Troublantes retrouvailles.

Chapitre 25

- Que vient-il de se passer?, demanda Bria, les yeux brillants et un sourire victorieux aux lèvres?

Kylie souffla un grand coup puis se baissa pour se déchausser. Elle avait beaucoup mieux à faire que d'entendre Bria la harceler de questions. Elle était consciente que tôt ou tard, elle allait devoir l'écouter, répondre à ses interrogations et subir le suplice d'entendre ses commentaires désapprobants. Mais que diable avait pris Adams de l'embrasser ainsi? Pis, devant la porte de sa demeure. Lui avait-elle déjà signifiée qu'elle était ouverte à passer du temps avec lui, sans parler du restant de ses jours? Il était vrai, qu'elle avait affirmé à son beau-frère qu'elle passait du temps avec son patron, mais il n'y avait rien de sexuel entre eux et elle l'avait notifié juste pour pouvoir se justifier et lui montrer à quel point elle était indépendante. Et voilà que la situation se retournait contre elle. Mais elle ne ferait pas long feu. Dès qu'elle mettrait pied sur son lieu de travail, elle allait demander à discuter avec son patron et mettre les points sur les "i". Il n'était pas question de penser le contraire de ses actions alors qu'elle ne ressentait rien pour lui.

- Je t'avais dit que ton patron était fou de toi. Tu ne m'as pas écouté. Tu ne m'écoutes jamais de toutes les façons.

Kylie s'affala dans le sofa. C'était désormais clair. Sa meilleure amie ne la lâcherait pas. Elle était pire que la presse et la peste réunis. Mais pour le moment, elle avait envie de se reposer et de poser sa tête qui menaçait déjà d'exploser, quelque part. La quantité d'alcool qu'elle avait ingéré à cette fête commençait à faire effet.

- Bria, commença t-elle en baillant, je suis épuisée. Nous en discuterons surement demain, puisque tu es si accro aux potins.

Sur le champs, Kylie se pencha pour ramasser ses chaussures et prit le chemin des escaliers, clouant le bec à Bria. Cette dernière soupira de joie. Avec un peu de chance, l'alcool n'aura pas trop d'effets sur son amie et elle aura l'occasion de connaître les moindres détails de la soirée.

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Le lendemain matin, Kylie se réveilla, une migraine effroyable lui vrillant la tête. Elle avait comme l'impression de sentir son crâne se fendre en deux, tellement ça cognait fort à l'intérieur. Soulevant le drap, elle se leva mais tituba très vite. Ses jambes ne la portaient plus. Prise d'un soubresaut, elle dut porter la main à ses lèvres et faire pression sur ses fonctions afin de ne pas rendre. L'envie passée, elle s'assit calmement sur le lit puis pencha la tête en arrière afin de prendre l'air. Les yeux fermés, le flux de pensées reprit. Elle se souvint immédiatement du baiser qu'elle avait partagé avec son patron. Ce n'était pas possible, se dit-elle. Peut-être était-ce un cauchemar qu'elle avait faite au beau milieu de la nuit. Pourtant, elle se souvenanit de cette fin de soirée qui ne fut pas aussi arrosée qu'elle ne devrait l'être. Alors pourquoi? Qu'avait-il prit à son patron? Pourquoi l'avoir embrassée? Ce lot de questions lui trottait encore et encore dans la tête, accentuant également son mal.

Comment regarderait-elle son patron en face le lendemain? Kylie avait horreur de ces genres d'impasses. Elle imaginait de nombreux scénarios, tous aussi glauques et tordus les uns que les autres. Que ferait-elle si Adams la convoquait dans son bureau? Prétexterait-il un abus d'alcool ou la forcerait-il à partager son lit? Kylie était perdue. Pourquoi diable, l'avait-elle donc accompagnée à cette fête? Bria avait donc raison. Il aurait pu contacter l'une de ses escortes professionnelles qui n'attendaient que la moindre occasion pour démontrer leur talent d'accompagnatrice. Elle comprenait qu'il souffrait de l'absence de sa femme, mais comment aurait-il pu jeter son devolu sur sa personne, allant jusqu'à lui demander un tel service?

Puis, ce service rendu ne lui avait pas non plus rendu service. Comment la soirée s'était-elle achevée? Et quelles démarches avait elle eue à mener pour ne pas porter des soupçons sur tous les deux? Malgré tout cela, elle pensa irrémédiablement à William. Lui aussi avait contribué à tout ce désastre. Si il n'avait pas choisi cette greluche pour l'accompagner, peut-être que ce baiser n'aurait pas eu lieu et....