Vacance

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Un nouveau "Ding" retentit signe q'une énième personne vient de pénétrer dans l'enceinte de l'établissement, je jette un bref coup d'oeil aux deux personnes qui entrent puis attendent patiemment qu'ont viennent les accueillir.

Il s'agit probablement d'un couple vu leurs manière de se tenir mutuellement, un couple, d'un âge plutôt avancé.

Je laisse échapper un léger soupir d'exaspération reprenant le nettoyage de mes verres.

Décidement notre départ en vacance se fait attendre !

Je relève la tête quand ma collègue et ainsi, par la même occasion mon amie, passe devant le bar pour installer nos nouveaux clients non, sans m'avoir lancé un regard compatissant et lourd de sens.

Je souris. Idiota.

La belle installe nos "jeunes mariés" sur l'une des tables miraculeusement libres avant de prendre leurs commandes.

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Je travaille dans un petit restaurant en bordure de mer, à la frontière entre la France et l'Espagne.

Les propriétaires, Gilles et Sylvia Marsseli sont tous simplement les parents de la jeune serveuse Emmy qui, au file des années à prît une grande importance dans mon coeur.

Emmy est une charmante jeune femme, pleine d'énergie toujours souriante tout nous oppose aussi bien notre physique que notre mentalités.

Je laisse mon regard accrocher les gestes assurés de mon amie, elle s'active dans toute la pièce connaissant son travail à la perfection.

Une fois terminée je laisse tomber mon torchon trempé sur le rebord du bar, j'encaisse les clients, un large sourire forcé au visage en leurs souhaitant une "agréable fin de soirée."

Je suis du regard une grande femme blonde d'une élégance exagérée perchée sur des "chaussures" si on peut appeler ça ainsi, je l'entends se plaindre à son mari quelle est fatiguée et que ses chaussures son "très inconfortable."

Bah tiens, tu peux pas enfiler des baskets comme tout le monde !

Bien entendue je m'abstiens de lui révéler le fond de ma pensée, à la place je lui envoie un regard compatissant.

Je sursaute légèrement quand un bras vient encercler mes épaules, Emmy, vient délicatement se planter à mes côtés un sourire béat aux lèvres, elle salue chaleureusement nos clients près à partir.

Puis soudain, un cri ultra aigüe vient percer mes pauvres tympans brisant le silence.

- VACANNNCE !!!

Ahurie, je plaque ma main contre mon oreille en fixant mon amie qui venait d'entreprendre une danse de la victoire très explicite.

- Mais ça va pas toi, tes tarée !

Mon amie explose de rire se dandinant de plus belle en chantonnant, ne prêtant aucune attention aux derniers clients qui encore attablés se retournent sur nous.

- Encore un peu de patience, lui annonçai-je, il reste encore des gens.

- Pas pour nous reprit-elle, il reste moins d'une dizaines de personnes, mais parents gèrent !

Comme pour approuver ses dires elle mime un geste de force, faisant apparaître une fine bosse musculaire sur son bras.

Je peine à retenir un sourire moqueur puis je m'avoue, vaincue.

- Tu es sûr ?

- Hum hum, Fit-elle en m'incitant à me retourner.

Sylvia Marsseli file droit sur nous un sourire rayonnant sur le visage faisant apparaître ses belles dents blanches. Physiquement mère et fille se ressemblent beaucoup, toute deux blondes aux yeux bleus elles ne sont pas très grandes. Madame Marsseli est plus corpulente que sa fille qui elle, est plus fine mais avec des attributs bien à elle dont je serai limite, jalouse.

- La saison se termine pour vous les filles, vous avez bien méritez vos vacances.

Madame Marsseli nous tends une enveloppe chacune que nous récupérons, comme chaque soirs l'enveloppe contient nos pourboires du jours. Emmy souri à sa mère là remercient silencieusement pendant que moi je reste toujours stupéfaite du contenus de l'enveloppe, celle-ci ce fait plus lourde que d'habitude.

Croisant le regard de mon aînée, surprise de ma perplexité, elle ajoute :

- Il y a un petit surplus de notre part pour la fin de saison, vous le méritez fit-elle haussant simplement les épaules. Je virerais votre paye des demain, en attendant êtes vous prêtes pour demain ?

Je hoche la tête lentement quand, Emmy, prise d'une attention soudaine à la conversation par dans des explications extravagantes de notre future séjour. Elle décrit précisément ce qu'elle a prit dans ses valises, ce qui en vient maintenant aux nombres sulfurant de valises faisant sourire par la même occasion sa mère et, moi-même.

Après un bref passage en cuisine afin de saluer Monsier Marsseli qui nettoyait son plan de travail , celui-ci nous fit une étreinte chaleureuse avant de nous promettre d'être prudente et, de nous amuser comme il se doit.

Nous entamons la route à pieds, deux kilomètres maximum nous séparent de notre appartement au restaurant.
En cette mi-septembre, la chaleur estivale de l'été est encore bien présente ce qui n'est pas pour me déplaire, contrairement à mon amie, qui se transforme en écrevisse des les premiers rayons de soleils.

Pratique, pour une fille du sud.

Nous atteignons le bas de notre immeuble entouré de verdure et éclairé par les lumières artificielles de la ville.
Ces choses tellement banales et habituelles des gens d'ici mais tellement différente de la d'où je viens.

Mon amie déverrouille l'accès du hall d'entrée grâce à une carte magnétique, ce petit geste devenue lui aussi habituelle pour elle est encore un grand mystère pour moi.

Emmy pénètre dans le hall retenant la porte pour me laisser entrer, quand elle comprend que je ne rentrerai pas elle me dévisage perplexe.

- Est ce que ça va ? S'inquiète la jeune femme.

- Oui, je vais aller me chercher quelque chose à grignoter au "Stand", je te ramène un truck ?

Le "Stand" comme nous l'appelons, est une ancienne caravane reconditionnée en Fast Food à roulettes. On y trouve tout un tas de nourritures bien grasses qui vous collent bien aux cuisses si vous en ingurgiter.

Quand j'ai emménagée en colocation avec Emmy, c'est la première chose qu'elle m'a présentée. Le Stand.
Depuis nous sommes comme des accros de la malbouffe au moins une fois par semaine.

Alors promis ont ne dira rien à son père !

Mon amie me toise le sourire aux lèvres, ses yeux pétillent déjà d'impatience.

- Bien vus ! Toute façon le frigo est vide.

- Cherche pas d'excuses, ton père nous as gentiment demandé si ont voulais diner au resto !

Je lui fit un clin d'oeil accusateur puis, elle hausses les épaules résignée.

- Oh... Une fois de tant en tant ça ne peut pas faire de mal !

- Ah toi non, à tes cuisses, c'est moins sur !

J'eclate de rire devant l'aire faussement outré de mon amie, sa mâchoire descendant lentement vers le bas.
Elle se ressaisit loin d'être offensée arborant son beau sourire puis, elle me tends la fameuse carte magnétique.

Je récupère la carte, puis j'ajoute :

- Burger Double, comme d'hab ?

Avec le regard imperturbable et le sourire narquois, elle répond :

- Un trible !

Vaincue, je tourne les talons laissant mon amie se remettre de son fourire, je secoue la tête de gauche à droite puis la crise de rire me prends.

Rire... Voilà une chose que j'ai réappris à faire après quelques années auprès d'Emmy.





De L'autre Côté.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant