Tome 2 : Le royaume perdu.

Chapitre 4

PDV Extérieur :

Après réflexion, ils avaient finalement décidé de se lever, le sol n'étant pas le meilleur endroit pour des retrouvailles. Ils se regardèrent silencieusement, leur front collé l'un à l'autre. Ils s'aimaient calmement. Inutile de prononcer quelques mots quand les battements de cœurs parlaient pour eux.
Ils finirent par se séparer une énième fois, tout en se souriant tendrement. C'était douloureux pour l'un, comme pour l'autre, de voir leur amant avec un corps si frêle, des joues creusées, des cernes aussi sombre que les ailes d'un corbeau et un teint pâle. Mais à eux seuls, les sourires légers qu'ils s'offraient, redonnaient vie à leur corps malade. Katsuki n'avait plus son corps d'antan, musclé et bronzé, plein de vigueur et de force. Izuku, lui, avait ses épaules basses, le corps affreusement maigre, ses mèches vertes qui rappelaient à Katsuki la forêt dans laquelle il avait grandit, avait perdu de leur éclat soyeux.
Katsuki glissa délicatement sa main maîtresse sur la joue légère rose d'Izuku, celui ci tenait un pan de la cape rouge boueuse de son homologue. Ils s'apprêtaient tout d'eux à ouvrir la bouche pour prononcer quelques mots mais une nouvelle fois la porte s'ouvrit avec fracas, faisant sursauter les deux amants. Ils tournèrent la tête vers le nouvel arrivant. Une petite femme se tenait désespérément à la poignée faite d'or de la porte du bureau, reprenant difficilement son souffle après une course effrénée pour arriver jusqu'au bureau du souverain. La mère d'Izuku leva ses yeux trempés de larmes vers son fils unique, avant de s'écrouler sur ses genoux, pleurant à chaude larmes, son visage rond entre ses mains potelées. Izuku se précipita vers elle et la prit dans ses bras, puis il se mit à pleurer lui aussi.

Inko- Mon chéri... Mon petit Izuku...

Izuku- Pardon ! Je suis vraiment désolé...

Inko prit le visage de son fils entre ses mains et souria à travers le flot de larmes qui continuer de couler de ses immenses yeux. Cela faisait un an que son fils dépérissait sans qu'elle ne puisse rien y faire, la laissant impuissante face à cela. Elle avait entendu parler brièvement de l'histoire avec la tribu qui peuplait la forêt de Yuei et de ce jeune homme décédé qui avait prit le cœur de son fils dans son trépas. Alors quand elle avait croisé l'amie de son fils durant sa marche quotidienne, incapable de conserver sa joie pour elle même, criant à en perdre haleine qu'elle devait absolument préparer un repas chaud pour le roi, l'ancienne reine ne comprit pas sur le moment là raison de l'emportement d'Ochaco, avant que celle ci ne se mette à secouer toutes les servantes qui lui passait sous la main en hurlant que cette année de cauchemar était désormais terminé avant de s'enfuir en riant, tellement la joie de revoir Izuku lui même la rendait heureuse. Et c'est là, qu'Inko avait comprit. Elle avait remonté légèrement le bas de sa robe simple de couleur noir, avant de se mettre à courir aussi vite que son corps lui permettait, vers le bureau de son fils adoré. Elle avait à peine eut de le temps de le voir sourire à cet inconnu qui lui rendait tendrement son sourire, avant de s'écrouler en pleure. Tous ce chagrin que la pauvre femme avait accumulé durant cette année passée, tous ce stresse et ce désespoir avait fini par l'accabler. La simple vu de son fils tant aimé, souriant après tout ce temps, avait fini par donner le coup de grâce à ce sceau qui avait scellé toutes ses inquiétudes. Elle pleurait, elle pleurait tellement que son visage s'en retrouva déformé et trempé par les perles qui coulaient en abondances de ses yeux émeraudes. Lorsqu'Izuku l'avait rejoind dans une douce étreinte dont elle avait perdu espoir d'en recevoir un jour, elle était à nouveau heureuse.

Éloigné de cette scène de retrouvailles entre une mère et son fils, Katsuki était quelque peu gêné malgré son caractère fier. Les pleurs des deux membres de la famille royale n'arrangeaient en rien sa situation. Il essayait en vain de se concentrer sur autre chose, dans le but simple de leurs laisser le peu d'intimité qu'il pouvait leur offrir en se faisant le plus discret possible. Il regardait les ouvrages disposé soigneusement sur l'étagère en face de lui, où étaient aussi placé quelques bibelots sans importance à ses yeux. Il détournait ensuite son regard, pour le diriger vers l'immense fenêtre derrière le bureau. Il y voyait le ciel changer doucement de couleur comme une palette de peinture. L'astre solaire disparaissait lentement derrière les montagnes boisées, baignant encore faiblement la pièce de sa douce lumière orangée alors que le ciel devenait pourpre et clair à la fois.