I Chapitre 4 I

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UNE SURPRISE INATTENDUE 

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UNE SURPRISE INATTENDUE 


Aux pieds d'un horizon très prometteur en cette journée, les silhouettes des jeunes hommes se dessinaient au loin dans une rue rassemblant au fur et à mesure toutes sortes de gens en son cœur. Cette avenue se composait de nombreux magasins, notamment de restaurants au service rapide dont la complète ouverture sur l'extérieure donnait l'eau à la bouche en passant. Nebuya avait insisté pour traverser cet endroit, bien entendu, en payant à droite à gauche de quoi se remplir la panse, la joie de vivre le transportant d'un point à un autre les mains débordantes de nourriture toutefois vite engloutie. Encore et encore, disait-il la bouche entravée et les yeux souriants.

Au début, tout ce tourbillon de parfums – de gras, de salé et de sucré, tout ceci incommodait bien ce cher Mibuchi qui avait toujours été une personne très stricte sur son hygiène alimentaire. Il n'hésitait pas à réprimander son camarade sur un tel laisser-aller car, en tant que joueur sérieux, il fallait se donner des règles à suivre et ne guère s'en écarter. Cependant, entraîné par la redoutable gourmandise de ce dernier, il finit lui-même par craquer sous la vue de rouleaux de choux farcis bien appétissants. Nebuya se fit un plaisir de les lui offrir puisqu'il demeura dubitatif quant à l'idée de les acheter, une façon de lui faire comprendre que des exceptions pouvaient parfois se faire. « Tu perdras pas la ligne, Reo-chan » déclara-t-il amusé en tendant la boîte contenant pour ainsi dire le plat préféré du brun qui fit une moue d'orgueil avant de céder. Il le remercia le regard fuyant, mais sincère.

Pendant ce laps de temps, Akashi fut attiré par une petite boutique qui vendait divers bouquins allant de chroniques, d'autobiographies d'hommes importants du pays à ce qu'il désirait tant obtenir après avoir parcouru les différentes étagères. Hayama l'avait attendu devant l'entrée en faisant des tours sur son skateboard parmi la foule, ne prêtant pas attention à la gêne occasionnée bien qu'il savait agilement éviter tout ce monde autour de lui. Reo-nee, comme il le surnommait à l'accoutumée, avait aussitôt revêtu son rôle de grande sœur pour reprendre son petit frère quant à ses débordements. Il l'interpela au loin par son nom, ce qui produisit au bout du compte un sursaut chez le blond qui ne remarqua nullement le passant qui venait de se mettre sur sa route. Trop tard, la collision était inévitable.

— Attention ! cria malgré tout Mibuchi qui n'était pas assez proche pour intervenir à temps, et les mains de ce bon vieux Nebuya étaient bien occupées pour faire quoi que ce soit dans l'immédiat.

C'était une gamine.

Soit Hayama fonçait droit sur elle, soit il s'échouait sur les produits d'un pauvre commerçant qui ne demandait qu'à faire son boulot comme tout le monde. C'est alors que, sortie de nulle part en une vitesse frappant quiconque d'étonnement, une ombre passa. De son bras gauche, elle déroba l'enfant de son malheur comme un voleur en pleine nuit, face à un Hayama qui ne sut pas même apercevoir un trait de son visage. Cette personne avait pris la fillette par derrière cachant ainsi sa face, et dès lors, le jeune homme put se rattraper en ne déviant pas significativement sa trajectoire comme il aurait été forcé de faire sans son intervention. Ainsi fait, Mibuchi fusilla Kotarō du regard, prononçant à nouveau son nom en totale désapprobation.

Akashi, L'autre c'est moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant