Chapitre 8

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- Dayiann, princesse...

Matt passe sa main dans ses cheveux, en semblant chercher avec difficulté ses mots.

- Ma belle, je sais vraiment pas ce qui m'a pris, reprit-il. Tu mérites pas du tout qu'on te parle comme ça. Je sais que t'es une fille respectable et j'aurai vraiment pas du dépasser les bornes. Je sais clairement pas où me mettre, je t'assure...

Je pris une gorgée de mon café, en continuant de soutenir son regard, en lui faisant comprendre que j'attendais qu'il poursuive dans ses excuses.

- Tu vois, je sais comment Gabriel se comporte avec les femmes de l'entreprise. Il essaye d'en avoir toujours plus et sa cible préférée sont les nouvelles employées. Je t'apprécie énormément Dayiann et imaginer que Gabriel puisse profiter de toi vu comme tu étais saoule, ça m'a juste mis hors de moi...

Le fait que Matt me dévoile enfin le fond de sa pensée me fit esquisser un sourire. Il est si mignon, là, debout devant moi, comme un enfant qu'on réprimande et qui doit expliquer ce qui l'a pousser à faire des bêtises.

Ses excuses m'allaient droit au cœur et j'étais vraiment touchée qu'il dise qu'il m'apprécie. il n'osait plus soutenir mon regard tout à coup. Matt me donne l'impression d'être un garçon sans problème mais qui a un rapport aux autres particulier.

- C'est bon Matt. T'inquiète.

Il relevait les yeux pour venir croiser mon regard, et visiblement pour venir prendre la température et voir si j'avais décoléré.

- Je me doute bien que tu ne voulais pas me blesser. J'ai été choquée sur le coup, mais tes excuses me vont droit au cœur. Et puis cette tête de chien battu ne te va pas du tout, repris-je en rigolant.

Un large sourire se dessina sur les lèvres de Matt et il me regardait, des yeux remplis de malice.

- Et bien sache que le visage serré et les sourcils froncés ça ne te vont pas non plus. Tu devrais éviter de crisper ton joli visage.

Matt sait vraiment comment me redonner le sourire.

- Mais par contre, t'as pas quelque chose à me dire toi aussi ?

Je restais dubitative.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Ben, tu penses vraiment que je suis un "abruti" ?

- Oh Matt, arrête. C'était dans le fond de l'action. C'était de bonne guerre au final. Tu me tires dessus et moi je te renvoies la balle.

On explosa de rire tous les deux. Nos rires retentissaient dans la salle de pause que nous pensions toujours vide. Malheureusement pour nous mais surtout pour moi, Cassidy Sparke, la DRH nous rejoint. J'allais passer un mauvais quart d'heure.

- Mademoiselle Mendès, depuis que vous êtes arriver je n'ai pas l'impression de vous avoir beaucoup vu au charbon. Les pauses sont libres certes, mais je vous prierais de ne pas en abuser. Si vous vous en sentez capable, bien sûr.

Je ne sais pas pourquoi mais cette femme me déteste visiblement. J'ai déjà eu plusieurs altercations avec elle. Tout ce qu'elle sait faire c'est me critiquer. Elle s'adresse toujours à moi d'un ton sec et méprisant. On ne se connaît pourtant pas elle et moi, mais il faut croire qu'elle ne peut pas me saquer. Tant mieux puisque moi non plus. Le silicone proéminent de sa poitrine refaite me donnait le tournis. Bien évidemment elle ne repris que moi. Elle sourit de toutes ses dents à Matt. Je ne pu m'empêcher de soupirer à cette vision d'horreur. Matt saisit le malaise qui pesait du à la simple présence de Cassidy dans la pièce et il me proposa donc de retourner à nos postes de travail. Je jeta donc mon gobelet avec force en plastique dans la poubelle juste à côté de Cassidy. Je savais qu'elle avait reçu quelques gouttes sur ses jambes. C'est à ce moment que je choisis de lui dire au revoir et que je suivais Matt jusqu'à nos box. J'allais avoir des problèmes à notre prochaine rencontre, mais c'est la seule chose que je pouvais faire contre cette femme qui se trouve être ma supérieure.

Arriver à nos places, Matt me tira ma chaise pour que je puisse m'asseoir, ce qui ne manqua pas de me faire exploser de rire. Il voulait vraiment se faire pardonner. L'après-midi se passe dans la joie et la bonne humeur. On recommençait à discuter et se chamailler comme des collègues qui s'apprécient.

Alors qu'il me racontait avoir passé son week-end avec Colin, je trouvais important de lui parler du comportement que Gabriel avait eu à mon égard dans la nuit de vendredi, alors qu'il me raccompagnait. Je sentais la mâchoire de Matt se tendre et j'avais préciser à plusieurs fois que notre manager n'avait pas eu de geste déplacé à mon égard. Ou du moins, aucun qui aurait nécessiter que je envoie une pêche en pleine poire.

- De toute façon tu sais Matt, si il avait poussé le bouchon trop loin, je l'aurai remis à sa place dans tous les cas. Une bonne claque et je pense qu'il aurait compris. Je ne suis pas du genre à me laisser faire, dis-je en lui souriant.

Matt esquissa un sourire mais je voyais bien qu'il n'était pas forcément convaincu par ce que je venais de lui dire.

- Princesse, t'as quelque chose de prévu ce soir ?... J'aimerais vraiment être sûr qu'on est reparti sur des bonnes bases tous les deux, et je voulais savoir si tu voudrais prendre un verre avec moi.

- Euh oui bien sûr. Par contre, je te fais confiance pour le choix du bar. Ça fait un bon moment que je suis là mais je connais toujours pas les endroits branchés.

- T'inquiète pas, ma belle. Ça je gère, me dit-il un grand sourire aux lèvres. Je viens te récupérer ?

- Non t'en fais pas. Je prendrai un taxi pour venir. Envoie moi juste l'adresse par message.

- T'es sûr ? Ça me dérange vraiment pas, Dayiann.

- Oui, je t'assure. Je risque de prendre du temps pour me préparer. Non pas que compte me mettre sur mon 31, mais je ne veux pas te faire poireauter pendant une éternité en bas de mon immeuble.

- Et poireauter au bar c'est mieux ?

- Bien sûr ! Tu pourras commencer à boire et être détendu avant que j'arrive. Ça me permettra de te poser toutes les questions que je veux sans que tu cherches à éviter de répondre, lui dis-je en le regardant d'un air malicieux, la main sous le menton.

- T'es une petite maline toi... Ok, ça me plait...

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L'heure de partir était arrivée assez vite. Matt et moi avions éteint nos ordinateurs quasiment en simultané, et nous étions levés dans le même rythmique. Il avait attrapé son casque de moto sous la table, et semblait attendre que je ramasse toutes mes affaires. Une fois mon sac et ma veste attrapés, nous nous dirigions ensemble vers l'élévateur. Une fois dans le hall, je lui un signe d'au revoir en lui rappelant de ne pas oublier de m'envoyer l'adresse du bar par message. Il acquiesça et se mit en route en direction de la sortie. Je m'arrêtais à l'accueil pour faire un bisou à Lisa, et lui dire qu'elle avait entièrement raison par rapport à Matt. Elle me lança un "je te l'avais dis" et je lui annonçais par la même occasion que nous sortions boire un verre dans la soirée. Un grand sourire et une moue joueuse prirent possession du visage de Lisa. Je me mis à rire en lui lançant qu'elle était vraiment bête, sachant exactement ce à quoi elle pensait. Elle me rappela de l'appeler pour lui raconter notre soirée, ce à quoi je répondis par un clin d'œil et un sourire.

Ce petit rendez-vous improvisé avec Matt me faisait plus d'effet que ce que je pensais... Matt Ortega...

Is It Love Matt : Dayiann, une nouvelle vie à New YorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant