꧁𝑐ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 2꧂

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Ces dernières paroles eurent l'effet d'une bombe explosive à l'intérieur de mon corps. Mes membres tremblent à n'en pas finir. J'ai les mains moites et les jambes en coton. Je jette un coup d'oeil gêné en direction d'Adrien. Bordel, je vais tuer cette salope qui me sert de meilleure amie. Vu les encouragements du couple et leurs protestations quant à ma réticence, je n'ai visiblement pas le choix. Je ferme les paupières et prends une grande inspiration, rapprochant lentement mon visage de celui du jeune blond. Toujours aussi hésitante, je décide de me lancer sans réfléchir mais il ne m'en donne pas l'occasion. Ses mains attrapèrent fermement mes épaules, me repoussant soudainement. Son geste se voulait peut-être délicat mais j'ai bien senti la façon dont il s'est empressé de me faire reculer. Son regard fuit le mien. Il n'ose plus me regarder. Je baisse la tête, rouge de honte. J'ai envie de pleurer mais rien ne sort. J'ai envie de hurler mais ma bouche est scellée. Je n'ose pas articuler le moindre mot. Ni regarder qui que ce soit.
Ne supportant plus cette atmosphère étouffante, je me lève et quitte la pièce précipitamment. Tant pis si le surveillant s'en rend compte. Tant pis si on me fait des remontrances. Je ne pouvais pas rester là-bas plus longtemps. Je me dirige vers les toilettes et m'y enferme.

- Marinette, tu crois que ça va aller ?

Je baisse le regard vers mon petit sac à bandoulière. Tikki a passé sa tête par son ouverture.

- Si on veut.

Elle vient se planter en face de moi.

- Je sais que c'est dur à encaisser mais tu es forte Marinette ! Tu as déjà surmonté tellement de choses. Tu es une jeune fille de 18 ans ayant une vie des plus difficiles. Tu es une super héroïne. Tu as sauvé Paris des milliers et des milliers de fois. Et cela avait en pâtit sur ta vie de collégienne et aussi celle de lycéenne. Mais tu es pourtant parvenue à gérer tout ça et à conserver ton identité secrète pendant 3 ans ! Tu es une personne incroyable. Et ce n'est pas un rejet qui devrait te faire douter de ça. Ce sont des choses qui arrivent. Et je sais qu'avec le temps tu pourras le surmonter.

Je lui offre un faible sourire.

- Merci de me remonter le moral Tikki. Mais je ne pense pas que j'irai mieux avant longtemps. Disons que c'est assez...difficile à digérer.

Je peine à contenir mes larmes. J'inspire calmement et reprends :

- Je savais que ça arriverait un jour mais je ne m'imaginais pas que ce serait aussi douloureux. Mon subconscient ne veut même pas l'accepter.

- Tu verras que tu finiras par t'en remettre. Ce n'est qu'une mauvaise phase. Certes, elle durera pas mal de temps mais elle finira par prendre fin. Entre temps, essaie de ne pas te torturer l'esprit avec ce malheureux incident.

- Tu as sûrement raison, je m'en remettrai, murmura Marinette d'un ton laissant croire le contraire.

- Maintenant lave toi le visage et sortons d'ici.

~

Aussitôt a-t-elle articulé ses paroles, qu'elle retourna se cacher dans le petit sac tandis que Marinette sortait de sa cabine. Elle se lava le visage et regarda son reflet dans le miroir pendant quelques instants, vérifiant qu'il n'y ai plus aucune trace de larmes sur son visage avant de quitter les toilettes.

Lorsque son regard se posa sur une silhouette familière se dirigeant vers elle. Luka.

Il s'arrêta en face de la jeune fille et lui sourit.

- Salut Marinette !

- Salut Luka..

- Ça va ? Tu n'a pas l'air en forme.

- Ça peut aller. Je ne suis juste pas de très bonne humeur aujourd'hui.

- Oh je vois... j'étais venu chercher Juleka. On est censés aller manger une glace ensemble, mais elle a eu un empêchement avec Rose. Elle m'a appelé pour me dire qu'elles me rejoindront la-bas toutes les deux. Si tu veux, tu peux venir avec nous. Ça te changera peut-être les idées.

- Hum...oui je veux bien. Merci, c'est gentil.

- Ne t'en fais pas c'est la moindre des choses. Allons y.

Les deux jeunes se rendirent au marchant de glace, discutant de tout et de rien en chemin. Ils rirent beaucoup et étaient littéralement sur la même longueur d'ondes. Ils s'assirent sur un banc et continuèrent de parler. Luka avait réussi à lui faire oublier pendant un laps de temps, le tragique incident qui eut lieu un peu plus tôt. Plusieurs minutes passèrent jusqu'à ce que Rose et Juleka furent enfin arrivées.

~

- Coucou vous deux ! s'exclama Rose toute joyeuse.

Nous saluons les deux arrivantes et allons acheter les glaces. Nous nous installons tous les quatre sur le banc.

- Je ne sais vraiment pas ce que je vais faire avec les révisions du bac. Je ne suis pas du tout prête et je n'ai pas du tout envie de réviser en ce moment, soupira Juleka.

- Moi non plus. répondit Marinette, la mine pensive.

- Ne me parle pas de ça. Depuis le début de la semaine j'ai la tête plongée dans des livres. Je n'en peux plus et je suis épuisée mentalement. C'est en train de me tuer, rouspéta Rose.

- Je ne te le fais pas dire, murmura Marinette.

- C'est normal, tout le monde passe par là, répliqua Luka. Bon courage à vous ce n'est pas une période facile.

Juleka soupire.

- Vivement le jour où tout ça sera fini.

~Eclipse de quelques heures~

- Bon il commence à se faire tard, s'exclama Rose en jetant un coup d'œil à sa montre. Moi je vais y aller.

- J'y vais moi aussi, annonça Marinette.

- On se dit à demain, fit Juleka.

Je les salue et m'apprête à rebrousser chemin lorsqu'une voix m'interpelle. Je m'arrête et me retourne.

- Marinette, tu veux que je te raccompagne ?

J'opine de la tête et lui sourit.

- Juleka rentre sans moi, je viendrai dès que je l'aurai raccompagné.

- Pas de problème.

~

Ils prirent une direction opposée à celle des deux autres filles et marchèrent jusqu'à arriver devant la maison de la bleutée.

- Je ne sais pas comment te remercier pour ta gentillesse, vraiment. Merci de m'avoir proposé de venir et de m'avoir raccompagné.

- Ce n'est vraiment rien, dit-il en haussant les épaules. On se refait ça quand tu veux.

Il lui fit un clin d'œil. A la vue du sourire chaleureux qu'arborait le jeune homme, Marinette ne put résister à l'envie de passer ses mains derrière son dos et de le serrer dans ses bras. Il lui rendit son étreinte.

- Encore merci.

Comme pour lui répondre, il l'a serra un peu plus fort. Ils se détachèrent l'un de l'autre et se dirent au revoir tandis que Marinette entra dans son logis. Mais ce dont les deux jeunes ne se doutaient pas, c'était qu'ils étaient observés. Quelqu'un les fixait de haut tout le long de leur échange.

Et ce quelqu'un, c'était Chat Noir.


"𝑳𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒐𝒍𝒆𝒔 𝒅'𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒇𝒍𝒆̀𝒄𝒉𝒆𝒔 𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆́𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒖𝒏 𝒄𝒉𝒂𝒔𝒔𝒆𝒖𝒓. 𝑳𝒆 𝒄𝒆𝒓𝒇 𝒒𝒖𝒊 𝒍𝒆𝒔 𝒂 𝒓𝒆𝒄̧𝒖𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆 𝒂̀ 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒊𝒓 𝒆𝒕 𝒍'𝒐𝒏 𝒏𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒕𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒃𝒍𝒆𝒔𝒔𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆..."

Si seulement tu savais.../ en cours de réécriture 👀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant