CHAPITRE 3

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-<< Non, ne vous en faites pas pour moi demoiselle. D'ailleurs même, je suis presqu'arrivé >>, lui répondis-je calmement.
-<< Monsieur, je n'aimerais pas vous inopportuné sinon je souhaiterais insister voire persister. >> répliqua-t-elle sous un ton plus serein.
-<< Je vous dois celà, vu ce que je vous ai fait subir ce matin là>>, continua-t-elle sous un ton coupable sans que j'aie le temps de lui répondre.
-<< Mais voyons, vous ne m'aviez rien fait. >> retorquais-je.
Je dois l'admettre, je semble avoir un faible pour elle . Je ne la connais qu'à peine quelques heures mais déjà je ne supporte pas la voir triste ou se sentir coupable pour quelque chose qu'elle ne m'a pas fait.
- Ce qui est arrivé ce matin est un incident comme tout autre incident de la vie. Heureusement que notre Seigneur nous a permis par Sa miséricorde d'éviter le pire. Et nous ne pouvons que de Lui rendre gloire et louange pour cette grâce. Pour le reste, personne n'à se sentir coupable pour quoique ce soit. Ce qui devait arrivé, arriva et nous n'en pouvions rien. lui avais-je expliquée.
-D'accord, vous m'aviez convaincu. M'avait-elle laissé entendre à la fin.
-Merci. dixit-elle.
-Non, c'est à moi de vous remercier pour votre bonté et votre esprit de compréhension.
Elle répondit par un sourire magnifique. Ce qui m'a procuré une immense joie au fond de moi.
Elle vombrissait sa moto pour reprendre sa trajectoire lorsqu'elle se retint tout d'un coup comme si elle avait oublié de dire quelque chose d'autre.
- Comme vous habitez à côté là, indiquez moi votre maison si possible bien-sûr. Peut-être pourrais-je passer un de ces jours pour goûter à votre cuisine. M'avait-elle laissé entendre avec un large sourire.
- Ça serait un énorme plaisir pour moi de vous avoir comme convive. J'habite la mini-villa R+1 N°444 portail noir. Je ne me souviens plus du numéro de la ruelle mais celle qui fait face au stade omnisport TAALM'BI.
- Ah oki, je vois bien. Je connais bien cette ruelle, j'ai une camarade qui y habite.
-Habon ? M'étonnais-je.
- Oui, peut-être même vous la connaissez. Elle se prénomme Carine. Mais elle préfère qu'on appelle par son surnom Carlos car elle aime jouer au football.
- Je vois un visage en tout cas. Il y'a une fille qui vient régulièrement s'entrainer au stade les week-end soir mais je connais pas son nom puisqu'on s'adresse pas la parole à part les quelques rares salutations bien-sûr.
-Ça doit être sûrement elle. Avait-elle conclu lorsque son téléphone s'est mis à sonner.
- C'est ma mère. dixit-elle après avoir jeté un coup d'œil sur celui-ci.
- Peut-être elle qu'elle est rentrée plutôt que prévu. Je dois vite rentrer. À très bientôt!!! Enchaîna-t-elle.
- D'accord. À bientôt. Répondis-je.
- Bye!!! Dit-elle en joignant l'acte à la parole.
Je ne fis qu'un simple signe de la tête en lui regardant vombrir sa scooter et s'éloigner.
- Je devais peut-être accepter sa demande. J'aurais vraiment aimé être derrière elle sur sa moto avec ma tête posée sur son dos et mes bras serrés au niveau de sa ceinture. Cela me procurerait un réel plaisir que je ne saurais décrire à une tierce personne. Pensais-je un moment avant de conclure que j'avais fait le bon choix car je suis avant tout BAGUIS PREMIER, l'homme insensible.

