Rappel moi pourquoi je t'aime ?

XI- Kate

Après avoir raccroché, nous sortons precipitement et prenons la voiture pour aller au commissariat.
Une fois arrivées, nous debarquons en trombe. La personne de garde semble a moitié endormie. Normal vu l'heure...
- Madame ! Madame ! M'écrié-je
- Hein... Oui ? Répond elle d'une voix fatiguée.
- Un de nos ami s'est fait emmener de force ! Il a été drogué ! On pense que la fille avec qui il est a de sérieux problemes psychologiques !
La dame me regarde d'un air égaré.
- Papiers d'identités s'il vous plait.
Nous les donnons sans broncher.
- Madame s'il vous plait nous pensons que notre ami est réellement en danger. S'inquiète Julia.
- Bien. Savez-vous où il est ? Demande-t-elle en prenant des notes sur son ordinateur.
- Non mais il est parvenu a nous joindre avec un telephone fixe et nous a donné son numero. Peut être qu'on pourrait tracer son portable ? Expliquai-je
- C'est un iphone ?
- Oui !
- Très bien. Le numero s'il vous plait ?
- 06 04 37 29 12. Recitai-je lentement
- Parfait.
Pendant un petit moment elle pianote sur son clavier, fais correspondre le numero et géolocalise le téléphone. Je me ronge les ongles anxieuse et impatiente, puis elle s'écrit d'un air triomphant.
- Ça y est !
Elle tourne l'ecran vers nous. Un point indique le lieu ou se trouve surement Kyle. Un coin paumé près de la forêt.
Elle pianote a nouveau mais sur un telephone cette fois ci puis nous fais signe de la suivre.
Nous montons dans une voiture de police et elle demarre au quart de tour.
Le trajet se fait dans le silence. Je suis anxieuse et malgré ma fatigue, je ne parviens évidemment pas à dormir.
Julia a la main posée sur la mienne. Je sais qu'elle sens mes doigts trembler.
- Ça va ? S'inquiète-t-elle
- Oui. je réponds faiblement.
Après un long trajet - bien trop long a mon gout- nous arrivons enfin.
La policiere se gare assez loin de la petite maison et nous demande d'attendre dans la voiture.
- Julia ? Murmurai-je
- Oui ?
- J'ai peur.
Oui. J'ai peur. Peur de ce que nous allons trouver, où ne pas trouver. Peur de cette fille.
Comment vais-je réagir si il lui est arrivé malheur ?
En réponse Julia passe son bras autour de mes épaules et nous patientons, côte a côte.
De loin la policière nous fait signe de nous taire et de rester en retrait.
Elle tambourine contre la porte en répétant :
- Ouvrez ! C'est la police !
Au bout d'un moment, n'obtenant aucun réponse, elle prend de l'élan et défonce la porte.
Prenant en compte le fait que cette fille soit surement dérangé, elle avance en tenant devant elle un petit pistolet.
L'attente et insoutenable et lorsque un bruit sourd se fait entendre, rapidement suivi d'un grand cri, je me lève d'un bond et court jusqu'au petit habitat. Julia me suit sans protester.
Nous parcourons les couloirs entrant dans chaque pièces, fouillant chaque recoin...
Je commence à penser que nous ne le trouverons pas lorsque au bout d'un couloir j'aperçois la policière, postée devant l'une des portes. Un peu plus loin au sol, une clef est posée. Des bribes de conversations retentissent.
- ...qui va mourir... amie... regardais...
Nous nous approchons silencieusement de facon a mieux entendre.
- Non ! Tu ne peux pas les tuer ! Proteste une voix masculine.
Une larme glisse le long de ma joue lorsque je reconnait celle de Kyle.
- Ah non c'est vrai ! Je serai morte moi aussi. Uni a jamais ! Dans la vie comme dans la mort. Tu ne trouve pas ça beau mon amour ?
Nous nous regardons. Elle est tarée.
- Elisa tu es tarée ! S'ecrit Kyle disant tout haut ce que nous pensions. Tu veux me tuer ? Ok. Je n'y peux rien de toutes façons. Mais jamais. Au grand jamais, Je n'éprouverai le moindre petit sentiment pour toi.
- Si ! Tu dois m'aimer ! On est fait l'un pour l'autre !
