Le départ de ta vie. Une naissance et des cris. Un air de joie ; tout le monde sourit. Et tu es là, tu pleures et tu oublies.
Tu oublies qu'avant tu as été un ou une autre. Tu oublies toute une longue vie pour en connaître une nouvelle. Et ces poumons neufs qui fonctionnent pour la première te font souffrir d'une étrange manière. Tu découvres le monde, Aléas, une nouvelle fois.
Et alors qu'on te nomme encore, tu ne te souviens plus du tout de la personne que tu as pu être. Tu oublies tes autres appellations.
Et tu pleures, Aléas, parce qu'il ne reste plus rien de toi.