Là où soufflait le vent et chantaient les oiseaux

Là où on hûmait l'océan

"Ferme les yeux, mon petit. Et inhale donc l'air marin.

- Tu veux que je renifle ?

- Tu es comique, mon petit. Néanmoins tu as raison, j'aimerais en effet que tu inspires.

- Et maintenant ?

- Peux-tu discerner les odeurs qui t'entourent ?

- Je sens les glaces du marchand, là bas.

- Dis donc, tu penses avec ton estomac ! Mais tu as tout à fait raison, leur parfum sucré embaume la plage. Et les algues, les sens-tu ? Elle est presque florale, leur odeur.

- C'est vrai que ça y ressemble.

- Et l'iode, parvient-il à ta narine ? Les effluves marines de l'eau salée, peux-tu les percevoir ?

- Bien sûr, papy !

- Sens comme le vent est riche de mille émanations différentes, dont chacune est plaisante à respirer ! Je n'ai, il me semble, jamais connu une senteur plus agréable que celle de la mer.

- J'aime bien, moi aussi.

- Oh, et voilà que quelqu'un fume. Il est dommage de gâcher ainsi un tel environnement. Enfin, il est temps de rentrer. Tu as très bien humé la plage, aujourd'hui. Demain, je t'apprendrai le son de l'océan."