- Elisa je ne t'aime pas ! Je te deteste ! Crie Kyle
Un nouveau bruit sourd puis apres quelques instant, la poignée s'agite. Mais visiblement la porte est fermée.C'est ce que dit Elisa a Kyle qui lui fait remarquer qu'ils n'auraient pas pu se nourrir puisque la clef a été glisse sous la porte.
- L'amour suffit a tout ! S'ecrie-t-elle
Je ne comprend pas pourquoi nous n'agissons pas !
Après un nouveau bruit sourd, un râle rententit.
Je regarde la policiere inquiete. elle semble indécise.
Dans la chambre, quelqu'un pleure. Elisa surement. Mais pourquoi ?
- Pardonne moi. Je n'aurai pas supporté que tu en aime une autre que moi.
Sa voix désespérée m'aurait surement fait de la peine si elle ne l'avait pas kidnappé et si je n'avais pas eu cet horrible pressentiment.
La femme qui nous accompagne se décide enfin et ouvre discretement la porte. Lorsque nous entrons, nous trouvons Elisa en train d'embrasser un Kyle allongé dans une mare de sang. Je pousse un hurlement qui lui fait lever la tête brusquement. Elle se leve alors, part en courant, ouvre la fenêtre et avant que nous n'ayons pu faire quoi que se soit, se jette dans le vide dans un grand cri.
Je tombe a genoux perdue. Autour de moi tout est flou. J'entend Julia m'appeler, la policiere est au telephone mais moi, je répète sans m'arreter son prénom esperant qu'il m'entende.
Mes mains caresse ses joues je pleure a chaudes larmes les mains et les habits couverts de sang.
Je me lève alors lentement, très lentement et m'approche presque inconciamment de la fenêtre. Je me penche pour voir le corp de cette connasse.
Tous ses membres sont tordus dans des angles tout sauf normaux.
Je me penche encore. beaucoup trop je le sais. Je recule, Julia cesse donc de me dire de ne pas rester là mais elle s'approche tout de même, inquiète.
Elle me prend dans ses bras et nous tombons toutes les deux, moi secouée de sanglots, elle me tenant fermement.
Rapidement, nous entendons des sirènes. L'ambulance. Tout autour de moi me semble irréel. Les voix sont étouffées. Seul le corps de Kyle n'est pas flou. Lui il est bien trop réel.
Des medecins le mettent sur une civière et nous repartons avec eux.
Dans la voiture, le bruit de la sirene est attenué. Elle est pourtant bien réelle. Bien trop réelle.
Mes larmes coule non-stop,faisant couler mon mascara. Peu importe.
Je suis complètement perdue. Vont-ils reussir à le garder en vie ? Est-il trop tard ?
Je n'en sais rien. Je n'écoute plus ce que disent les medecins et tous ceux qui m'entourent. Mon regard est rivé vers le corps de Kyle. Il semble endormit, son visage est détendu.
Seul bemol, le drap blanc remonté jusqu'a ses épaules. Taché de sang a un endroit précis. Comme dans les films. Une petite tache, a peine visible mais qui veut absolument tout dire. Qui détruit tout espoir.
Non il ne dort pas. Non il n'est pas détendu et oui c'est sûrement la derniere fois que je le vois. Et malgré moi, des souvenirs envahissent ma mémoire, redoublant mes pleurs.
Nous arrivons enfin. Je ne l'aurai pas remarqué si Julia ne m'avait pas fait sortir. Je jette un dernier regard vers la civière. Nous partons d'un côté, les medecins de l'autre.
Mes larmes ont cessées de couler.
Julia, qui a elle aussi pleuré, tente de lancer une discussion pour que toute les deux nous pensions a autre chose mais je m'enferme dans le silence. Seul un grand vide lui repond. Je ne fait même pas l'effort d'emmettre un grognement pour lui signifier que j'ai entendu.
Moi qui déteste le silence. Qui met toujours de la musique ou parle pour le combler. J'ai l'impression que je ne pourrais plus jamais écouter de la musique. Du moins pas comme avant. A coté de nous, la policière parle a Julia. De quoi ? Je n'en ai aucune idée. Je sens alors qu'on m'aide a me lever.
- On va rentrer. Murmure mon amie la voix tremblante.
Je la suis sans broncher, silencieuse comme la mort.
