"Ouvre les yeux, mon petit. Raconte moi ce que tu observes.
- Et bien, il y a ta silhouette dans le sable jaune. Je vois aussi quelques coquillages sur le sol, certains sont cassés.
- Peux-tu en trouver deux identiques ?
- Je ne pense pas, papy.
- Ainsi, comprends que chaque chose est unique.
- Tu as toujours raison.
- Eh bien ! Voilà une affirmation que je ne saurais prouver. Continue donc de m'énoncer, mon petit, tout ce qui se trouve à portée de tes yeux.
- Il y a la mer, avec ses vagues. Certaines sont grandes, d'autres sont petites, toutes sont belles et brillent sous le grand soleil. Le ciel est bleu, aujourd'hui, sans aucun nuage.
- C'est bien, mon petit, c'est très bien. Distingues-tu des choses, un peu plus loin vers l'horizon ?
- Je crois que des bateaux passent, et que des gens se baignent. Ils ont l'air heureux.
- Vois, le monde est bien plus beau lorsqu'on sait le regarder.
- Oui, il est même magnifique.
- Ah, elle est splendide cette plage, n'est-ce pas ?
- Comment tu le sais, papy ?
- L'océan, on me l'a dépeint mille fois, et je l'ai rencontré bien plus encore. Je le sens sur ma peau, dans mes narines, ma bouche, mes oreilles. Je le ressens, tu comprends ? Chaque fois que je viens ici, tout me semble à la fois familier et nouveau. Alors non, vraiment mon petit, pas besoin de voir la mer pour l'aimer profondément." conclus-je en me redressant sur ma câne.
VOUS LISEZ
Là où soufflait le vent et chantaient les oiseaux
Kısa HikayeJe l'emmenais là chaque jour. Je voulais lui montrer combien il était bon de s'asseoir, là où soufflait le vent et chantaient les oiseaux.