L'arc dans le ciel

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photo mise à disposition dans l'exercice, libre de droit

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La maison des grands-parents Lambret constituait un véritable havre de paix, perdu dans la verdure des pommiers et des herbes folles. Ici, chaque dimanche se réunissait la petite famille Lambret, la mère, les deux filles, le fils, la fille du fils. Réunis dans le salon, la plus petite du clan, Thaïs, s'occupait à reproduire l'arc-en-cie lqui scindait le paysage en deux. Mais cette après-midi bien ennuyeuse lui faisait rêver à d'autres horizons, loin des opinions politiques et des vieux souvenirs. Un œil sur la bais vitrée, ouverte sur un large panorama de la nature environnante, l'enfant se souvenait des histoires de son grand-père. Elle se prenait à songer à celle du chaudron d'or, qui d'après lui, attendait les plus courageux au pieds de l'arc. Un feutre bleu dans la bouche, elle examina longuement la question. La rencontre des rayons avec le sol semblait toute proche, à un peu moins d'un kilomètre de là. Il fallait couper à travers champs. Mais attention aux tics et auxserpents, disait toujours Mamie. Thaïs n'avait pas peur des tics. En revanche, les serpents ...

Seulement,il y avait quelque chose de réconfortant de ce paysage familier qui ravivait chez Thaïs son âme d'aventurière. Du haut de ses cinq ans, le petit bout de chou connaissait déjà tout les chemins qui serpentait autour de la propriété Lambert. Chaque Dimanche ou presque, son père l'emmenait se balader autour de la maison. Il la faisait monter sur son dos, et ils allaient dire un petit bonjour au pays qui, en cet fin de printemps, sentait bon le crottin de vache et les fleurs sauvages. Thaïs envisagea de demander à son papa del'accompagner, mais quand il parlait de politique, il se plongeaitdans un état second et il était impossible de le faire revenir à lui avant qu'il est fini d'éructer toute sa pensée. Ça faisait une heure que les adultes polémiquaient ainsi ... Non décidément, pas moyen de les faire sortir. Thaïs s'ennuyait et une envie de découverte lui démangeait les jambes. La décision fut finalement prise : dix minutes plus tard, elle était chaussée, son sac à dos sanglé, et, doudou à la main, elle s'éclipsa par la petite porte de la cuisine qui donnait sur le jardin. Il faisait bien doux en cet fin de printemps.


Le vent chaud s'écoule, les parents s'engueulent. L'averse s'arrête et l'arc-en-ciel disparaît.

Dehors,un prénom résonne. Une fois, puis deux. Une troisième plus insistante.


Le silence leur répond, mais qu'es-ce-qu'il fait beau.


Étécriture 2019Where stories live. Discover now