres, avec leur famille, leurs amis, leurs petites maisons pleine de vie et d'amour. Une vie normale, sans coups, sans humiliations, sans haine, sans cruauté. Une vie où je serais une jeune fille dont le plus gros problème serais d'être remarqué par le garçon qui lui plaît à la fête de l'école, et de savoir si telle ou telle paire de chaussure irait mieux avec tel ou tel t-shirt.

- Je la leur laisse volontiers ! Moi je ne demande rien de tout cela, je veux juste une vie calme avec ma famille loin de tout ça !! Je veux juste une vie BANALE !!!

Réalisant que je m'étais emportée face à cette pauvre fille qui n'avait rien demandé et qui essayait juste de me remonter le morale, je rajoute d'une voix plus calme, voyant son air désemparé face à ma réaction. Écoutez, maintenant que vous êtes sûre que je vais bien, vous pouvez me laisser partir, non ?

Avant qu'elle n'ait eu le temps de rajouter quelque chose, une voix grave l'interrompit. 

- Je ne pense pas Katerina ... 

Oui je sais, chapitre un peu nul 😅, mais vous avez une petite indication de lieu et un nouveau personnage entre en scène (donnez-moi des prénoms qui vous plairaient, accompagnés d'une origine et d'un physique, j'en choisirais sois un qui revient plusieurs fois, sois un qui me plait particulièrement et vous ferai un petit récapitulatif de tous les personnages vus jusqu'à présent 🙂😉). Bonne journée/soirée et à la prochaine 😊😘.

Captive du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant