CHAPITRE 2

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H. S
Je suis sincèrement désolé de vous avoir fait attendre aussi longtemps. Au fait, j'ai perdu toutes mes données. Malheureusement ce que j'avais écrit en faisait parti. Donc je dû recommencer à zéro. Vraiment toutes mes excuses les plus profonde. J'espère pouvoir me racheter auprès de tous😊

CHAPITRE 2

Cela fait environs deux minutes que j'ai emprunté le même virage qu'elle. Mais hélas, je ne l'ai plus vu pourtant elle roulait doucement juste quelques mètres devant moi.
-<<Non, ce n'est pas possible. Elle était juste devant. Où a-t-elle pu partir ? Où a-t-elle pu se cacher ? Je ne peux accepter de la perdre de cette manière. Pourquoi me laisse-t-elle dans une telle situation ? >> me dis-je à voix haute.
Heureusement pour moi que personne ne semble être à côté ou du moins ne m'as entendu sinon je mériterais un séjour au centre psychiatrique.
Cependant, malgré moi, je continuais de courir dans tout les sens à la recherche de la moindre trace pouvant m'amener jusqu'à elle.
-<< Mais regarde toi, Baguis ! Toi qui te dis Baguis, l'imperturbable. Et ça fait environ un quart d'heure que tu parcours cette ruelle et ses environnantes à la recherche de cette fille qui ne te connais même pas et qui t'aurait peut être dédaigné si elle apprenait ce que tu penses ressentir à son encontre. Tu es devenu si pitoyable, vulnérable et à la fois comique et ridicule. Mais as-tu oublié ton passé ou quoi ? Ne te rappelles-tu pas de la première fois que tu as révélé tes soi-disants sentiments à une fille ? Je ne pense pas que tu ai besoins que je te rappelle ce qui c'était passé encore. De toute façon, sache qu'il n'est pas sot de faire des erreurs mais à les répéter, tu es le pire des sot. Ne pas humain, celui qui ne sait jamais tirer des leçons de son passé. L'être humain ne doit pas se contenter de vivre seulement au présent comme les animaux car seuls, les animaux vivent aux instants présents. Ils n'ont ni conscience de leur passé ni de leur futur. Par contre, la vie de l'être humain se subdivise en trois : le passé, son imperfection ; le présent, sa certitude et le futur, sa perfection. En effet, l'homme doit s'imprégner des leçons de son imperfection du passé et avoir la certitude de ne plus les répéter afin de faire de son futur une perfection.>> Là, c'était certainement mon égo qui venait de me parler dans mon for intérieur. Il me semble qu'il est très remonté contre moi.
Mon égo avait raison, le BAGUIS Premier que je suis ne pouvais se permettre d'être si ridicule.
-<< Que dirait mon jumeau s'il me voyait entrain de courir dans les ruelles à la recherche d'une fille ? Merde !!! Certainement, ceci alimenterait nos interminables débats et y affaiblirait même la pertinence de mes idées. Non, dans quel pétrin, suis-je entrain de me mettre là ? Même si c'était cette chose que ressente les hommes à l'égard de la gente féminine. Celà ne devrait quand même pas se manifester comme de la folie.>> me dis-je intérieurement en état de conscience.
Je décidais donc de poursuivre mon chemin et d'aller chercher ce pourquoi j'avais quitté la maison pour le marché. Lorsque j'arrivais à l'entrée du marché sans le vouloir mes yeux furent attirés par une moto scooter de marque Fortune immatriculée 08AG1508 garée devant le parking du marché. Si j'ai une bonne mémoire, ça doit être l'immatriculation de sa moto.
-<< Elle était donc venue au marché et moi qui la cherchais dans ces ruelles.>> me dis-je intérieurement.
L'idée de me poster à quelque part et de l'attendre me vint à l'esprit mais sous l'incitation de mon égo, je préférais continuer mon chemin.
