Premier jour

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Bonjour, bonsoir, ce n'est pas dans mon habitude de vous parler mais voilà, il fallait bien que je commence cette nouvelle fiction avec une petite introduction :

Bienvenu sur ma fiction "Ne pars pas".

Cette fiction se déroule en 7 jours et donc 7 chapitres courts.

J'espère qu'elle vous plaira, les chapitres seront postés tous les dimanches.

Si jamais cette fiction a du succès -ce dont je doute grandement, mais je l'espère quand même un peu- je pense faire un deuxième tome ... Sur ce, enjoy. :)

***

Mes pas résonnent dans le couloir. J'entends les infirmières s'affairer dans les chambres, sans vraiment écouter.

Avant ça. Je n'avais jamais eu aucun problème avec les hôpitaux comme certains ont. Je n'étais d'ailleurs jamais vraiment entré dans un hôpital. Mais maintenant. C'est différent. Tu es là. Parmi tous ces patient. Tu es l'un d'entre eux. Et ça me tue.

Je cherche le numéro de ta chambre. J'étais tellement pris dans mes pensées que je ne m'en souviens même plus. 345 ? 385 ? J'arrive devant la 345 et entre. Apparemment ce n'est pas la bonne puisqu'une femme me dévisage. Je pose mon regard sur le lit. Ce n'est pas toi, mais une fille, enfin je crois. Elle est couverte de pansement et de perfusions. Et je fais tout de suite le rapprochement.

"Elle y était aussi ? Demandais-je dans un souffle."

La femme me fixe toujours et son visage se décompose un peu plus.

"À l'aéroport ? Oui, répond-t-elle d'une voix chevrotante."

J'ai envie de la serrer dans mes bras, de lui dire que son amie, ou sa fille, ou sa nièce, ou peu importe ce qu'elle est pour elle, s'en sortira. Mais si tu voyais son état. Pire que toi. Je doute qu'elle s'en sorte. Et ça me brise le cœur.

Personne ne mérite de vivre ça. Personne.

"Mon ami y était aussi. Il est dans le coma ...

-Je suis désolée pour vous ...

-Comment s'appelle-t-elle ?"

Elle renifle.

"Alizée."

Alizée. Quel beau prénom. Je suis sûr qu'elle était tout aussi belle. Avant l'attentat.

Je quitte la chambre après avoir discuté avec sa mère. Ça fait du bien de parler avec des personnes qui vivent la même chose que nous. Même si tu n'es pas de ma famille comme elles deux le sont, tu es pour moi comme un frère. Et ça fait tellement mal de te voir dans cet état, putain Michael, ne nous abandonne pas.

Je finis par trouver ta chambre. Tu es comme hier. Et comme avant-hier. Et les jours précédents. Couvert de bandages. Les larmes me montent aux yeux.

"Hey, murmurais-je en m'asseyant à côté de toi."

Je t'avoue que j'espérais encore un peu, au fond de moi, que tu te réveilles et me lance : "Hey tête de bite, pourquoi tu tires une de ces tronches ?". Mais tu ne l'as pas fait et ça me brisait encore un peu plus le coeur.

"Les gars ont pas voulu venir aujourd'hui ... C'est pas parce qu'ils t'aiment pas, rassures-toi. C'est juste que ... Ils ne supportent pas te voir comme ça ... Et je les comprends ... J'arrive pas à croire que ceci est arrivé. J'arrive pas à croire que c'est arrivé à toi. Sérieux. Pourquoi ce mec a décidé de faire exploser sa bombe juste à vingts mètres de toi ?? Je le hais. Je hais tous ces mecs qui font ça. Comment peuvent-ils agir sans se soucier des vies des gens ? J'aimerai pouvoir les tuer tous. Mais bon ... Celui qui t'as fait ça est déjà mort ... La mort est trop belle pour lui, il méritait de souffrir comme toi tu souffres maintenant ..."

Je prends ta main. Dans les films, normalement, à ce moment là, le blessé bouge un doigt pour montrer qu'il entend, ou alors même mieux : il se réveille. Mais là, rien. Pas un signe. Pas un mouvement à part le son lent de ta respiration. J'ai envie de pleurer.

Et si c'était déjà trop tard ? Et si tu étais déjà mort ? Et si tout ce qu'il restait vivant de toi était ton corps ? Et que ton âme était déjà partie ? Dis-moi que ce n'est pas ça. Dis moi que tu es toujours là je t'en supplie. Ne pars pas.

Ne pars pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant