À l'aube d'une guerre entre les créatures magiques et la communauté française des sorciers, trois élèves tentent de survivre à leur quatrième année d'étude à l'Académie de Magie Beauxbâtons.
Mais c'est sans compter les récentes attaques d'une mystér...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
DES PETITES MAINS secouent avec force l'épaule de Timothée, profondément endormi. Le blond grogne, dérangé dans son précieux sommeil, et se retourne dans son lit.
— Debout, idiot, lui murmure une voix féminine.
Timothée fronce les sourcils, songeant qu'une fille n'a rien à faire dans le dortoir des garçons, encore moins au milieu de la nuit. Lentement, il ouvre un œil curieux et fait presque aussitôt un bond en arrière en découvrant son amie, accoudée sur son lit, les mains sur les joues, le regarder avec des yeux pétillant.
— Héloïse ?! Glapît-il en se redressant.
— Chut, souffle la jeune métisse en posant son doigt bronzé sur sa bouche. Tu vas réveiller les autres.
Timothée cligne plusieurs fois des yeux, pas tout à fait réveillé. Il ajuste son haut de pyjama sur son frêle corps.
— Héloïse, qu'est-ce que tu fais ici au milieu de la nuit ? Lui demande-t-il à voix basse.
— On va aller voir les étoiles, debout.
— Quoi ?
L'adolescente, qui s'est déjà relevée et dirigée vers la porte de la chambre, lui adresse un clin d'œil et s'éclipse hors de la pièce sans faire de bruit. Le blond reste quelques secondes immobile, se demandant s'il a rêvé. Autour de lui, les trois autres élèves partageant sa chambre semblent profondément endormi et quelques ronflements s'échappent de leur respiration régulière.
La métisse passe sa tête dans la porte entrebâillé, ses cheveux crépus entourant son visage à la manière d'une auréole.
— Tu viens ? Le presse-t-elle.
Timothée acquiesce, repousse les couvertures rouges et blanches au bout de son lit et attrape ses lunettes, posées sur sa table basse.
❦
Les nuits sont toujours magnifiques à Beauxbâtons. Fraîches et silencieuses, les paysages de montagnes qu'offrent les différentes fenêtres de verre du palais sont mille fois sublimés par la lumière de la lune.
Cette nuit-là, l'orbe jaunie est dissimulée derrière d'épais nuages et une brise délicate parcourt les plaines de Beauxbâtons.
C'est sans grande difficulté que les deux adolescents passent par une fenêtre et se laisse glisser le long des briques claires du palais pour atterrir sur l'herbe. Il faut dire qu'en trois ans, ils ont eu de nombreuses occasions de se faufiler en douce hors de l'Académie.
Héloïse, toute excitée, jette un coup d'œil vers son ami mal réveillé. Derrière le verre de ses lunettes, il plisse les yeux en regardant les nuages qui couvrent le ciel.