Maintenant, j'avais fini d'acheter la plupart de mes provisions et il me restait à aller à la poissonnerie située à l'autre bout du marché pour chercher du poisson. À l'approche du lieu, j'aiguisais ma langue pour parler car à chaque fois que j'y passais la poissonnière trouvait toujours moyen de me taquiner et de réveiller parfois ma loquacité. Aujourd'hui, je m'y préparait histoire d'oublier cette fille quelque soit peu car depuis que je l'ai rencontrée, elle ne faisait que d'hanter mon esprit. J'avais les yeux rivés sur l'écran de mon smartphone que je venais de sortir de ma poche pour répondre à un message lorsque j'arrivais sur le lieu.
-<<Monsieur, vous sembliez être très concentré sur ce que vous faites hein !! Celà fait un bon moment que la tantie vous parle sans recevoir de réponse.>> me parvint une voix féminine. Mais je n'y prêtait pas attention et gardais toujours mes yeux sur mon écran jusqu'à ce que je sentis une main molle et glaciale me toucha et je frémis. C'est alors que je sus la voix m'étais adressée et lorsque je relevais les yeux, je voyais la fille dont j'avais parcouru les ruelles à la recherche arrêter à ma hauteur.
-<<Non, pourquoi a-t-elle fait celà ? Était-elle obligée de me toucher ? Pourquoi cherche-t-elle à me hanter à chaque fois ? Qu'est ce que je l'ai faite ? >> me dis-je à moi même certainement poussé par mon égo. Cependant, son acte se répétait dans mon cerveau. J'essayais de revivre la scène, de la reproduire et celà provoquait une forte sensation en moi, un grand plaisir indescriptible. En effet, il y avait ce fort envie en moi qui voulait qu'elle refasse son acte à nouveau, qu'elle me retouche. En réalité j'avais besoin plus qu'une touchée de sa part ; je mourrais d'envie d'être dans ses bras, qu'elle me recouvre de ses bras ou du moins qu'elle me serre dans ses bras comme le ferait une mère à son enfant. Je m'imaginais déjà dans ses bras, la tête posée sur sa forte poitrine.
-<< Mon fidèle client a quoi aujourd'hui ? Ne te sens tu pas bien ? >> lança la poissonnière à mon égard me ramenant par la même occasion à la réalité.
-<< Ou bien c'est la beauté de ma nièce qui t'a fait avalé ta langue ? >> continua-t-elle sous un ton taquin sans que j'eus le temps de lui répondre.
-<< Hahaaha !! Votre nièce hein ? Donc vous aussi, vous pouvez être la belle tante de quelqu'un quoi ?>> lui avais-je lancé de façon comique. Ce qui nous fit tous rire à gorge déployée. Cependant en toute franchise, j'aurais voulu lui répondre que tout homme normal ayant tout ses sens ne pourrait rester insensible face à une telle beauté. J'aurais voulu lui faire savoir que j'avais été fasciné et ébloui par la splendeur de sa tendre et douce nièce. En d'autre mots, j'aurais aimé lui dire que je voulais être désormais son gendre. Mais hélas, mon égo surdimensionné ne permettrait jamais une telle chose. Ça serait une défaite, une fatalité ,une destruction de la personnalité que j'ai réussi à me forger pendant tout ce temps: BAGUIS, l'imperturbable ou encore BAGUIS, l'insensible.
-<< Donc c'est quelqu'un qui pouvait parler comme ça qui se faisait passer pour un timide là !?>> demanda un autre client qui avait suivi toute la scène de près.
-<<Hein !! Lui là, timide ? Si vous vous amusiez avec ce type là, il est capable de vous vendre en plein midi sans que vous vous rendiez compte de rien. >> lui avait-elle rétorqué tout en m'indexant.
-<<Alicia ! Tu rendres déjà ?? Et sans même m'en informer ? >> avait-elle poursuivi à l'égard de sa nièce qui après avoir attiré mon attention par son geste, avait voulu continuer son chemin.
-<< Non ma tante, pas encore. Je voulais juste prendre quelques condiments à l'intérieur du marché et revenir. Au fait, maman m'a recommandé de rentrer vite pour préparer le déjeuner puisqu'elle sortait quand je venais ici. >> avait-elle répliqué à sa tante dans l'immédiat.
Cependant son nom continuait de résonner dans ma tête tout en y faisant retentir un grand écho. Mon coeur s'était remis à battre à la saccade de nouveau. Subitement, la sensation étrange que j'éprouvais à son égard avait disparu faisant place un sentiment colérique et acariâtre mêlé à une grande peur que je ne saurais décrire qui me parcourut tout le corps. Mes membres se mirent à trembler. J'avais vraiment de la peine à me tenir debout. Ainsi, je décidais de prendre place sur un banc qui était disposé à côté afin de ne pas laisser apparaître mon mal aux yeux de tous.
-<< Alicia comme Alice !!! Je te l'avais dit, elles sont toutes pareilles. Heureusement que tu n'as rien révélé de ce que tu as ressenti à celle-ci et jamais elle ne doit l'apprendre. >> remarqua mon égo au fond de moi pendant que je prenais place sur le banc.
-<< Viens m'aider à servir ces clients. Ainsi après tu pourrais aller chercher tes condiments et continuer en même temps à la maison. Je pense qu'ainsi, tu gagneras en temps >> lui avait proposé sa tante.
-<< D'accord ma tante >> repondit-elle.
-<< Mon fidèle client, quelle est votre commande ? >> lança la poissonnière à mon égard.
-<< Laissez la mienne en attendant et servez aux autres !!! Moi, je je veux me récupérer un peu. >> repondis-je avec une voix presque inaudible. En réalité, mes membres inférieurs continuaient de trembler faiblement et je sentais qu'ils n'avaient pas la force nécessaire pour pouvoir me maintenir debout. Donc il fallait nécessairement que j'essaie de trouver mes esprits afin de ne pas paraître ridicule et laisser apercevoir mon mal à leurs yeux.
-<< Hahaha, c'est à cause de ma jolie nièce là que tu ne veux plus rentrer là. Mais tu ne vas pas rester ici, car je ne te veux pas non plus. >> ironisa-t-elle.
Cependant, je ne lui répondis pas car j'essayais de lutter au fond de moi contre ce mal qui voulait se faire voir par tous. Elle continua donc la vente avec les autres clients comme ce que je l'avais demandé.
-<< Vraiment, je saurais comment te remercier pour ton acte. J'aivais même constaté que les nouveaux clients avaient déjà perdu patience mais grâce à ton geste j'ai pu leur servir à temps. C'est très gentil de ta part. Merci énormement.>> m'avait-elle dit quand elle eût fini avec les autres clients.
-<< Si tu continues comme celà, je pourrais un jour t'accorder la main de ma magnifique nièce.>> continua-t-elle sous un ton taquin sans que j'eus le temps de lui répondre.
-<< Bon... Concernant ma commande, servez moi comme d'habitude s'il vous plaît !!! >> lui lançai-je tout en ignorant ses taquineries.
-<< Alicia !! Regarde dans le deuxième congélateur, il y'a des carpes. Il faut m'en a emporté pour environ six kilogrammes s'il te plaît. >> lança-t-elle à sa nièce qui était restée à l'intérieur de la poissonnerie.
- D'accord, repondit-elle.
-<< Ma tante s'il vous plaît, veuillez présenter mes sincères excuses à ce monsieur car en venant ici, j'ai failli le persécuter par inadvertance en cours de route.>> dixit-elle à sa tante avec une voix pleine de désolation quand elle disposait les poissons qu'elle avait ramené sur la balance installé devant cette dernière.
-<< Comment ça mon fidèle client !! Comment celà s'est passé ? >> s'étonna sa tante.
-<< Au fait ma tante, tout est ma faute. Je m'étais laissé emporter par mes pensées. Heureusement que lui au moins, il était attentif et a pu esquiver le danger. >> expliqua-t-elle à sa tante.
-<< En voulant m'éviter, il a fait un saut à la suite duquel je crois bien qu'il a eu un choc. Cependant, malgré mon insistance pour l'amener à la clinique pour une vérification ; il refusa soit-disant que c'était juste une crampe. Et que celà lui passerait peu de temps après. Mais je m'en doute bien si tel était le cas en le revoyant dans cet état. >> poursuivit-elle dans une voix pleine de culpabilité.
-<< Mon cher client, pourquoi as tu refusé sa proposition d'aller te faire consulter par un médecin ? Même si ça semblait à rien de grave, rien ne t'empêchais d'aller te faire consulter pour en être sûr. J'espère seulement que ce n'est pas toujours à cause de celà que tu es pâle jusqu'à présent là. >> m'avait dit la poissonnière.
