À l'aube d'une guerre entre les créatures magiques et la communauté française des sorciers, trois élèves tentent de survivre à leur quatrième année d'étude à l'Académie de Magie Beauxbâtons.
Mais c'est sans compter les récentes attaques d'une mystér...
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D'UN PAS LEGER, quoique fatigué par son entrainement, Héloïse se glisse jusqu'à la double-porte de marbre. D'une main agile, elle sort sa baguette et prononce silencieusement le sortilège faisant office de mot de passe. Une des portes s'entrouvre et l'adolescente s'engouffre à l'intérieur.
La métisse a toujours aimé l'architecture de l'Académie : les moulures stylisées sur les hauts plafonds des salles de cours, les sculptures de verre transparentes à chaque intersection des couloirs, le sol marbré reflétant la lumière du soleil partout dans le palais... Mais ce qu'elle préférait, de loin, c'était la Salle Commune Améthyste.
La salle rectangulaire au carrelage immaculé, illuminée par le soleil levant traversant les larges fenêtres aux murs, est habillée par trois canapés orientés autour de la cheminée de bois et deux tables d'étude devant les fenêtres. Au mur sont étendus des tapisseries aux couleurs de l'académie, le bleu et le blanc, et celles de la maison, l'or et le violet pastel, ornées de microscopiques diamants et améthystes.
Sans faire attention aux élèves présents, Héloïse prend le couloir à droite et ouvre la porte de son dortoir. Sa chambre, qu'elle partage avec trois autres élèves, possède une immense fenêtre donnant sur les montagnes, deux lits superposés face à face, un tapis aux motifs harmonieux reprenant les couleurs d'Améthyste au sol et des étagères des deux côtés des lits.
Héloïse s'approche de son lit et ouvre le tiroir de sa table de chevet, où est posé une lettre écrite pour ses parents qu'elle est venue chercher pour leur envoyer. Elle la prend en main et, en refermant le tiroir, une photo aux bords racornis attire son attention. Elle sourit en la reconnaissant.
Prise lors du dernier jour de sa première année à Beauxbâtons, on peut voir trois silhouettes d'enfants qui sourient à l'appareil. Des versions de trois ans plus jeunes de Timothée, rayonnant et fier dans son uniforme, Héloïse dans sa tenue équestre, et Jade, souriant timidement. En fond, on aperçoit les écuries et deux pégases en plein vol dans les nuages.
L'adolescente se souvient parfaitement du jour où la photo a été prise. Elle venait de jouer le dernier match de balle-aux-pégases — un match non-officiel, puisque ce sport est déconseillé aux premières années — et son équipe avait gagné. Jade et Timothée étaient venus l'encourager, assit dans la tribune Améthyste, et leurs visages avaient été la première chose qu'Héloïse avait cherché lorsqu'elle avait marqué.
Consciente que c'était l'un des derniers moments qu'ils passaient ensemble de l'année et incertaine quand à son futur à Beauxbâtons, la jeune métisse avait insisté auprès d'Olivia pour qu'elle les prenne en photo. Photo qu'elle avait passé son été à regarder sous toutes les coutures, de peur d'oublier le moindre détail quand à sa première année magique à Beauxbâtons.
Née chez des parents moldus, l'arrivée de sa lettre d'admission à l'Académie avait été une réelle surprise pour Héloïse et ses parents. Ces derniers, issus d'un milieu modeste, ont bien failli refuser qu'elle parte dans un lieu qu'aucun d'entre eux ne connaissait pour une année entière. Mais une seconde lettre, rédigée pour eux cette fois, avait été envoyée pour leur expliquer la situation et les convaincre qu'envoyer leur enfant à Beauxbâtons était de loin la meilleure chose qu'ils pouvaient faire.