Nous montons a l'arriere de la voiture de police et en 20 minutes sommes de retour chez nous.
Je me laisse glisser contre le mur. Julia a mes cotés.
Une nouvelle larme coule. Puis deux... puis trois... Je vois flou.
Je me force a respirer normalement.
Ma meilleure amie qui pleure elle aussi, choquée par ce que nous avons vu se lève et nous amene a chacune un verre d'eau.
Je bois sans meme regarder le contenu mais ça ne me convient pas. Je me lève a mon tour et vais chercher une petite bouteille d'alcool fort. Je bois au goulot a grandes gorgées, sans retenue.
- Kate je penses pas que ce soit une bonne idée. Tente-t-elle de me raisonner.
Mais je ne l'écoute pas. Bientôt, la moitié de la bouteille est vide.
Une chaleur me parcours le corps et me brûle la gorge.
Julia tente de m'arrêter mais elle est dans le même état que moi et elle finit par boire a son tour à même la bouteille.
Bientôt ce n'est plus une demi flasque mais bien trois qui sont posées sur le sol, vides.
Nous pleurons de plus en plus, complètement bourrées.
Au bout d'un moment, je me lève suivi de mon amie. Nous titubons jusqu'à l'entrée.
Sans reflechir j'ouvre la porte, sors et commence a frapper violamment sur la porte voisine.
- Kyle! Je hurle.
Dans la rue, des lumieres s'allument. Les gens crient, énervés mais je continue, hurlant de plus belle.
- T'es un beau connard ! criai-je en pleure.
Notre voisin d'en face, un dénommé Samuel dont nous avons fait la connaissance, sort de chez lui en short et torse nu. Il s'approche et en me voyant dans cet état, me sourit gentiment.
-Qu'est ce qui ne va pas ?
Je tombe dans ses bras en sanglotant.
- C'est à propos de ce voisin que tu n'aimes pas ?
- Oui. parvins-je à articuler.
Je lui explique tout et à la fin de mon récit, il me regarde d'un air ahuri.
- Oh...
Je le regarde les yeux brillants.
- Je suis désolé. On se connaît a peine. Mais j'ai cette image dans la tête...
- Ne t'inquiete pas on est voisin alors ça ne sert a rien de passer trois mois à apprendre à se connaitre. Tu peux me parler. Quand a cette image... Je ne sais pas quoi te dire... Ça doit être dur... Chuchote-t-il en me caressant le dos.
- Je veux le voir ! M'écriai-je d'une voix pâteuse.
Puis je sors la flasque de ma poche et continu a boire goulument.
Ellipse de la nuit
Je suis réveillée par une voix masculine.
-Kate ? Kaaate !
J'ouvre difficilement les yeux. Une lumiere intense m'agresse la rétine. J'ai un mal de tête atroce
-Ferme ! Je grogne
La personne dans ma chambre au lieu de fermer les rideaux ouvre la fenêtre. Un air frais rentre. Je me cache sous ma couette.
Je n'ai plus aucun souvenir de la veille...
Alors que je m'assied lentement sur le bord de mon lit, des images me reviennent brusquement.
Kyle allongé dans son propre sang, Elisa défigurée, l'ambulance et les inombrables flasques vidées. après ça, trou noir.
De nouveau une larme coule sur ma joue mais je l'essuie du revers de la main.
- Pourquoi tu me reveille aussi tôt ?
- Kate.
- Quoi ?
- Il est 14h30. Dit Samuel avec un sourire contrit
- Oh. Et comment tu es rentré ?
- Hier j'ai laisse la porte ouverte au cas ou...
- Hier...
- Ça va ? Me demande-t-il une main posée sur mon épaule
- Oui. Dis-je pensant clairement le contraire.
-...
- Non. Avouai-je.
- Tu veux que je te laisse un peu ?
- Un peu c'est pas assez. J'ai besoin d'au moins trois mois.
- Tu verras. Dans quelques jours ça ira mieux. Quand il sera rétablit.
- Non. Je pourrais jamais oublier cette image. Et puis... imagine...
Il devine le fond de ma pensée.
- Non. on imagine rien dutout. Il va se rétablir.
Je le regarde les larmes aux yeux.
- C'est gentil d'être venu mais... j'aimerais bien être seule... soufflé-je désolée
- Je comprend. Tu veux que je repasse ce soir ?
