le chant doucereux des oiseaux s'amenuise
la rue est calme
le ciel est beau
le vent souffle et les nuages cotonneux forment un paquet sur la coupole en verre
personne ne marche personne ne se presse
l'atmosphère est lourde presque insupportablej'ai mis le nez dehors tout à l'heure et j'ai vu les oiseaux se déplumer à grands coups de bec féroces dans un élan de violence inouï
peut-être que c'est à cause de l'atmosphère morose
mon moral est enfoui sous le goudron
on dirait un dimanche après-midi en centre ville, ou l'automne
tout est fade et répétitifj'irai me coucher ce soir les yeux cernés, le corps endolori
et demain tout ça aura déjà changé
l'été sera déjà terminé
pas vrai ?(je rêvais de m'envoler, de m'enfuir de cette cage de ce quotidien maussade en battant des ailes comme des cils pour aller vers de lointaines contrées)