-<< Mais non, le fait que je semble un peu pâle aujourd'hui n'a rien à avoir avec celà ma cher ; seulement que je ne me suis pas réveillé de bonne humeur ce matin. Et puis c'était rien de grave comme je l'avais expliqué à votre nièce. C'était juste une crampe et la douleur est passée depuis belle lurette. >> lui avais-je martelé.
-<< Ok, si tu le dis. Bref... Attends je vais peser vite ta commande pour toi car tu as duré maintenant ici. >> m'avait-elle rétorqué.
-<< Ma tante, je peux maintenant partir faire quelques achats et continuer en même temps à la maison s'il vous plaît? >> demanda sa nièce.
- Oui oui, l'avait-elle répondu.
-<< Mais je croyais que tu allais accompagné mon client chez lui et l'aider avec la cuisine? Ainsi tu pourras lui présenter de nouveau tes excuses. >> l'avait demandé sa tante sous un ton taquin quand elle avait entrepris de s'en aller.
-<< Habon ma tante.? >> s'étonna-t-elle.
-<< C'est une bonne idée ma tante mais vous même, vous connaissiez votre soeur mieux que quiconque. Si... >> avait-elle poursuivi immédiatement avec un large sourire accompagné de grimaces avant de continuer son chemin.
-<< Vas à la maison directement dehh !!! Moi, je te taquinais seulement. Faudrait pas que ta gendarme de mère vienne me faire un interrogatoire après... >> lança sa tante derrière elle toujours sous un ton taquin. Ce qui la fit rire à gorge déployée.
-<< Celle-là, sa mère est ma petite soeur directe. Mais anh ah, moi-même qui suis sa grande soeur là, j'ai peur d'elle. Elle ne décolère pas facilement dehh. Cependant, j'avoue que c'est une très bonne mère. Elle a su inculquer les valeurs morales et éthiques à ses enfants même si elle reste souvent très autoritaire à leur égard. >> me dixit la poissonnière lorsque sa nièce disparaissait dans les hangars du marché.
-<< Il faut parfois être imposant avec les enfants en général et en particulier, nous, la jeunesse afin que nous puissions intégrer la société tout en étant responsable et bien éduqué. Malheureusement beaucoup de parents ne l'ont pas compris, c'est pourquoi la dépravation des moeurs évolue à un rythme exponentiel dans nos sociétés actuelles. En effet, pour éduquer un enfant, il faut le bâton et la carotte. >> lui avais-je répondu en toute sincérité.
-<< Ah !!! Tu as tout dit. >> souria-t-elle.
-<< Je veux trois kilogrammes de poissons. >> nous interrompit un jeune enfant qui venait d'arriver.
-<< Bon... J'ai fini avec ta commande. Tu peux la prendre maintenant. >> lança la poissonnière à mon égard.
-<< D'accord, tenez !!! >> lui dis-je en lui tendant de l'argent.
-<< Bon marché et à la prochaine. >> lui lançai-je après que j'eus récupéré ma monnaie.
-<< Bonne journée à toi fidèle client >> me retorqua-t-elle.
Maintenant j'avais retrouvé mes esprits et m'était résilié à ne plus penser de ce qui m'était arrivé le matin. J'avais repris le chemin de la maison. Tout en prenant le soin de bien marcher au bord de la voie, je m'empressais d'y arriver car j'avais commencé à avoir faim.
Mon téléphone s'était mis à sonner lorsque le bruit d'une moto me parvint à l'oreille. Je pris le soin de bien m'écarter du chemin tout en essayant de faire sortir mon téléphone de ma poche pour voir de qui ça pouvait être. C'était ma petite soeur Aïda.
-<< Bon... Arrivé à la maison. Je vais la rappeler. >> me dis-je à moi même après avoir rejeté son appel. C'est lorsque je relevais les yeux de mon écran pour pouvoir continuer mon chemin que j'aperçus la nièce de la poissonnière arrêtée juste à côté. Nos yeux se croisèrent et elle me lança un large sourire. Je ne pus m'empêcher de suivre son mouvement.
-<< Monsieur, me permettiez vous de vous raccourcir le trajet.?? >> me demanda-t-elle.

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