Chapitre 6

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Ma tête me fait mal, mon corps est lourd et courbaturé. Je suis sûre que c'est la faute de Nathan, ce crétin n’a surement rien trouvé de mieux à faire que me balancer de l'eau pour me réveiller et maintenant je suis malade. Je peux jurer qu’il va entendre parler de moi celui là.

Je tente de bouger les jambes mais sans grand résultat. J’essaye par ailleurs d’entrouvrir les yeux cependant la lumière ambiante m’ébloui… Après plusieurs tentatives j’y parvient enfin, c’est à ce moment que je peux analyser mon environnement. A première vu, impossible de savoir où je me trouves, ça commence à devenir un habitude chez moi visiblement et j’avoue que je n’aime vraiment pas ça… Je me redresse ma tête tourne violemment mais j’en ai marre de rester allonger comme une larve.

Dehors, le soleil brille, j’en déduis qu’il doit être environ midi, le cri de désespoir
de mon ventre me conforte dans cette idée, combien de temps ça fais que j’ai pas manger moi ?
J’ai l’impression qu’encore hier soir j’étais dans cette vieille bâtisse à m’occuper de cet impur blessé et maintenant je me réveille dans un lit accroché à tout un tas de machine dont les « biiiiip biiiiip » me tapent encore plus sur le système que Nathan et Blake hier. Les questions à l’ordre du jour sont « où sont ces deux idiots ? », et surtout « qu’est ce qui a bien pu se passer entre temps ? ». Au bout de quelques minutes je décide qu’il est temps que je me lève, ça n’a que trop duré, j’essaye de bouger mes jambes mais rien ne répond comme si j’étais paralysée, je ne sais vraiment pas pourquoi mais cette histoire sent le roussi… La journée sera surement géniale je le sent…

Les pièces sont radicalement différentes ici par rapport au centre, les murs et les sols sont ici aussi blanc mais pas un blanc stérile comme au centre, non ici, les murs sont beaucoup plus chaleureux, c’est surement dû aux nombreux dessins d’enfant. Dans un coin de cette pièce, se trouve une petite étagère contenant une multitude de livres, le livre où je me trouve est plutôt classique, du genre de ceux qu’on avait chez soit avant. Le seul détail qui me sort de cette petite pièce est la perfusion dans mon coude gauche et la machine se trouvant à ma gauche le long de la longue fenêtre par laquelle je regardais le ciel. Jetant un énième coup d’oeil à la pièce,
je repère un bouton d’appel, comme ceux que l’on trouve dans les hôpitaux pour appeler le personnel médical. Peut-être que si j’appui quelqu’un viendra et pourra m’expliquer ce que je fiche ici ? Autant tester, ça ne coute rien après tout. J’appui et presque aussitôt, du monde
s’active devant la chambre, j’entend des bruits de pas, des gens qui s’affairent, qui parlent.

D’un coup, la porte s’ouvre brusquement, ils auraient pu frapper merde. Nathan rentre suivie de près par un médecin, enfin je pense que c’est un médecin, il n’y a pas beaucoup de clown d’hôpital qui se baladent avec une blouse de médecin et un stéthoscope…

- Toi espèce d'idiot, je t’assure que si tu…

- T’es vivante !!! S’exclama-t-il en me coupant la parole.

À peine eu-je le temps de réagir que ce crétin se jette sur le lit m’écrasant et m’arrachant la perfusion.

- Mais t’es demeuré ou quoi ? Ça fais mal, dès que mes jambes re-fonctionneront je te jure que je te refais le portrait.

- Anna, si tu savais à quel point je suis désolé, j’ai jamais voulu te faire du mal !

- Nathan, s’il te plais, laisse ton amie se réveiller correctement sinon je te fais sortir de force de la chambre.

Le médecin s’était exprimé sur un ton tellement calme que cela paraissait irréel.

- Ok, ok, mais ça fait si longtemps…

- Mais qu’est ce que tu me chantes ? On s’est vu hier. D’ailleurs il faut qu’on rentre au centre les jumeaux doivent se faire un sang d’encre. Et où est Blake ? Il faudrait que je lui parle avant qu’on reparte.

D’un coup, le regard de Nathan changea du tout au tout, la joie laissa place à la tristesse, mais qu’est ce qui se passe ? Il se dirigea vers la porte, s’excusa et sorti sans se retourner. Ai-je dit quelque chose de mal ?

