Is It Love Matt : Dayiann, une nouvelle vie à New York

Chapitre 3

J'ai passé une excellente première journée de travail. J'ai fais la rencontre de nouvelles personnes, et j'en suis ravie.

Lisa est devenue comme qui dirait une meilleure amie et une grande sœur pour moi. Elle est âgée de 26 ans, soit trois années plus que moi. Je la prend beaucoup en exemple. Elle travaille à l'accueil de l'entreprise mais il semblerait que rien ne puisse fonctionner si elle n'y met pas sa petite touche personnelle.

Elle m'a présentée à quelques collègues et m'a bien aidée à trouver ma place au sein de l'entreprise. Matt aussi est plus vieux que moi, il a le même âge que Lisa. Il ne cesse de me rappeler que je suis la plus jeune à chaque fois qu'il en a l'occasion, en m'appelant « petite » et j'en passe.

Mais il m'a tout autant mise à l'aise que Lisa. Il m'a présenté à son ami Colin. Il travaille quelques étages en dessous du nôtre. Je n'arrive pas à comprendre comment ces deux là font pour être amis. Colin a l'air si froid en apparence... C'est à peine si il daigne me prêter la moindre attention, alors qu'avec Matt c'est totalement le contraire ; il est souriant, drôle, gentil, et n'a pas peur de faire savoir le fond de sa pensée. Il m'impressionne parfois.

Matt Ortega... Plutôt charmant...

************************************************

Plus les jours passent et plus je me rend compte que j'aime énormément mon nouveau travail. Les lieux me plaisent, mes collègues me plaisent, et même mon manager est attachant. Bien que j'ai parfois l'impression qu'il me regarde d'un œil douteux. Je dois sûrement me faire des idées mais en même temps, je ne passe pas vraiment inaperçu.

Je pense que j'ai l'occasion d'exprimer mon style bien que je travaille dans cette grande boîte, du coup j'en profite pour tester toutes sortes de tenues, plus colorées les unes que les autres.

Je n'ai toujours pas le temps de me lisser les cheveux le matin vu que je ne cesse de me battre contre moi-même pour arriver à l'heure au travail. J'attache tous les jours mes cheveux mais de styles différents, de façon à varier. J'ai une importante masse capillaire vu que j'ai des cheveux très bouclés qui m'arrivent aux épaules, mais je m'en sort très bien avec. Ils sont mon héritage culturel et ethnique.

Pour cette nouvelle journée de travail, je décide de porter un ensemble tailleur rouge, avec une veste blazer accompagnée de son pantalon carotte, qui me moule à la perfection : ni trop, ni pas assez. J'ai un chemisier blanc en dessous et porte quelques colliers avec. Concernant mes cheveux, je décide de les attacher en chignon haut, plaquer comme d'habitude et l'aise quelques boucles rebelles sortir du chignon. Je n'aime pas les coupes trop structurées. Je ne suis pas vraiment une « Lisa ».

J'arrive à Carter Corp. et salue mon amie comme chaque matin. J'attends l'ascenseur et m'y glisse quand une main retient ma fermeture des portes. C'est Matt.

- Ah Matt, je ne t'avais pas vu !

- C'est rien j'ai l'habitude, t'inquiète. Mais c'est que madame est tout en beauté ce matin. Ou comme d'habitude j'ai envie de te dire...

J'esquisse un sourire. Matt reprend.

- J'ai du mal à comprendre pourquoi tu te donnes autant de mal tous les matins.

- Mais ? Je peux savoir qui t'as dit que je me donne du mal ? On appelle ça la classe naturelle, monsieur. On né avec ou sinon on ne l'a pas.

Il me fixe, l'air quelque peu interrogatif. Je reprend.

- Je peux t'apprendre si tu veux, on en profitera pour jeter cette vilaine veste en cuir noir et arracher ces chaînes que tu traines à tes jeans.

Matt éclate de rire.

- Et on peut savoir ce qu'elle a ma veste en cuir ? Ça princesse, c'est ce que j'appelle la vraie classe. Dit-il en passant la main dans ses cheveux, un franc sourire aux lèvres.

Bien sûr qu'elle lui va bien sa veste en cuir. Son look de mauvais garçon lui colle parfaitement à la peau. Tout lui va à ravir. Je me surprend moi-même à admirer à ce point son style. Ce n'est pas le type de tenue qui m'attire au premier abord, mais sur Matt...

Pour le déjeuner, nous nous retrouvons tous chez Felipe. Lisa a réussi à y trainer Matt et Colin, qui n'ont clairement pas l'habitude de venir y passer du temps. C'est un petit restaurant italien à deux minutes de l'entreprise. J'y retrouve souvent Lisa lorsqu'on a besoin de discuter.

- Mais Dayiann, ça fait un bon bout de temps que tu es arrivée et on ne t'as toujours pas emmenée au Starlight, n'est-ce pas ? Me demande Lisa.

- Le Starlight ? Qu'est-ce que c'est ?

- Un petit club super branché où on va souvent avec les autres. C'est un peu notre repère. On y a est à chaque fois qu'on a besoin de faire la fête et de décompresser un peu.

- C'est super, quand est-ce qu'on y va ?

- C'est vendredi aujourd'hui alors pourquoi ne pas y aller ce soir ? En plus, ça fait un moment que nous n'y sommes pas aller. Vous en pensez quoi les gars, vous êtes de la partie ? Demande Lisa la voix toute chantante.

- C'est bon pour moi et Colin, répond Matt.

- Mec, je me rappelle pas t'avoir nommé comme mon porte-parole. Tu peux quand même me laisser choisir, non ? S'indigne Colin.

- Ben quoi, tu comptes pas venir ? Reprend Matt.

- Bien sûr que si je viens, juste répond pas à ma place mon pote.

Nous éclatons tous de rire, Colin peut être tellement drôle en faisant si peu d'effort.

Après avoir fini le travail à 17H30, nous nous sommes tous retrouvé à l'accueil et donner rendez-vous à 21H devant le Starlight. Lisa m'a envoyé l'adresse par texto en me priant je cite, de me "mettre sur mon 31 et d'oser". Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle s'est sentie obligée d'écrire "oser" mais ce qui est sûr, c'est que je compte bien me faire belle pour ce soir.

J'ai attrapé un métro rapidement et suis rentrée pour avoir tout le temps de me préparer.

Pour la tenue, j'ai optée pour une robe moulante couleur bleu roi, à très fines bretelles et des talons ouverts à plateforme. Pour le maquillage, j'ai voulu faire simple alors j'ai tracer mon eye-liner comme à mon habitude, mis un paquet de mascara, un peu de poudre et bien sûr j'ai fini avec du parfum. Pour mes cheveux, j'ai choisi de les laisser détacher pour ce soir. J'ai redéfini mes boucles avec un peu d'eau et de gel, et BIM ! J'étais prête pour la soirée qui m'attendait.

En passant devant le miroir sur pied de ma chambre, je ne peux m'empêcher de m'esclaffer lorsque je vois les courbes à tomber que me fait cette robe. Je passe une bonne trentaine de secondes à m'admirer quand l'alarme que j'avais programmer sonne.

- Merde ! Déjà 20H45, faut que j'y aille !

J'enfile mes chaussures en deux temps, trois mouvements, attrape mon sac et mes clés sur le meuble de l'entrée, et claque la porte.

Une fois devant mon immeuble, j'attrape un taxi. Pas question de prendre le métro pour moi ce soir, je suis beaucoup trop apprêtée pour ça.