Après quelques dizaines de minutes de marche, j'arrivais enfin devant le portail de ma maison. J'étais entrain de rechercher les clefs dans mon sac lorsque je me rendis compte que c'était mon ami Omar qui était assis avec la fille du voisin devant leur portail. J'avançais alors vers leur direction.
- Salut par ici!!!. Disais-je lorsque j'arrivais à leur hauteur.
- Salut!! Répondit Omar.
- Je suis arrivé mais comme tu étais sorti, ta voisine m'a vu et m'a proposé de m'asseoir ici en attendant ton retour. Avait-il poursuivit.
- Ah oki. Répliquais-je sèchement.
- Bref !!! Ça tombe bien que tu sois là car nous avons débuté une discussion et celle-ci te concerne également donc j'aimerais que tu te joins à nous. Avait-il repris.
- Me concerne ?? Et comment ça ?? Interrogeais-je même si je sais parfaitement au fond de moi que cela serait lieu au pourquoi cette jeune fille  ne m'adresse plus la parole  ni vient chez moi depuis un bon moment maintenant.
Mais franchement je n'ai ni l'envie ni le temps d'évoquer un tel sujet actuellement. Il va me falloir trouver une excuse.
- Désolé bro!! Je reviens du marché et comme tu peux toi-même le constaté, je suis un peu abattu et en plus, il est  presque midi donc je dois filer à l'intérieur préparer mon déjeuner. Argumentais-je tout en essayant de rejoindre ma cour pour plus avoir à écouter ce qu'il va dire.
- Tu peux t'en aller.  De toute façon cette discussion, toi et moi, nous allons l'avoir. Lança-t-il derrière moi.
- Et puis faut cuisiner rapidement moi-même, je commence à ressentir de la faim. Continua-t-il.
- T'es assis en compagnie d'une jolie demoiselle non ? Et en plus, bonne cuisinière. Demande la de te donner à manger donc. Rigolais-je en entrant dans ma cour.
- Oufff!!!  Soupirais-je. Ils ont failli m'avoir. Mais connaissant mon ami, je sais bien qu'il ne va pas abandonner aussi facilement, cette discussion, il va chercher coût que coût à l'avoir comme il me l'a si bien martelé.
-Quoi ?? Onze heure passées de quarante minutes. Il est vraiment midi. Me criais-je après avoir jeté un coup d'œil sur l'horloge de mon smartphone.
- Je n'ai plus le choix que de préparer des pattes sinon je ne pourrais pas siester avant d'aller à mon bénévolat au Centre d'Éducation Islamique et d'Insertion Socioprofessionnel des Enfants et Jeunes(CE-2I-SEJ). Me dixit intérieurement en vidant mes condiments sur la table de la cuisine.
Rapidement je rangeais les condiments frais et les poissons au réfrigérateur avant de mettre du feu sous l'une des casseroles au foyer. Et ensuite y mélanger de l'huile, de la patte de tomate, d'oignons et quelques épices et terminer par de l'eau.
-Bon je file me rafraichir sous la douche rapidement en attendant que l'eau commence à bouillir afin que j'y mette les spaghettis donc! Parlais-je tout seul.
- Ehh bro!!! Il n'y a-t-il pas quelque chose à grignoter ici ?? Je commence à avoir l'impression que mes intestins vont lâcher. Cria Omar lorsque je venais de sortir de la douche.
-Ehhh toi là !!! Vas te faire servir par la jolie demoiselle là hein !!! Rigolais-je dans ma chambre.
- Attention!!!, faut pas toucher quelque chose là-bas dehh. Continuais-je lorsque je me rendis compte qu'il s'était introduit dans la cuisine.

Comme il ne répondit pas à mes  taquineries, je me vêtis rapidement d'un corsaire et d'un marcel avant de le rejoindre dans la cuisine.
Je le trouvais en train de se servir du jus de bissap devant le réfrigérateur.
- Il n'y a plus du Zoom-koom ici quoi ?? Demanda-t-il lorsqu'il me vît.
- Quand remonte la dernière fois que tu as bu du zoom-koom dans cette maison ? Retorquais-je tout en découvrant la casserole que j'avais mis au feu.
- J'en sais vraiment plus mais je viens de faire la remarque que ça remonte vraiment loin.
- Tire le tiroir d'en haut du buffet qui se trouve à ta gauche là, tu y verrais du gâteau. Enlèves en si tu veux bien-sûr. lui dis-je.
- Et regarde dans le tiroir suivant là, il y'a des pâtes, donne moi trois paquets.
- Tiens. Dit-il en me tendant les trois paquets de spaghettis que j'avais demandé.
- Merci.
- Mais bro, pourquoi, il n'y a plus de zoom-koôm? Avait-il repris.
- Parce qu'on en a fait plus, c'est simple pourtant. Qu'est ce qui est difficile à comprendre là ?
- Pourquoi on en a fait  plus??
- Merde, celui-là n'a jamais su lâcher quelque chose facilement et là, il commence à m'énerver avec son histoire de zoom-koôm. dis-je intérieurement.
- Rien, lui dis-je simplement.
- Comment ça rien? Rien n'a jamais été une justification.
- Bon... C'est comme tu veux. Et tu commences vraiment à me taper sur les nerfs avec tes questions inutiles.
- Hahaha!!! tu trouves mon questionnement inutile ? Moi, non.
- Tu sais très bien que je fais rarement du jus de zoom-koôm moi-même et ce qu'on buvait avant, c'était la voisine qui venait le faire très souvent. Alors pourquoi tout ce questionnement?
- Voilà, c'est là que je voulais que tu en vienne. Pourquoi elle ne vient plus le faire ?? Elle m'a déjà tout raconté. Et j'aimerais entendre ta version des faits maintenant.
- Ohh là, c'est déjà peine perdue. J'ai rien à en rajouter.  Contente toi de ce qu'elle t'as dit. Ça me va comme ça. Et puis comme tu peux le voir je suis très occupé actuellement. Je dois vite terminer ma cuisine , manger et aller ensuite faire la sieste au moins trente minutes afin de pouvoir aller et être productif à mon bénévolat de l'après midi au centre d'éducation islamique. Donc je t'en conjure par Allah, laisse moi me concentrer sur ce que j'ai à faire.
- Bon... Je te laisse cette fois-ci mais ne penses t'en être sorti car comme je te l'avais dit,  cette discussion, nous l'aurons. Et le plutôt serait mieux pour toi. dixit-il avant de s'éclipser au salon principal.
- Oufff!!! soupirais-je.

Près d'une dizaine de minutes plus tard, le déjeuner était prêt. J'en servis  deux assiettes, l'une pour Omar et l'autre pour moi-même. Ensuite, je sortis lui rejoindre au salon.
- Tiens! dis-je en lui tendant une assiette.
Il me fit un signe du doigt de le déposer sur la table sans m'accorder le moindre regard. Ensuite, je pris place dans le petit fauteuil. Tout en dégustant mon plat, je commençais à m'agacer peu à peu du silence qui s'était installé.
- Pourquoi tu fais cette tête bro? finis-je par lui lâcher.
- Ne fais pas semblant d'ignorer. Tu le sais bien!

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 13, 2022 ⏰

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