Colère

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L'heure suivante nous n'avons pas cours. Je ne sais pas où sont passé Émi et Phi mais ça m'est égal. Je ne veux pas les rejoindre de toute façon. Au lieu de ça je me dirige vers l'ancienne salle de musique.
L'an dernier, le club de musique a fermé ses portes pour des raisons qui me sont inconnus. Enfin j'ai vite supposé que c'était à cause de problèmes financier. Depuis, cette pièce sers de débarras pour les autres clubs du lycée.
Toutefois, quelques instruments, dont un piano, y sont toujours entreposés.
À part les quelques membres des autres clubs, pratiquement aucun élèves de l'établissement ne vient dans cette salle. Je serais tranquille.
Je monte les escaliers à travers la masse d'étudiants qui se bousculent. Je déteste se sentiment d'oppression.
C'est à cause de ça que l'accident à eu lieu. S'il y avait eu moins de monde peut être qu'ils seraient encore là...

" Stop arrête de te trouver des excuses, c'est ridicule. C'est ta faute, un point c'est tout. "

Quelques élèves me dévisagent et je comprends que je viens de penser tout fort.
Voilà que je deviens folle en plus de tout ça !

Mon lycée comprends quatre étages. Le premier pour les cours de mathématiques, d'économie et d'informatique. Le second regroupe les cours de français, d'histoire géographie, les langues vivantes et la philosophie. Le troisième comporte les labos et les salles pour les cours de sciences.
Enfin le dernier étage accueil les différents clubs de notre lycée. Entre autres, le club d'arts plastiques, le club de littérature, le club de journalisme et une salle de réunion pour le club de sport.

Arrivée au troisième étage un petit groupe de filles bloquent le passage au milieu de l'escalier. Apparemment elles s'amusent à pousser une de leur amie sur un garçon qui se trouve un peu plus bas. Je trouve ce jeux puérile. Sèchement je leur demande de se pousser.

" S'il te plaît, tu connais ? " S'exclame une blondinette maquillée comme une beurette.

" Oh mais biensûr trésor mais pour toi je me dis que je peux faire une exception. "
rétorquais-je agacée.

Autour de nous les élèves présents semble espérer qu'une bagarre éclate entre nous deux. Franchement je n'en ai aucune envie. Surtout pour une bêtise pareil.

" Tu te prends pour qui ? " réplique-elle

Sans répondre je pousse deux de ses copines qui sont devant moi et je lui passe devant sans me retourner.
L'ignorance est le meilleur des mépris.

Je finis de grimper les escaliers quatre à quatre et je me retrouve enfin devant la salle de musique.
J'ouvre la porte et je rentre. Il n'y a personne, je vais enfin pouvoir être au calme. Seule.
Je me dirige vers le fond de la pièce où se trouve plusieurs casier dont trois ont un cadenas. Le miens en fait partie.
Je prends ma clé et l'ouvre. J'en sors une flûte traversière sagement rangée dans sa boîte.
Je la pose devant moi, l'ouvre et monte ma flûte. Cependant je n'en joue pas. En fait je n'en joue plus depuis 6 mois. Je ne peux pas. C'est trop dure. Alors quand je viens, je la pose et je la regarde.
Parfois les larmes me montent aux yeux, pas cette fois. Aujourd'hui j'aurais presque envie de l'envoyer en l'air. De la casser. Je voudrais qu'elle disparaisse. Mais je ne fais rien. Je me contente de la foudroyer du regard.

Au bout de cinq minutes je me lève, je n'en peux plus. Je me dirige vers la fenêtre. Elle donne sur la cours.
En bas il y a quelques élèves qui trainent, certains sont de ma classe. Je ne vois toujours pas Émilie et Philippine. Elles ont dû aller se promener, le lycée n'est pas loin du centre ville.
J'y allais souvent avec ma mère, elle passait me prendre devant l'école et on y allait toutes les deux. J'adorais passer ces moments avec elle. Mais elle est partie...
À cette penser ma colère me reprend. Je crois que je vais exploser. Sans me contrôler j'abas mes poings sur le radiateur sous la fenêtre. Je frappe de toute mes forces. Ça fait mal mais au moins je me défoule.
Tout d'un coup je suis tirée en arrière. Quelqu'un a saisi mes deux bras et les éloigne le plus possible du radiateur.
J'essaie de me dégager, je crie, je donne des coups de pied, de coude mais la personne ne me lâche pas.
Au bout de plusieurs minutes je finis par me calmer. Mes jambes ne répondent plus alors je m'effondre parte terre.

" Respire, respire. Oui, c'est ça ! Très bien. Calme toi.

Je ne comprends pas vraiment ce qu'il dit, je n'écoute que le son de sa voix. Elle est grave, calme, presque rassurante.

" Tu te sens mieux ? Regarde moi ? Solal écoute moi ! Solal regarde moi s'il te plaît ! "

C'est seulement quand je l'entends dire mon prénom que je prend vraiment conscience de ce qu'il se passe.
Je me rends alors compte qu'il est lui aussi agenouillé par terre et qu'il me caresse le dos de façon réconfortante. Comme un père.
À cette penser des larmes font surface et je n'arrive pas à les retenir. Je me met à sangloter comme une gamine.
J'ai tellement honte, moi qui m'étais promis de ne jamais pleurer devant personne !
Que va t'il penser de moi ? Quesqu'il doit rire !
Au moins il a la bonne idée de ne rien dire. Il se contente de caresser mon dos. Il attend que je me calme.

Au bout de plusieurs minutes mes larmes cessent de couler et je respire mieux.
Je n'ose pas le regarder dans les yeux. Au lieu de ça je les tourne vers la porte et à mon plus grand soulagement je constate qu'elle est fermée. Au moins personne d'autre n'aura pu me voir dans cette état.
Finalement je me résous à lui jeter un coup œil.

Mon cœur rate un battement quand je le vois.
Mon dieu dite moi que je rêve !

***

Voilà la fin de cette nouvelle partie ! Elle est beaucoup plus courte que la première mais je vais publier la troisième dans peu de temps !

À votre avis qui est la personne qui est avec Solal ? Le nouveau ? Un nouveau personnage ? Donner moi vos avis dans les commentaires !

Dites moi aussi ce que vous penser de l'histoire c'est très important pour moi !

😁😁😁

Le soleil brille pour tout le mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant