J'arquais un sourcil en voyant le nouveau post de Mia. Elle venait de citer mon nom pour dire que j'étais l'anonyme. La connaissant, ce n'était pas elle qui l'avait deviné mais quelqu'un qui lui avait dit.
Mais bon, ils l'auraient découvert tôt ou tard.
J'étais convaincue que Cassie avait raconté ce qu'il s'était passé, le jour où elle m'avait presque tuée.
J'avais bel et bien été dans le coma, mais seulement trois semaines. Après j'avais préparé un moyen de me venger de Cassie, mais aussi de tous les autres élèves.
Ils faisaient tous des choses horribles, ils ne s'en rendaient certainement pas compte mais ce qu'ils faisaient pouvait briser des vies. Une bonne trentaine d'adolescents, pauvre, riche ou de la classe moyenne, avaient payé leurs bêtises.
Et j'avais moi-même été victime de certaines moqueries. Mais je n'avais pas à me plaindre, ma famille était riche et pouvait facilement les faire taire, même si eux aussi étaient riche. Quelques billets et ils étaient contents, me laissant tranquille. Ils étaient déjà riches mais ils en voulaient encore plus.
J'en avais eu assez. J'en avais parlé à Cassie mais je m'étais énervée en parlant de ce sujet. En plus elle disait comprendre ce que je ressentais, mais elle n'avait pas l'air.
Ça n'avait énervé, j'avais commencé à l'insulter. Et elle s'était énervée aussi, ça m'avait surprise au début car elle s'énervait rarement, voir jamais, mais ma colère avait repris le dessus sur la surprise. Sous un coup de colère j'imagine, elle m'avait poussée sur la route.
Je me souviens juste avoir ressenti une énorme douleur, puis je me suis réveillée quelques semaines plus tard à l'hôpital, complètement perdue.
L'infirmière m'avait annoncé que mes parents étaient venu me voir une fois, mais à part ça je n'avais eu aucune visite. Elle m'avait également dit qu'en vue des circonstances, l'hôpital ne pouvait pas dire que quelqu'un m'avait poussé sur la route. Donc tout le monde pensait, mes parents y compris, que j'avais tenté de mettre fin à mes jours à cause du trop de pression.
J'avais tout de suite compris que les parents de Cassie avaient réussi à faire taire tout l'hôpital pour protéger leur petite fille chérie.
Ma colère envers Cassie et tous les autres élèves du lycée était remontée en flèche.
À ce moment-là, j'avais tendu un bonne grosse liasse de billet de mon sac. Car mon sac se trouvait dans ma chambre d'hôpital et j'avais toujours de l'argent sur moi pour pouvoir marchander.
J'étais allé voir le directeur de l'hôpital et lui avait demandé de mentir à mon sujet. Je lui avais demandé de dire à tout le monde que j'avais été transférée dans un autre hôpital. Je ne voulais pas qu'on sache que j'étais sortie.
Mes cheveux blonds étaient devenus plus sombre, presque noir, après que je les ai fait teindre. Je ne voulais pas qu'on puisse me reconnaître si jamais quelqu'un me croisait dans la rue, je ne voulais surtout pas que Cassie me reconnaisse.
Je m'étais trouvée une planque et j'avais mis au point mon personnage, leur petit tortionnaire, l'anonyme.
J'avais tout le temps suivi Cassie et écouter ses conversations pour faire croire que l'anonyme c'était elle. Je voulais la faire payer pour ce qu'elle m'avait fait. Je voulais qu'elle soit détestée, tout comme je la détestais pour avoir essayer de me tuer et avoir menti sur ce qu'il s'était réellement passé.
J'en avais aussi profiter pour m'en prendre aux autres élèves du lycée, ceux qui m'avaient fait le plus souffrir en premier. Et l'anonyme était sûrement la meilleure idée que j'avais eu pour pouvoir le faire.
Mais maintenant j'étais démasquée.
Et donc ça allait devenir bien plus amusant pour moi.
J'allais pouvoir enclencher l'étape finale que j'avais préparé avec grands soins.
Personne ne pourrait m'échapper avec ce que j'avais préparé.
Et là ça n'allait pas qu'être des menaces via téléphone... Ça allait être une confrontation.
Et ils finiraient presque tous comme Jessica.
C'était ce que j'avais prévu, et j'allais pouvoir le lancer dès maintenant.
VOUS LISEZ
Guilty
Teen FictionNew York City, la ville qui ne dort jamais. Une ville pleine de mystères. Au coeur de cette ville, un lycée pour les enfants des familles les plus fortunées. Dans ce lycée, les coups et les armes ne sont pas le coeur de la violence, ce sont les rume...