Égérie (Partie II)

Chapitre 210 🖋

Narration Danielle :

Comme convenu par messages en début d'après-midi, Evan est passé me prendre à vingt heures. Nous avons pris la route jusqu'au centre de Milan, à deux pas du quartier de Breda, pour rejoindre le « Il Salumaio di Montenapoleone » un restaurant Milanais qui a très bonne réputation.

Lorsque nous nous sommes installés à table, un serveur est venu prendre notre commande en nous conseillant les spécialités du lieu. Après quelques minutes de réflexion, ce dernier a validé notre choix avant de disposer. Depuis, Evan et moi discutons de tout et de rien. Étrangement, je me sens bien. J'avais oublié à quel point ce garçon a tout pour plaire.

- Et alors ça c'est fini comment ? demandé-je, le sourire aux lèvres.
- Bella est restée coincé une bonne heure dans l'ascenseur. Donaletta était en crise !

J'élargis mon sourire.

- J'imagine ! Le défilé à commencé à l'heure ?
- Ouais, heureusement.

Le serveur nous interrompt en posant nos entrées sur la table. Il nous souhaite un bon appétit et s'éloigne sans tarder.

- Et toi le travail ? Ça va ? demande-t-il, intéressé.
- Oui, j'ai vraiment pas à me plaindre. D'ailleurs je dois bientôt retravailler avec Donaletta. J'ai hâte !
- Elle est adorable ! reprend-il.
- Oui, un amour.

Je commence à manger quand Evan poursuit :

- Dis-moi, tu as quelque chose de prévu ce week-end ?

Je m'apprête à répondre spontanément quand je réalise brusquement que ce week-end je ne serais plus à Milan mais bel et bien à Paris. Merde.

- Je serais à Paris...
- Pour le boulot ?

Je le regarde mal à l'aise. Qu'est-ce que je suis censée lui répondre ? La vérité sans doute... Je remets ma mèche de cheveux en place, puis reprend :

- Non... Disons que j'ai pris la décision de repartir vivre là bas pour quelques temps.

Evan me regarde surpris.

- Je suis désolée de ne pas t'en avoir parlé avant mais j'ai pris mon billet sur un coup de tête et...
- T'as pas à te justifier Danielle. Les relations à distance ça marche aussi, non ?

Il élargit son sourire, ce qui me pousse à faire de même.

- Tu lâches rien, hein ? lancé-je, amusée.
- Pourquoi, je devrais ?
- J'ai jamais dit ça.
- Tant mieux, répond-il satisfait. Avec le boulot, je suis souvent à droite à gauche alors que tu sois à Paris ou bien à Milan, ça m'importe peu. Tant que je peux te voir, ça me va.

Je mors ma lèvre inférieur attendri par ses paroles. Ce garçon est adorable.

- D'ailleurs, je risque de passer à Paris la semaine prochaine. C'est peut-être l'occasion de mettre en place un vrai rencard, non ?
- À la parisienne ? souris-je.
- Pourquoi pas ?
- J'adorerais, avoué-je, enthousiaste.

La soirée se poursuit dans la bonne humeur. Savoir qu'Evan va venir me rendre visite sur Paris, ça me plaît. Peut-être qu'il est temps pour moi d'avancer et de penser à moi après tout ?

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