"Ferme les yeux, mon petit. Ce que je vais te demander peut paraître très subtil, alors il te faut garder les paupières bien closes.
- Je ferme les yeux papy, je ferme les yeux.
- Fort bien. Maintenant, peux-tu percevoir comme l'air est salé sur ta langue ?
- Pas vraiment, papy. L'air a-t-il vraiment un goût ?
- Oui, il en a un. Je te promets que tu connaîtras bientôt la saveur de l'air pur. Comme je te l'ai dit, il est question de subtilité. Il suffit de te concentrer, crois moi. Humecte donc tes papilles, et ouvre légèrement la bouche.
- C'est salé ! C'est ça, papy, l'air marin est salé dans la bouche ?
- C'est exactement ça, mon petit. Tu as bien mérité cette glace, engouffre la vite avant qu'elle ne fonde sous le soleil de juillet.
- Ça tombe bien, j'avais un peu faim. Merci !
- Alors, est-il bon, ton goûter ?
- Délicieux.
- Et dis moi, a-t-il le goût de la mer et des vacances ?
- D'une certaine manière, oui. Ça me rappelle les étés que je passe ici et les après-midi à la plage avec toi.
- Ça me fait plaisir, ce que tu me dis. Allons, lève toi, il est temps de rentrer. Tu as très bien goûté la plage, aujourd'hui. Demain, je t'apprendrai l'odeur de l'océan."
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Là où soufflait le vent et chantaient les oiseaux
Short StoryJe l'emmenais là chaque jour. Je voulais lui montrer combien il était bon de s'asseoir, là où soufflait le vent et chantaient les oiseaux.