L'écrivain est seul. L'écriture est un îlot désert où s'exile le marrant petit gars qui a soudainement décidé de coucher son imagination par écrit. J'ose dire, malgré mon amateurisme et mon arrivée toute récente dans ce monde solitaire, séduisant – et, par certains aspects, terrifiant – que l'écrivain ne brille que sous ses propres projecteurs. Il est presque comme le réalisateur, le metteur en scène ou le chef d'orchestre, à cela près que son décor, sa scène, sont principalement son cerveau, puis son feuillet, sa machine à écrire, ou son ordinateur.
Nous errons dans notre propre monde, nous dirigeons nos propres personnages. La caméra que nous manipulons use de mots et de subtiles pirouettes stylistiques afin d'orienter le regard du public. Vous vous rendez complices de ceci, lecteurs. Votre imagination se réapproprie la nôtre et la sculpte selon ses propres goûts, ses souvenirs, sa subjectivité. C'est par ce biais, et ce biais seul, que l'écriture devient un art partagé.
Alors lisez, si vous le voulez.N'attendez ni un Faulkner, ni un Maupassant, ni un essai prétentieux aux pseudo- réflexions philosophiques. Attendez-vous plutôt au premier récit maladroit et profondément dérangé – je m'en excuse par avance – d'un marrant petit gars qui a bouffé beaucoup trop de Stephen King dernièrement pour avoir un style qui s'en démarque tout à fait.
Lisez si ça vous chante.
L'écrivain, de toute manière, est seul.

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Les petits infirmiers
NouvellesJimmy doit veiller sur son vieux grand-père, le temps que sa mère revienne de la blanchisserie. Rien de bien compliqué ; deux comprimés, une platée de lasagnes, et le gentil Papy Bob se rendort à tous les coups - ça, c'est qui se passe dans les band...