Chapitre dix-sept : Où est Harry ?

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A Gringotts, la scène était surréaliste aux yeux d'Hermione : Narcissa Malfoy rageait contre les gobelins, malgré l'alarme. Ces derniers ne savaient où donner de la tête : une partie s'était précipitée vers les tunnels d'accès aux coffres, ainsi que trois employés humains de la banque.

Elle-même se tenait là, paralysée par la peur, entourée de Drago et Lucius Malefoy, Severus Rogue, Remus et Ron. Les adultes semblaient désemparés, hésitants sur la conduite à tenir. Ron était aussi vert de peur qu'elle et Drago, lui, ne savait plus où donner de la tête. Oui, il avait conscience que le second compagnon de son père venait encore de faire des siennes, mais lui était complètement submergé par son amour débordant pour le lycanthrope qui se tenait à côté de lui. Ils restèrent figés ainsi pendant de longues secondes.

Remus était fou. Il avait souvent sauvé Sirius et James de situations inextricables, mais là ... Ca dépassait tout ce qu'il pouvait imaginer. Il jeta néanmoins un regard furieux à Severus qui murmura sans même bouger les lèvres :

- On ne peut rien faire ... Il faut sortir d'ici ...

Plusieurs voix protestèrent en même temps :

- Mais ...

- Non !

Sa voix claqua comme un fouet.

- Mis Granger, M. Weasley, vous ne pouvez pas vous compromettre de la sorte ! C'est une chose que de cavaler dans le ministère, s'en est une autre que de cambrioler Gringotts. Si il est pris, il ne dépendra pas de la justice sorcière, mais de la justice gobeline, qui n'en a strictement rien à faire du Survivant ! Lucius, tu ne peux pas l'aider sans risquer toute notre couverture ...

- Je me fous royalement de notre couverture, rétorqua violemment Lucius dans un murmure. Il n'est pas question que je le laisse à la merci de la justice gobeline !

A ce moment, un immense fracas leur parvint de l'extérieur, et ils se précipitèrent dehors, par réflexe. A peut-être deux cent mètres de là, un immense nuage de poussières s'élevait et les craquements continuaient à se faire entendre, couvrant l es hurlements paniqués des passants.

- Il faut que nous allions voir ce qui se passe, souffla Remus. Si jamais les mangemorts s'en mêlent ...

Mais avant qu'ils ne puissent esquisser un geste, des hurlements encore plus prononcés se firent entendre, et ils contemplèrent tous, médusés, le dragon majestueux sortir des entrailles du Chemin de Traverse, et prendre son envol ...

- Par Merlin, souffla Remus.

Les trois adolescents étaient bouche bée, Drago compris. Comment un dragon avait-il pu sortir des entrailles de la terre comme ça ? Severus, de son côté, scrutait Lucius. Il se doutait bien d'où sortait la bête, mais, aussi incongru que cela paraisse, il lui fallait tout de même la réponse à la questions suivante : est-ce que, oui ou non, ce satané Potter était sorti en même temps que le dragon ?

Et lorsqu'il entendit Lucius souffler « Par les couilles de Merlin ! », il sut que oui, ce satané gosse s'en était encore sorti, et sur le dos d'un dragon cette fois. Remus semblait également avoir entendu Lucius car il ne cessait de scruter le dragon qui s'envolait dans le ciel bleu d'été. Lorsque la bête ne fut plus qu'un point noir sur l'horizon, Severus dit simplement :

- Il est temps de rentrer chez nous maintenant.

- Tu plaisantes ? Sursauta Lucius en sortant de sa léthargie.

- Pas le monde du monde, Steven, insista Severus en le regardant droit dans les yeux. Je ne crois pas que les boutiques resteront ouvertes maintenant, et nous n'avons rien vu qui puisse intéresser les aurors, alors à quoi bon les encombrer ?

Veela d'abord de KelokeloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant