C'était juste une fois

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Ce n'est que lorsque je me suis réveillé, collé contre lui, que j'ai réalisé. Je venais de tromper ma fiancée qui ne savait même pas où je me trouvais, avec un homme que je connaissais depuis quelques jours. J'avais honte. Pas d'avoir fait l'amour avec lui, mais d'avoir trahi la femme qui partageait ma vie depuis tant d'années. Certes, je ne savais pas si je sortirais un jour de cet endroit, mais ça ne me donnait pas le droit de faire ça. Je ne voulais pas blesser qui que ce soit, je ne savais plus quoi faire. Ce jour là, je suis resté distant pendant plusieurs heures avant qu'il ne commence à se poser des questions.

- Je peux savoir pourquoi tu me fuis ?
- Je ne te fuis pas.
- Bien sûr que si, qu'est ce qui ne va pas ?
- Je l'ai trompée...
- Alors c'est ça. Je me doutais bien que tu regretterais.
- Je ne regrette pas, mais je n'avais pas le droit de lui faire ça. C'était juste une fois.
- Juste une fois...
- Elle doit sûrement tenter de me retrouver en ce moment même, tout comme ta famille doit te chercher.
- Personne ne me cherche.
- Il doit bien y avoir quelqu'un, comme tout le monde.
- La seule personne qu'il me restait a quitté le pays pour fuir cette galère. Je ne pense pas qu'elle se rende compte de ma disparition. Peu importe.
- Je suis désolé...
- Ne le sois pas.

Pendant deux jours il n'a plus rien dit. Il ne mangeait rien et passait la journée à dormir, ou à faire semblant.

- Tu vas faire ça encore longtemps ?
- Je n'ai pas faim, je veux juste avoir la paix.
- Très bien...

Il tentait de le cacher, mais j'ai bien compris qu'il pleurait. Je me suis levé pour le réconforter, mais il m'a jeté. Je ne pouvais pas lui en vouloir, il avait raison.

- Tu me prends pour quoi hein ?

Je l'ai serré dans mes bras sans lâcher prise alors qu'il se débattait.

- Mais qu'est-ce que tu me veux à la fin ?

Je n'ai pas répondu, attendant que la tempête passe. Il a fini par se calmer.

- Je suis désolé, je suis complètement perdu ...
- Lâche moi. Ne me touche plus.

Je suis retourné sur mon matelas. Il a fini par recommencer à manger mais ne m'a plus adressé la parole.
Je comptais les jours, c'était interminable. Dix-sept étaient passés depuis ce jour là et, alors que je tentais de dormir, puisque je n'avais que ça à faire, j'ai entendu du bruit derrière la porte. Des bruits sourds, suivis de coups, puis une sorte de déclenchement. La porte s'ouvrait.

~~~ A suivre...

Juste une foisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant