chapitre 2

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Il est 22h, depuis notre arrivée, nous avons eux le droit à un repas chaud, je ne sais  même plus quand était la dernière fois que j'ai mangé quelque chose de chaud, d’ailleurs, je ne sais même pas si les jumeaux l'on déjà fait... La chambre qui avait été mise à notre disposition avait des murs gris; meublée simplement, elle comptait deux lit, un double et un superposé, mais également une grande armoire blanche et une salle de bain attenante à la chambre.

Je pus enfin me laver, ça faisait un bien fou après si longtemps, les jumeaux aussi avaient pu se laver, Lucas était tombé de fatigué peu après; Léa, à l’inverse, n’était, pour mon plus grand malheur pas fatiguée et ne cessait de poser des question comme « on est où ? », « On va rester ici ? », « les gens sont méchants ? » Et j’en passe… Léa, était un vrai moulin à parole  mais au bout d’un moment, elle fini par s’endormir, et heureusement car je commençait à perdre patience. J’étais totalement vidée de mon énergie, si bien qu’il ne me fallut pas longtemps pour m’endormir, tant mieux, la journée de demain serais longue, entre la visite médicale, le premier jour d’école des petits, mon entretien pour mon futur emplois…

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Lorsque mon réveil sonna à huit heure, je n’arrivait pas à ouvrir les yeux, j’étais tellement épuisée mais je devais me lever, je n’avais pas le choix; Au bout des quelques minutes qu’il me fallut pour réunir mon courage, je me leva puis réveilla les jumeaux, qui comme moi eurent tout le mal du monde à sortir de leur lit. Nous nous sommes tous préparer avant de descendre dans la salle commune prévue pour le petit déjeuner qui se trouvait au premier étage.

Tellement pressée d’aller à son premier jour d’école, Léa couru dans l’escalier, grossière erreur, elle tomba, je la retrouva quelques marches plus bas, se tenant le genou. En lui enlevant les mains pour regarder l’ampleur des dégâts je vis qu’elle saignait. Par réflexe je pris un mouchoir trouvé dans la poche de mon sweat shirt pour l’appliquer sur la plaie avant de me diriger vers l’infirmerie. Lucas qui comme à son habitude commença à râler car il avait faim, ne me facilitait vraiment pas la vie…

En arrivant dans l’infirmerie, je trouvais une infirmière à qui je demanda où je pouvais bien trouver des pansements, elle me répondit simplement en m’indiquant une armoire à pharmacie sur le mur d’en face. Je fit moi même le pansement de Léa avant de me précipiter vers la salle de petit déjeuner. Avec les acrobaties de Léa, on avait facilement perdu dix minutes, le repas de ce matin sera donc pris en quatrième vitesse… D’un coup, mon cerveau se mit sur pause, j’avais oublier quelque chose… mais quoi… Le médicament de Lucas ! Le sortant de ma poche je lui fit prendre en vitesse. Il était huit heure vingt-neuf, je pris Lucas sur mon dos et Léa dans mes bras, je n’vais plus qu’a courir et prier d’arriver à l’heure pour la consultation…

- Bonjour ! Me lança Louise, amusée de me voir dans cette situation.
- Bon-jou-r, répondis-je, totalement à bout de souffle.

Nous avons eu le droit à tout plein d'examen, en finissant par une prise de sang. Et bien sûr tout ne pouvait pas se dérouler dans le calme, à la vue de la seringue, les deux enfants se sont mis à pleurer et fuir le médecin... bon à vrais dire je suis fautive... depuis qu'ils sont petits je les met en garde contre les prises de sang. Si quelqu'un découvrait qu'ils étaient impurs, ils se feraient tué…  Il fallu deux infirmiers par enfants pour enfin réussir à les piquer... Et leurs cauchemars ne sont pas fini, comme ils n'avaient pas le droit de se rendre chez le médecin, ils ne se sont jamais fait vacciné. 

Plus de trente minutes plus tard, nous sortions enfin de la visite. Ma montre affichait dix heure trente. Nous arrivons à l'école quelques minutes plus tard, j'avais du mal à laisser les enfants, ils n'ont presque jamais été sans moi mais bon on va dire que j'ai pas vraiment le choix si je veux qu'ils ai les connaissances des enfants de leurs âge. Ils vont enfin apprendre à lire et écrire, c'est comme un rêve pour moi, enfin, pour nous. Plus besoin de nous cacher, nous pouvons vivre librement pour la première fois. Après cet arrêt express à l’école, je me dirigeais donc vers la salle de réunion du troisième étage, aujourd'hui on va discuté de mon futur métier. Je m'arrêta devant la porte et frappa, quelqu’un me demanda d’entrer, je m’exécuta donc. Cette pièce était vraiment, comment dire... simple, à part une longue table et des chaise, c'était vide. 

- Bonjours Anna, je suis Luc, responsable du centre. Me dit un homme, comme ça je dirais qu'il avait environ la cinquantaine. 

- Eu... bonjour, Anna, répondis-je 

Cet homme était vraiment intimidant, il a les yeux très sombre, ce qui contrastait beaucoup avec ses cheveux gris clair. Il me demanda de m'asseoir, ce que je fit. Louise, la femme qui m’avait accueilli hier, était aussi présente, ce qui me rassura, ce « Luc » ne m’inspirais aucune confiance ce qui était pour le moins étrange. Il n'a pour l'instant rien fait de mal...
 
- Nous vous avons choisi un métier, m’annonça Luc. 

Comment ça deja choisi un métier ? Je pensais choisir moi même…

- C'est à dire ? Demandais-je. 

- Nous avons besoin de médecins, et Louise s'est proposée de vous former, me repondi Luc dont l’ennuis ce lisait sur le visage. 

C'est génial j’allais travailler avec Louise! C’était une excellente nouvelle. Je regardais donc la femme qui me souriais, mais son sourire était étrange... Comme si elle était triste… Avais-je louper quelque chose ? 

- D’autre part, comme vous avez vécu à l'extérieur, que vous connaissez le sort infligé aux impurs, j'ai décidé de vous faire intégrer, une fois votre formation effectuée, une de nos équipe externe.

- Je ne comprend pas très bien, qu'entendez vous par "équipe externe » ? 

- Vous allez former une équipe, constituée de deux autres personnes. Vous serez envoyée à l'extérieur pour plusieurs missions comme pour des sauvetage d'impurs ou la protection du centre.

Je compris mieux le sourire de Louise, l’extérieur est très risqué. 

- Et pour répondre à votre future question, non ce n'est pas négociable.

Eh bah, pas très aimable le vieux... Je sorti de la salle quelques minutes plus tard, pendant durant ce court laps de temps, il m'avait annoncé que j’allais avoir deux jours pour me former, ce délai passé, j’intègrerais une équipe. Raaah il a le don de m'agacer ce vieux... C'est sur, deux jours c'est suffisant pour apprendre la médecine ! Et puis quoi encore ? Il me faudrait au moins cinq ans pour être au point …

Vers quatre heure, l’heure à laquelle les enfant sortaient de l’école, je passa les récupérer, ces petits diable accoururent des qu’ils me virent, ce qui manqua de peu de me faire chuter au sol. Ça faisait plaisir de voir que je leurs avais manqué. Pendant que nous avancions vers la cantine, Léa me raconta à quel point « l'école c'est trop bien » et Lucas, quand à lui, resta silencieux, mais ça ne m’inquiéta pas, il n’aimait pas beaucoup parler. Arrivé, nous nous installions à une table pour qu’ils prennent leur gouté, j'avai l'impression qu'ils passaient leurs journée à manger ces deux là . Pendant que les jumeaux mangeaient, on me prévenu que les résultats des analyses de ce matin étaient arrivés et que nous devions nous rendre pour la troisième fois de la journée à l'infirmerie. 

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- Par quoi commencer… questionna Louise

Ça devait faire plus de cinq minutes que Louise cherchais ses mots, et ça avait le don de m’agacer. fortement...

- Bon, va droit au but, lançais-je.
Je ne voulait absolument pas être méchante, mais les personnes indécises comme ça, c'est trop pour moi. 

- Les jumeaux vont bien, nous nous étions trompée sur le diagnostic de Lucas...  En fait, il n'est pas réellement asthmatique,  sa toux venait probablement de vos conditions de vie difficile, le froids, l’humidité et l’environnement joue un grand rôle dans les affections du système respiratoire.

Entendre cela me rassurais, il n'aimait pas du tout le goût des médicaments et j'avais dû le forcer à les prendre ce matin.

- Mais vous... continua-t-elle 
Moi ? Mais je vais très bien,... 

- Pouvez-vous me parler de vos parents ?

C'était quoi cette questions encore ? J'avais l'impression que cette journée ne finira jamais...

- Je vous ai dit d’aller droit au but…

Elle fît signe à l'infirmier à côté d’elle de sortir avec les enfants. Elle me demanda si j'ai déjà fait des prises de sang, cette question est absurde. Tout le monde est contraint de se rendre tous les deux ans chez son médecin afin de se faire prélever du sang, tout le monde le savait. Je lui répond donc que oui.

- Je répète ma question, qui sont vos parents ?

Je la trouvais bien curieuse pour un médecin... Qu’est-qu'elle pouvait bien en avoir à faire de qui étaient mes parents ? Mais je sentais bien qu'elle n’allais pas lâcher l'affaire si je ne lui disait pas... Je m'étais pourtant promise de ne plus jamais en parler... 

- Je suis née... dans le cercle... mon père en est le chef. Mais je vous promet je n'ai jamais été d'accord avec ses idées, dès que j'ai pu, je me suis enfuie, dis-je.

Elle se décompose, je savais que j'aurais due me taire... ils vont me détester et ils ont bien raisons je suis quand même la fille de leurs ennemis... 

- Donc tu ne sais rien ... marmonna-t-elle 

- Savoir quoi ?

Elle me montra une feuille, un test génétique. Sur la feuille, deux noms, je ne les reconnait pas. C'est quoi ça encore ? On m'apprend maintenant que mes parents ne sont pas mes vrais parents, et puis quoi encore ? Bon c'est vrai que je ne leur ressemble pas vraiment et que je n'ai jamais vu de photo de moi quand j’étais bébé.
Je suis vraiment adoptée ? 

- Je suis adopté ? 

- Non enlevé répondit-elle comme ci c’était normal.

Je ne pouvais pas la croire, elle me connaissait depuis maximum deux jours et elle me dit que mes "parents" m'ont enlevé. Comment pouvait-elle savoir une telle chose alors que moi même, je l’ignorait ?

- C’est impossible, répondis-je.

- Je vais tout t’expliquer. Il y a 16 ans une femme, impure à été mise en prison suite à des analyses de son sang, quelques temps plus tard, les journaux ont annoncé que la femme en question était enceinte au moment de son arrestation, et qu'elle a réussi à protéger ça fille pendant un an tout en étant enfermée dans sa cellule. Mais ces journaux en question avait également annoncé que l'enfant avait été tuée.

Je me senti trahi, je n'ai rien vu venir. Avec le temps, j’avais fini par trouver normal le fait que je n'avais pas le droit de sortir, ou bien que mon père, enfin celui que je considérais comme mon père refusait de me voir plus d'une fois par semaine. Comment aurais-je pu être adopté, ou plutôt enlevée, les gens de l’entourage de mes parents s’en seraient forcement rendu compte. Louise me tendais à présent un journal. En première page, une femme en sang, je lu l'article. Ce n’étais pas des mensonges... une larme coula contre ma joue. 

- Bon je suis désolé que tu l'ai appris comme ça... Désolé de devoir encore plus enfoncer le couteau, mais tu es une demi, si je peux dire ça comme ça, ta mère était impure, au contraire de ton père qui lui étais pour ainsi dire ce que le cercle considère de « normal ». Rare sont les demi, et leurs santé est fragile.

- Donc qu’est-ce-que cela change ?

- Sans traitement tu vas mourrir. Si tu oublie une fois de les prendre je crains que ta santé se dégrade très rapidement. Me dit-elle.

La pitié se lisait sur son visage.

- Mais je n'ai jamais eu besoin de traitements jusqu'à aujourd'hui, et je vais très bien…

- Les signes apparaissent vers la majorité, parfois avant, parfois après, et dans un mois tu le seras. Plus le traitement commence tôt, plus tu peux espérer vivre longtemps. Malgré tout tu finiras par mourrir prématurément. Un demi ne vit pas souvent au delà de 30 ans.

Suite à cette annonce, je n'ai même pas eu le temps de réfléchir à tout ce qu’elle venait de m’annoncer qu'elle m'expliqua mon futur traitement. Une injection matin et soir et des comprimés à midi. C’était génial, j’allais être encore plus bourrée de médicament qu’un toxico en overdose…

Je sorti de cette pièce et les jumeaux me regardèrent avec incompréhension. 

- Il a dit quoi le docteur ? Tu est malade Anna ? Me demanda Lucas qui semblait très inquiet.

Devais-je leur dire ou pas? Je ne savais pas... ils étaient si jeunes. Mais ils finiraient bien par l'apprendre non ? 

- Je vais bien ! Aucun problème. Bon on remonte à la chambre ?

- Ouiiii !

Je ne pouvais décidément pas les inquiéter avec mes problèmes, ils avaient déjà suffisamment souffert dans leur petite vie.

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