CHAPITRE 21

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CHAPITRE 21

LA TCHIZA DE MON MARI

-  Le problème n'est pas elle, le problème est toi même, tu as fait trois crises depuis que tu es revenu ici, tu ne prends pas ton traitement
-  Je le prends maman
Je suis restée les yeux fermées, j'avais mal, mais j'étais bien consciente, je sentais tous mes membres mais sans plus.
-  Et comment tu penses qu'on va gérer tes crises, tu es agressif, violent, tu as mal et ca me nous fait souffrir ton père et toi, tu sais très bien ce que le docteur avait dit.
- N'en parlons plus s'il te plait, ce qui compte c'est qu'elle aille mieux
-  Rufin
- Oui maman
-  Qu'est ce que tu cherches derrière cette fille, que s'est-il passé pour que tu lui sois si attaché, si dévoué que tu n'aies pas dormi depuis qu'elle est arrivée que tu te sois retrouvé entrain de prier et lire ta bible à ce point alors que tu ne le faisais pas même quand tu étais malade, que tu ailles jusqu'à coucher avec la femme de ton frère????
-  J'ai été marié avec elle
- Ca ne va vraiment pas, tu n'as jamais été marié à cette fille
-  Et je l'ai aimé de tout mon cœur, je l'ai épousé avant mon frère, je l'ai aimé avant elle, je l'ai chéri avant elle, et ce sera le dernier visage que je verrais avant de partir
J'ai bougé, non pas parce que je voulais, mais parce que ma jambe grattait.
-  Maïra!!!!
Il a fallu que j'ouvre les yeux et que je sorte de mon sommeil.
J'ignorais ou j'étais,
-  Rufin, j'ai mal
-  Je sais, tu as été brulé au deuxième degré et ca ne fait que quelques jours, mais ca va aller, tu es bien suivie
-  Je suis ou?
-  A Edéa
-  Chez tes parents?
-  Non, chez moi
J'ai guetté mais j'ai vu sa maman s'en aller, elle a ouvert la porte de ce qui devait être une petite maisonnée et elle est partie.
-  Que s'est-il passé, les enfants, mon Dieu
Je réalisais ce que j'avais fait
-  Ils vont bien, j'ai prévenu Manu, il était dévasté et je t'ai emmené faire les premiers soins avant de te transférer, tu es suivi par mon docteur ici
-  J'ai dormi combien de temps?
-  4 jours
J'avais une perfusion
- Une infirmière vient s'occuper de toi constamment
-  Et ton boulot?
-  ca tourne, ca va aller
J'ai passé des semaines pour que mes blessures commencent à sécher, des semaines pendant lesquelles Rufin dormait à mon chevet, il était tout le temps entrain de lire la bible, il priait, et je ne le connaissais pas comme ça.
Un jour je lui ai demandé pourquoi il faisait ca mais il m'a répondu que lui aussi avait décidé de chercher la face de Dieu, de découvrir ce Dieu.
Notre passion est devenue de discuter de certains thèmes dans la bible, de regarder les enseignements à la télé ou sur internet et d'essayer d'analyser ca à la lecture de la parole de Dieu.
Je ne pouvais pas encore marcher parce qu'une de mes jambes avaient brûlé.
Mais je ne cessais de penser aux miens, un jour j'ai demandé à Rufin
-  S'il te plait quelles sont les nouvelles que ma famille a de moi, je sais que je t'ai demandé de m'emmener loin parce que je me sentais capable de comettre le pire
-  C'est ce que j'ai fait
- Et Manu n'a pas cherché à avoir de mes nouvelles
-  Non, il ne voulait plus entendre parler de toi, il pense peut être que tu es morte, j'en sais rien, il doit surement penser à son mariage.
Je n'ai pas parlé, j'avais si mal, mes enfants. Mais il valait mieux qu'ils soint loin de peur que je ne leur fasse du mal.
J'ai profité de ce séjour pour prier et me purifier devant Dieu.
Je lui demandais de m'aider, de tuer en moins tout résidus de satanisme, de méchanceté, toute pulsion meurtrière ou négative.
Mais j'ai constaté une chose, c'est que la nuit quand moi je dormais, Rufin lui il était près de mon lit, entrain de mentionner mon nom dans ses prières, comme s'il priait pour moi et il ne se fatiguait pas.
Pendant que moi je me remettais peu à peu j'ai constaté que Rufin lui était de moins en moins en forme.
Je marchais déjà et j'utilisais un cicatrisant pour que ma peau laisse moins de trace.
Un jour j'ai pris la décision de lui parler, il avait voyagé sur Yaoundé pendant quelques jours et moi je m'étais débrouillé dans la maison.
Je ne sortais presque pas de la maison, si ce n'était pour poser ma chaise sur la véranda.
Il y'avait même rien de bon devant la maison, juste d'autres maison, des voisins qui vivaient leur vie et me regardait étrangement.
Après mes perfusions, j'ai pris des injections, qu'on me faisait matin et soir.
Je pouvais déjà me faire à manger moi même.
Pendant qu'il n'était pas là sa maman est venu et elle a été énervée de ne trouver que moi
-  Bonjour
- Il est ou?
-  A yaoundé
-  Ok quand il rentre dis lui que j'étais là
- Maman s'il te plait attend, je voudrais m'excuser
-  Ha bon!!! quand tout a foiré tu t'excuses
- Non, sincèrement, c'est bien plus compliqué que ca a en a l'air mais dès que je vais mieux, je vais sortir de la vie de Rufin, il pourra épouser la fille qu'il veut, et être heureux, je vais couper les ponts
-  S'il en a le temps, il ne se soigne pas.
-  Il souffre de quoi? ca fait plusieurs fois que vous lui reprochez ca!
-  Il ne t'en a pas parlé?
-  Non non
-  Et tu ne l'as jamais vu avoir des crises?
-  Euh quand il devient violent et casse tout et après en se rappelle pas?
-  Oui
- J'ai vu une fois
- He bien ce n'est pas à moi de t'en parler, lui même doit le faire, mais dépêche toi de sortir de sa vie, tu le détruis
Elle est repartie et j'ai attendu Rufin pour tirer ca au clair.
Il était sensé rentrer le même soir.
Quand il est entré, je ne l'ai pas même pas laissé s'asseoir.
En fait il n'avait pas d'affaire dans la maison, c'était comme si la maison là était ma maison de maladie, il allait très souvent chez ses parents se changer, ou prendre des courses, mais dormait toujours avec moi.
Donc il voulait aller prendre sa douche avant de revenir mais je l'ai stoppé
-  Il faut qu'on parle et que tu me dises ce qui ne va pas avec ta santé.
Il n'a rien dit et était sur son téléphone, j'ai commencé à insister, lui raconter comment plusieurs fois, sa maman avait parlé et que je m'inquiétais.
Pendant que je parlais, je l'ai subitemment vu détacher la cravate qui serrais son cou, il était tout transpirant et il s'est levé brusquement et a lancé sa chaise contre la fenêtre de la chambre, ca a traversé ma tête.
J'ai eu la peur de ma vie, je ne pouvais pas le maitriser sinon j'aurais ouvert toutes mes blessures.
Il grognait comme un animal, il s'est cogné sur tous les murs, il a cogné sa tête par ci par là, en criant
-  Rufin!!! Rufin!! bébé s'il te plait calme toi calme toi...
C'était une crise, et prenant mon courage je me suis levée et je suis venue près de lui, il était à genoux et tenait sa tête dans ses mains comme si ca allait exploser.
-  Ca va aller, ca va aller
je parlais doucement, et je l'ai attiré contre moi,
-  Calme toi, calme toi, tu vas te soigner et ca va aller.
Il a pleuré, comme la première fois que je l'avais vu.
Je l'ai soulevé et je l'ai emmené sur le lit, malgré mes douleurs tout de même atténuées, je l'ai pris contre moi et je l'ai bercé jusqu'à ce qu'il dorme.
Quand il s'est réveillé 1 heure plus tard dans mes bras, il m'a demandé comment il avait fait pour atterir là
-  On a fait l'amour
- Mouf
-  Mais je suis bien la...
-  Je m'en doutes, mais tu ne vas pas échappé à ma conversation
Il semblait ne pas réaliser ce qu'il venait de faire. Je répondais sans son ton pour ne pas l'alarmer, ca pouvait encore commencer un genre fort fort.
-  Tu ne vas pas bien et tu viens de faire une crise, Rufin dis moi ce qui ne va pas, ta mère me dit que tu ne te soignes pas, que je te détruis, il y'a quoi?
- Ne l'écoute pas, elle ne sait pas ce qu'on a vécu
-  Rufin si tu ne me dis pas la vérité, je vais sortir de cette maison ce soir et je ne reviendrais plus jamais
Il est resté tranquille un instant puis il a parlé
-  Je reconnais que je ne t'ai pas dit la vérité
-  Il n'est pas tard
-  J'ai un cancer très avancé et j'ai refusé leur histoire de chimio et hospitalisation et autres, un cancer du cerveau
-  Comment? mon Dieu
des larmes se sont mises à piquer dans mes yeux
- Pourquoi tu ne te soignes pas, pourquoi tu ne pries pas
-  Je ne me soigne pas mais je prie
-  Tu pries pour que Dieu te guérisse non, on va faire un programme de prière et je vais t'emmener voir le pasteur
-  Non non, je prie pour que le diable n'aie plus jamais accès dans ta vie, il a failli te la prendre, mais Dieu t'a sauvé, je prie que Dieu me donne une très belle fin, je veux que mes derniers jours soient magiques, fantastiques, sans douleur, sans souffrance
-  Rufin, tu souffres depuis longtemps?
-  J'ai tout le temps mal à la tête, et quand ca devient intenable, je fais des crises, mais je sais qu'il va m'accorder ce que mon coeur désire
-  Attend tu ne pries pas pour guérir?
-  Non!!
-  tu pries pourquoi?
-  Une fin heureuse, et que tu sois le dernier visage que je vais voir
Haaabbbbbaaaa
Rufin était un contenaire de complication.
J'ai passé les jours suivant à le convaincre de se soigner, de changer sa facon de prier niet, rien!!!
Sauf que plus moi ma santé s'améliorait plus la sienne dégradait.
C'est comme si le fait de m'avoir parler, avait seulement tout déclenché
Il a du être hospitalisé...
Quelle période difficile pour moi, j'étais complètement perdue, car c'est comme si Rufin était à la porte de son dernier voyage. C'est en tout cas ce qu'il m'a dit après 2 semaines d'hospitalisation.
-  Maïra, voila ma carte bancaire, voilà le code pour le retrait,  va retirer assez d'argent et on ira à Kribi pour une semaine
-  Dans ton état?
-  Je te promets que ca va, le docteur va me donner l'autorisation
-  Tes parents sont au courant?
-  Je le leur dirais quand ils viendront me voir, prend l'argent apprête tout et ne reviens me chercher que vendredi matin. Ne viens pas ici avant ok???
Il a insisté et j'ai accepté. Que me réservait le fameux vendredi?????

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Grrooooos bisous à toi qui vient de finir de lire.

La tchiza de mon mari Où les histoires vivent. Découvrez maintenant