À l'aube d'une guerre entre les créatures magiques et la communauté française des sorciers, trois élèves tentent de survivre à leur quatrième année d'étude à l'Académie de Magie Beauxbâtons.
Mais c'est sans compter les récentes attaques d'une mystér...
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LE NEZ EN SANG, Héloïse ne tient plus en place. Sa jambe tape frénétiquement le sol et elle ne cesse de gigoter sur le banc où elle est assise dans l'espoir d'apercevoir monsieur Dufour rentrer dans la salle. À ses côtés, Jade grogne et tente tant bien que mal de garder la poche de glaçons sur la joue meurtrie de la métisse, pestant contre son excitation.
— Je le jure sur Merlin, menace-t-elle, les dents serrées. Héloïse, si tu n'arrêtes pas te bouger, je ferais en sorte que tu ne montes plus jamais sur un pégase.
— Mais je vais bien, proteste l'adolescente en écartant une énième fois la poche gelée de son visage.
— Pardon ? S'offusque la jeune brune. Tu t'es prise la balle en pleine tête ! Deux fois !
Héloïse grimace, se remémorant le choc brutal de la balle ferme une première fois sur sa mâchoire, lui laissant un goût amer en bouche, et une seconde fois sur son nez, ce dernier ne s'étant pas arrêter de saigner depuis.
— Ce deuxième année est vraiment un boulet, peste Jade contre le maladroit joueur responsable des blessures de son amie.
— Ils étaient plus nombreux aux qualifications, fait remarquer Héloïse, pensive.
Elle pousse un petit cri quand Jade appuie les glaçons contre sa mâchoire blessée mais se laisse faire, rencontrant le regard bienveillant de son amie.
— Qui ça ?
— Les deuxièmes années.
Jade lui lance un regard interrogateur.
— Quand j'étais en deuxième année et que j'ai passé les qualifications, j'étais toute seule, rappelle Héloïse, une lueur fière brillant dans ses yeux chocolats.
— Tu es entrain de me dire que ta participation aux qualifications il y a deux ans aurait donné assez de courage à l'autre Émeraude pour s'inscrire et t'envoyer deux balles en pleine tête ? Se moque Jade. Félicitations, Héloïse, tu es officiellement responsable de ton propre malheur.
La métisse glousse, toujours autant amusée par le caractère direct et les paroles crues de son amie Ambre.
— Je dis juste que j'ai prouvé qu'un deuxième année pouvait devenir titulaire, corrige-t-elle. Et que j'ai peut être aidé d'autres deuxièmes années.
Jade lève les yeux au ciel.
— Redescend sur Terre, sourit-elle en la dévisageant longuement de ses grands yeux clairs.