- Non ça va merci. Je souris faiblement.
Il sors de ma chambre et par la fenetre je le vois regagner sa maison.
Je sors rapidement de ma chambre, récupère un comprimé pour ma tête et repars m'allonger.
En passant devant la porte de Julia, je l'entend sangloter.
J'hésite a entrer puis me résigne.
Nous avons toutes les deux besoin de repos.
J'avale mon médicaments avec de l'eau puis descend pour prendre un morceau de pain.
Je remonte aussitot et m'enferme dans ma chambre pour le restant de la journée.
Lorsque je me réveille il est 17h30.
J'ai dormi presque tout l'apres midi. J'ai pleuré aussi. Beaucoup.
Je rentre dans la salle de bain, mon enceinte et mon telephone a la main.
Je vais dans mes playlists et choisi celle contenant les chansons les plus triste que je n'ai jamais écouté. Un rire amer s'échappe de mes lèvres. Pathetique.
L'intro de Someone you love retentit. J'ai mis le son au maximum.
Je me déshabille et entre dans la douche. Je laisse à l'eau le temps de chauffer et ferme les yeux. Mes larmes se mélangent au gouttes d'eau qui coulent sur mon visage. Le mascara s'efface lentement. Après m'être lavé pendant un long moment, je sors de la douche, enroule une serviette autour de moi et de mes cheveux et m'assied sur le sol froid. Je reste immobile longtemps, écoutant les paroles de Don't give up on me de Andy Grammer.
Vous avez remarqué ? Quand on est heureux, on danse sur la musique. Quand on est triste on écoute les paroles et on s'y reconnais.
Je reviens dans la chambre et enfile un short de sport gris et un simple t-shirt blanc. Simple et efficace.
Peu après Julia toque à ma porte.
- Entre. Lancai-je d'une voix morne
- Ok euh... l'hopital a appelé et... Il veulent qu'on aille là-bas... Explique-t-elle gênée
- Oh. Je sais pas si je vais tenir si je le vois. Avouai-je
- Moi non plus...
- Je suppose qu'on a pas le choix. Chuchotai-je une énième larme inopportune glissant le long de ma joue.
- Ouais.
Sans plus discuter, nous sortons et prenons le chemin de l'hopital.
Durant le trajet, je vois ma meilleure amie se remettre a pleurer. Nous arrivons alors à un carrefour lorsque à ma droite, une voiture arrive a toute allure. Elle ne nous a pas vu, mon amie ne l'a pas vu.
- Julia ! Hurlai-je de toute mes forces
Elle réagit en donnant un violent coup de volant vers la gauche. Nous manquons de nous prendre une plateforme et evitons de justesse deux autres voitures.
Nous nous arretons un peu plus loin sur un côté.
Je la regarde, agrippée a mon siege.
Nous sommes essoufflées et pleurons a chaudes larmes. Nous pourrions être morte a cet instant.
Elle, le front contre le volant est secouée de sanglots et tremble comme une feuille. Je la prend dans mes bras et elle me rend mon étreinte.

- J'ai... J'ai jamais au..autant pleuré de ma vie... begaye-t-elle
- Je sais. Moi non plus. Ça ne va pas dutout. J'ai cette image dans ma tête qui revient sans arrêt... Dès que je m'endors elle apparaît.
- Je veux pas le voir. La dame que j'ai eu n'a même pas dit si il était en vie ! Gémit-elle.
- On peut pas le laisser comme ça. Affirmai-je
- Non bien sure que non.
Nous reprenons lentement la route, la voiture que nous avons failli percuter est partie sans demander son reste et le trajet se poursuit en silence.
Lorsque nous arrivons, le parking est plein et nous avons un mal fou a nous garer.
Nous allons a l'accueil et donnons nos noms et celui de la personne que nous sommes venus voir.
La secrétaire, en entendant son nom regarde son ordinateur, dubitative. Evidemment elle croit que nous sommes ses fans. Je soupire.
- Nous sommes de la famille ment Julia
- Effectivement, vos nom sont ici. s'excuse la dame
Bien sur qu'ils y sont.
Dans le hall des dizaines de journaliste et de fans crient le nom de Kyle tentant d'avoir quelques information.
Nous entrons dans une chambre d'hopital typique. Pas de traitement de faveur pour la star.
Je m'assied à son chevet, une main posée sur son bras. Un engin bip a côté de lui et il est perfusé a plusieurs endroits mais il vit. Il vit !
- Comment a-t-il survecu ? Demandai-je d'une petite voix.
- Votre petit ami a eu une grande chance simplement. Le coeur n'a pas été touché. On a une chance sur trois de survivre a ce genre de blessure. Ça paraît peu mais cela fait tout de même 36,2% de patients poignardés. Malgré tout, je ne veux pas vous inquiéter mais il n'est pas tout a fait remis. Une rechute serait très peu probable mais pas impossible.
Je souris amèrement. Petit ami.
Peu importe. Il est vivant. C'est la seule chose qui importe.
La 360053 ème larme depuis ces derniers jours coule sur ma joue déjà humide. Elle est différante celle la. C'est une larme de joie. La première depuis bien longtemps.
Un sourire se dessine sur mon visage fatigué. Mais il s'efface rapidement.
Et maintenant ? Lorsqu'il se reveillera, que se passera-t-il ? Est ce qu'on s'entendra bien ? Ce que je sais c'est que je ne pourrais pas oublier toutes ces images. Le corps d'Elisa, le sang, le couteau, Kyle...
- Kate !
Je sursaute. C'est seulement a cet instant que je me rend compte a quel point je tremble.
- ça ne va pas mademoiselle? Demande l'infirmière.
- Je... j'ai revu ces images et... Commençai-je en sanglotant.
- Là... Là... Tout va bien. Il va mieux. C'est fini.
- Je... je sais mais... il est si immobile... je gémis.
Après un long moment assise près du lit, nous repartons a la maison.

Les jours passent et je me remet peu a peu. Bien que ces moments restent gravés, il n'ont plus le même impact. Mais Kyle est toujours allité et il ne se reveille toujours pas. Les medecins ne s'en formalisent pas mais cela m'inquiète.
Ce matin, 1 mois apres, nous recevons un appel de l'hopital.
- allo ?
- oui ?
-Mademoiselle Miller ?
- C'est moi.
- Pouvez-vous vous rendre a l'hopital ? Le patient monsieur Davies a fait une rechute. Nous ne savons pas si il va s'en sortir... Nous pensions que vous souhaiteriez le voir.
- Oh...je... je vois... chuchotai-je alors que tous mes membres sans exeptions se mettent a trembler.
J'entend les bibs réguliers derrière l'ecran.
- Bien je... je vous remercie c'est...
Avant que je finisse ma phrase, d'autres voix interviennes,
- Son... cardiaque.... dangereusement ! .... devoir.... défibrillateur.
Puis on raccroche.
Julia n'est pas là. J'ai passé mon code. Pas mon permis mais mon code.
Sans réflechir, je prend les clef de voiture de ma meilleure amie et sors en trombe de la maison. Je prend la voiture et en me remémorant toutes les informations a savoir, je démarre a toute vitesse.
La circulation est lente. Trop lente.
mais je me debrouille.
Une fois arrivée je cours jusqu'a sa chambre, sans prendre la peine de m'annoncer. Ma vue est brouillée par les larmes.
J'entre en ouvrant la porte a la volée.
Septs médecins avec des masques sont regroupés autour du chanteur. Je respire difficilement. Une infimiere me regarde avec compassion.
Je reste a une distance raisonnable, tentant de réguler ma respiration.
Alors que je suis enfin a peu pres calmée, je me rend compte que les bips s'espacent. Il se font rares. Je regarde autour de moi. Que font-ils ? Ils ne sont plus que trois. Je m'approche. Sans reflechir, je me penche pour lui faire du bouche-à-bouche. On me laisse faire.
La fille derriere moi, qui doit avoir trois ans de plus que moi me regarde les larmes aux yeux. Comme tous ceux presents dans la salle. Ils ont surement cru que je l'embrassait. Peu importe.
Julia arrive a son tour, essoufflée. Les médecins reviennent avec ce que j'identifie comme un defibrilateur.
Les secondes passent et les bips s'espacent.
Je suis perdue dans mes pensée mais j'entend celui ci ce régulariser pour ne faire qu'un seul son. Je suffoque.
Bip...bip....bip.......bip.........biiiiiiiiiiiiiiiiiiiip