Le mariage du siècle

Le procès de Sandrine

Précédemment :
Méline et Camille se sont affrontées devant les yeux d'Olivier, très peu impressionné qui savourait un petit verre de vin rouge, posé sur une chaise Gifi.
Perrine se décompose à la vue de ce spectacle. Le ton commence également à monter avec Sandrine : lentement mais sûrement.
Après avoir mis Méline K.O par un kaméhaméha, la fête reprend doucement.

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Sandrine est assise sur une chaise pliante rose... Gifi.
Elle regarde tout le monde discuter, danser sur la playlist aléatoire (et s'arrêter lors d'une pub Spotify Premium vu que tout le budget a été claqué pour forcer la famille royale à venir). Elle souffle et murmure doucement.
"Quel mariage de ploucs."

Perrine se retourne, furax.
"Tu as dit... quoi ?"
Les invités se regardent tous, la bouche en cul de poule, sentant que la tension monte.

Sandrine : J'ai dit : "Quel mariage de ploucs."
Perrine : Répète ?
Sandrine : Quel mariage de PLOUCS.
Perrine : Viens voir ici.
Léo : "Gngngn je veux pas de combat à mon mariage" gigapute.

Perrine place une chaise devant l'autel, puis se place derrière ce dernier et se munit du micro. Elle discute avec Emmy, ingé' lumière.
Toutes les lumières de la cathédrale s'éteignent et un projecteur éclaire la chaise, et un autre l'autel.
Tous les invités sont spectateurs, la plupart posés sur les bancs.
Hugo est derrière le buffet avec Méline, Édouard est assis par terre, sous la table avec un plateau entier de petits fours sur les genoux.

Perrine : Prends place.

Sandrine s'assoit.
Perrine tape violemment du poing sur l'autel.

Perrine : La séance peut commencer.
Sandrine : Procès de ploucs.
Perrine : Tu me passes au-dessus de la moutarde.
Sandrine : Expression de ploucs.
Perrine, en roulant des yeux : Maintenant... Tu vas m'expliquer clairement ce qui te dérange dans ce mariage.
Sandrine : Hmm... Je sais pas, au hasard : l'organisation pétée, le fait qu'on soit tous enfermés ici jusqu'à ce qu'on trouve une solution pour sortir de ta barricade...
Emmanuel : Au moins je suis en sécurité :D
Franck, du fond de la salle : SALO !
Gilet jaune random à l'extérieur qui attend avec une torche : DÉMISSION
Emmanuel, les larmes aux yeux : Au secours...
Manon, un verre d'eau à la main : Aller prends ça, ça va aller... Continue je te prie ?
Sandrine, soupirant : Le fait que j'ai été forcée à venir...
Perrine : UN INSTANT ! Qui t'a forcé ?
Sandrine : Nikos.
Nikos : Sympa.
Perrine : Et pourquoi ?
Nikos : J'avais pas envie d'y aller seul...
Sandrine : Et pourquoi MOI ? J'avais pas envie d'y aller non plus, j'ai mieux à faire. Je l'ai fait car on est meilleurs amis, mais je veux pas te mentir... Je me fais chier.
Inès : Mais t'es qui pour dire ça de son mariage ? Avec tes remarques super déplacées ? Tu sais combien de temps Camille, Manon et moi on a mis à organiser ça et à tout refaire car Môsieur Napoléon a drop Perrine au dernier moment ?
Sandrine : Bah tu me vois pas je suis Pamela 💅
Inès : T'ES QUI ? T'ES QUI ?
Sandrine : Bah je suis Pamela ma chérie.

Un brouhaha sans nom se créé.
Perrine tape du poing à plusieurs reprises.

Perrine : SILENCE DANS LA SALLE.
Nikos, venez aux côtés de votre camarade. (Il s'exécute)
Pourquoi ne pas vouloir venir seul ?
Nikos : J'étais flippé... J'ai vu toutes les news, les déclarations des invités... J'avais besoin de quelqu'un.
Sandrine : Moooh... Je suis désolée.
Perrine, attendrie : Comme c'est mignon...
Sandrine : Ça change rien au fait que c'est un mariage de ploucs, organisé par des ploucs, présenté par...
Édouard : Et là tu réfléchis très bien.
Sandrine : Par un homme extraordinaire...
Perrine : Tu l'as payée combien pour dire ça ?
Édouard : Pas besoin d'argent quand on a le charisme. (Il fait un clin d'oeil)
Manon, applaudissant, une larme à l'oeil : He snapped... He really snapped...
Sandrine : Laissez-moi finir putain.
Nikos : Language.
Sandrine : Perrine je te déteste pour ta simple existence, ça ne s'explique pas, c'est comme ça, tu m'as saoulée.
Perrine : Oki. ✨
Sandrine : Et je pense que la mariée vaut pas mieux, vu votre complicité.
Léa : Je concentre mes chakras.
Sandrine : Enfin pour finir : je maudis ce mariage de tout mon être, la colère de Dieu va s'abattre sur la cathédrale c'est le pire moment de ma vie : nul, sale, deux ; j'en peux vraiment plus, y'a que des ploucs ici, la nourriture est à vomir, l'ambiance est éclatée, la musique est interrompue toutes les 10 minutes par des pubs car personne n'est foutu de payer un abonnement à 3,99€, sauf par chance quand on a 30 minutes d'écoute gratuite, on a pété l'antenne de TF1 -je m'en fous je bosse plus ici-, le son du micro sature dès qu'on dit un truc, ça sent la volaille à plein nez, la cathédrale a failli cramer à cause d'un homme dont je tairai le nom qui rit à cause d'un démoulage de cake, une go qui fait sortir des lasers de ses seins et manque d'en tuer une pour un mec qui les calcule même pas, le tapis rouge est froissé, 4 sièges pliantes ont déjà cassé, ça pue le soufre car quelqu'un a eu l'idée de souffler sur toutes les bougies en même temps, nos doigts puent l'olive car on nous a retiré les cures-dents, quelqu'un s'amuse à voler les petits fours par vingtaines alors que c'est le seul truc bon, y'a pas de pièce montée, ni de bal, ni de sortie des mariées CAR ON PEUT PAS SORTIR ET ON EST CONDAMNÉS À RESTER TOUS ENSEMBLE DANS CE CHAOS, le costume de Stépha- DE LA MARIÉE est trop grand on dirait ma gosse quand elle essayait mes vêtements à 4 ans, la robe de la mariée est trop petite, ça lui fait un gros cul-
Perrine : TU ME PÈTES LES COUILLES QUE QUELQU'UN LA FASSE TAIRE
Olivier : I GOT THIS MA'AM
FÉLINDRA TÊTE DE TIGRE
Gordon, debout sur le rebord d'un vitrail : NIK ZEBI

Les tigres sortent de la cabane Toy'R'Us qu'Inès avait commandé spécialement pour eux.
Au lieu de se ruer sur Sandrine, ils essaient d'atteindre Gordon, tremblant, qui hurle et s'attache aux parois, tant bien que mal.

Sandrine, tapant une crise : JE VEUX RENTRER
Édouard : Je vais chialer ma race.
Manon : J'ai des petits calmants sous forme de pilules, si quelqu'un a besoin...
Édouard : MOI s'il te plaît je vais pas passer la nuit.
Manon : Aller va te chercher un verre d'eau.

Pendant qu'Inès s'improvise dompteuse et tente de faire rentrer les tigres dans la cabane avec un sachet de mozzarella, Manon surveille Édouard pour l'empêcher d'avaler plus de 3 pilules d'un coup alors qu'Olivier tape sa meilleure barre de rire.
Pendant ce temps, Sandrine donne des coups de pied dans l'autel et se plaint d'avoir mal.