- Désolé, c’est difficile pour lui de parler… Combien de temps penses tu avoir été inconsciente ?

- Je ne sais pas trop, je dirais qu’il est près de midi donc je dirais une demi-journée…

- En réalité ça fais une semaine que tu es inconsciente.

Quoi ? Une semaine ? C’est une blague ? Je me suis juste endormie pendant mon tour de garde mais c’est pas une raison pour se venger en essayant de me faire croire une connerie pareille…L’homme médecin me tendit un téléphone, je l’ouvrit et resta figée aujourd’hui, où du moins la date qu’affichait le téléphone était le vingt-et-un septembre, or, nous étions parti le quatorze
septembre, l’homme disais donc vrai…

- Bien, reprit-il, on va faire simple, tu as été empoisonnée avant d’être transférée ici. Nous attendons que tu te réveille depuis une semaine déjà, j’avoue que nous commencions à désespéré.

- C’est le centre qui m’a empoisonné, c’est le centre ! M’exclamais-je.

- Aussi, pour répondre à ta question, Blake à été punie pour avoir contribué, involontairement serte, à ton empoisonnement.

- Quoi ? Vous n’avez pas le droit, elle n’a rien fait ! C’est la faute du centre !

- Elle sera autorisée a passer dans l’après midi.

- J’espère bien.

- Je suppose que je dois aussi t’expliquer ce qu’il s’est passé l’autre soir; tu te souviens l’autre soir, tu as pris ce fameux
« traitement » que t’avais prescrit le centre ?

- Oui je crois oui. J’ai peut être exagéré la dose… Dis-je honteuse.

- Alors là… Pour avoir exagéré la dose… Blake à du agir pour tenter de te sauver,
malheureusement elle a aggravé la situation, quand tu es arrivé ici, tout semblait indiquer que tu ne passerais pas la journée. Ton amie à très mal vécu la situation, se sentant coupable de ce
qui t’arrivais, elle a tenter à de multiples reprise de se donner la mort.

Quoi ? Blake a voulu mourir à cause de moi ? Je me sent tellement mal… J’aurais tellement envie de pleurer rien que le fais de savoir qu’elle aurait pu mourir à cause de moi, mais je ne pouvais
décemment pas me laisser aller comme cela.

- Mais elle n’a rien fait de mal !

- Le centre lui à fait suivre le même genre de formation que toi, mais elle, est devenue chimiste, enfin c’est ce qu’elle pensait; ils savaient que tu viendrais, le centre la en fait former à te tuer.
Par ailleurs, c’est mon idiot de petit fils qui t’as injecté ce produit.

- Votre petit fils ?

- Je ne me suis pas présenté, je m’appelle Mark, le grand-père de Nathan.

Wouha j’avoue que je suis choquée… J’avais énormément de mal à assimiler toutes les
informations, cependant il me manquait une des information les plus importante à mes yeux.

- Où sont les ju…

- Anna ! Si tu savais à quel point je suis désolé !

- Blake ?! Tu vas bien ?

- On s’en fiche de moi ! Comment toi tu vas ?

- Je ne sais pas trop, bien je crois, je ne peux juste pas bouger mes jambes, d’ailleurs est-ce que c’est normal ?

- Honnêtement, pas vraiment mais le fait que tu ai survécu n’est pas normal, vu ton état de fatigue. Mesdemoiselles, il faut que je vous laisse, j’ai un autre rendez-vous, Blake, je te laisse lui expliquer la fin de l’histoire.

Blake avait l’air aussi mal en point que moi, elle avait de grandes cernes sous les yeux, ses cheveux « étaient mal peignée et son sweat-shirt qui lui arrivait à mi-cuisse lui donnait un air négligé. Le médecin pris sorti en fermant la porte, me laissant seul avec Blake.

- Ici, tu es en sécurité, et a partir d’aujourd’hui, on va tous rester ici…

- Non ! Et les jumeaux !

Des larmes coulèrent le long de ses yeux, pile au moment où Nathan rentra à nouveau dans la pièce. Voyant Blake en larme, il s’approcha et la prit dans ses bras… Attends quoi ? J’ai raté un chapitre là ? Au dernières nouvelles ils se détestaient non ?

- Euh, vous m’expliquez depuis combien de temps vous êtes proches vous deux ?

- Ah… Comment te dire ? Me répondit Blake les joues rougies…

- On sort ensemble, compléta Nathan le plus simplement du monde.

Blake sécha rapidement ses larmes et me sourit :

- Je te raconterais tout ne t’en fais pas.

Pour eux cela semble naturel, mais pour moi, qu ai comment dire, loupé une semaine cela me semble surréaliste… En un sens je suis contente pour eux, ils sont assez mignon ensemble mais j’aimerais bien qu’on me réponde.

- Pour la troisième fois depuis que je me suis réveillé; Comment vont les jumeaux ?! Hurlais-je.

- Oh ça va, pas la peine de hurler… On les a ramené mais… commença Nathan.

- Mais quoi ? Fini ta phrase.

- Léa s’est pris une balle… Je suis vraiment désolé…Un silence de mort s’abattit sur la pièce, les larmes me montèrent aux jours, ce n’étais pas possible… Qui avais bien pu tirer sur une enfant ?

- Elle… Elle est morte ? Demandais-je.

- Non elle refuse de mourir, malgré la gravité de ses blessure, en un sens elle ferais mieux de partir…

- Comment ça elle refuse de se laisser mourir, elle ne peut pas mourir aussi jeune, nan mais tu t’entends ? Elle peut guérir y a de l’espoir !

- Mais tais-toi un peu ! Tu crois qu’il n’y a que toi qui souffre ? Tu trouves ça juste d’infliger une telle souffrance a une petite ? Tout ce qu’elle attend là c’est pas de guérir c’est de te voir, elle attend de vérifier que tu vas bien avant de pouvoir partir en paix.

- Quoi ?

J’avais les larmes aux yeux, ce n’était juste pas possible…

- Je t’en supplie, Anna, va la voir, va lui dire que tu vas bien, qu’elle peut se reposer
maintenant… Blake aussi avait les larmes aux yeux…

Je me tourna vers Nathan, lui aussi avait une petite larme qui roulait le long de sa joue. Nous avions tout trois l’air détruit, Nathan fut le premier à réagir quand il sortit de la pièce nous laissant
Blake et moi.

- Anna, c’est la seule solution, il faut que l’on fasse ça pour elle…

- Je… Je veux juste savoir ce qu’il s’est passé dis-je en regardant le drap de mon lit fixement.

- Le lendemain de ton arrivée ici, une nouvelle mission de sauvetage a été lancée. Elle avait pour but d’aller chercher les jumeaux pour les ramener ici, tout se passait bien jusqu’à la sortie, des troupes nous attendaient. Au départ ils visaient Nathan mais la petite s’est placé sur la
trajectoire des tirs pour protéger Nathan… Elle a été touchée…

Les larmes roulaient le long de mes joues, je ne pouvait plus les retenir, ce qui était au départ juste quelques goutes d’eau s’étaient transformer en vrai torrent.

- Je peux te jurer que Nathan s’en veux terriblement, il a passé des jours et des nuit à son chevet mais rien n’a suffit… Il m’a confié que si il avait eu la moindre possibilité de prendre sa place il l’aurait fait. Si il le pouvait, il mourrait à sa place, j’en suis sure…

- Je vais aller la voir, aides moi s’il te plais…

- Attend je t’amènes une chaise roulante.

Elle était tout au moins aussi déprimée que moi quand elle sortit de la chambre, en même temps, aller voir une gamine sur son lit de mort n’avait rien de joyeux… Cela faisait tellement mal, apprendre une telle nouvelle m’avait détruit, je savais que la mort de Léa laisserait un vide dans
ma poitrine que rien ne pourrait combler…

A peine quelques minutes après son départ, Blake revint avec un fauteuil roulant, je n’aurais jamais cru que cela pourrait être aussi dur de monter dans cette fichu chaise. Une fois assise, Blake attrapa un sweat identique au sien et me le tendit, cela suffirait a cacher ma tenue déplorable, ce short beaucoup trop petit et ce t-shirt beaucoup trop grand… A peine changée,
mon amie poussa la porte puis me guida au travers des couloirs avant de s’arrêter devant une porte. Je pris une profonde respiration avant de délicatement l’entrouvrir.

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