Gardienne

C5: Vérité et histoire

Solange ouvrit les yeux et vit Sylvie penchée sur elle.
- Elle se réveille ! cria Sylvie à Hiro.
- Ça va, tu te sens bien ? demanda Hiro après avoir accouru auprès d'elle.
Solange se releva doucement, en se sentant encore un peu faible.
- Il faut que tu apprennes à contrôler ton corps, lui dit Sylvie.
Solange acquiesça, et se leva.
Hiro la regarda et lui demanda si elle pouvait marcher, ce à quoi elle répondit que oui.
- Nous allons aller chez moi, lui dit Hiro.
- Il faut que tu t'entraine, si tu veux maîtriser ton corps, l'informa Sylvie.
Prend quand même cette potion avec toi, en cas de besoin elle te redonnera des forces. Attention, la prévint la scientifique, elle ne convient qu'à toi, car il y a de l'ADN humain dedans, et elle pourrait tuer un elfe normal, car même si tu as un corps d'elfe, j'ai ajouter ton ADN d'elfe dedans ce qui devrait te régénérer sans te faire de mal...
En gros, il faut soit avoir de l'ADN humain, soit être toi pour pouvoir utiliser cette potion. Si tu la donne a un autre elfe que toi et qu'il la boit, ce sera un miracle si il s'en sort. Encore une chose: il faut la boire en entier, il n'y a qu'une seule dose. J'espère que tu as compris, mes explications ne sont pas très claires...
- J'ai compris, lui répondit Solange
Tous trois se dirigèrent vers le grand escalier noir et descendirent. Une fois arrivés en bas, Sylvie chuchota quelque chose à l'oreille de Hiro que Solange ne pu entendre.
Ils sortirent, détachèrent leurs montures et dirent au revoir à Sylvie qui sourit et leur fit un signe de la main.
Ils montèrent sur les chepoils et partirent en direction de la maison de Hiro.
Sur le chemin, Hiro posa toutes sortes de questions à Solange, mais une en particulier attira son attention :
- Et donc, tu as des pouvoirs ?
- Pardon ?
- Des... pouvoirs magiques !
- Je... non, je ne le savais pas !
- Donc tu n'en as pas...
- ... Non, enfin je ne crois pas, je ne sais pas...
- Alors on est pareils ! Moi non plus, je n'en ai pas ! Je ne sais pas pourquoi, normalement d'après Sylvie, tous les elfes en ont... mais moi non ! Enfin bon, tu me diras je ne suis pas le seul être bizarre ici... toi aussi ! Les humains ne connaissent pas l'existence de notre monde et ne peuvent pas y entrer... Mais toi, tu es là ! Il y a beaucoup de mystères dans la vie, même pour les elfes...

Ils arrivèrent devant la maison de Hiro, puis Solange se rendit compte que celle-ci était un peu à l'écart du village. Ils attachèrent les chepoils, et rentrèrent dans la maison.
Hiro commença à sortir des casseroles, puis toute sortes d'ingrédients et se mit à cuisiner.
Pendant ce temps, Solange visita la maison.
La maison était une modeste bicoque, vielle mais solide. Elle sentait le renfermé et le bois humide. De l'extérieur, elle ressemblait à une petite cabane, comme une maison de campagne. Elle était en bois, avec un matériau ressemblant au ciment et de la paille solide que les elfes nomment "Paillide" en guise de toit.
La porte était en bois. Quand on entrait dans la maisonnette, on se retrouvait face à une grande pièce avec, à gauche une sorte de buffet faisant office de cuisine, à droite un point d'eau (lavabo ?) et à côté une porte menant à la salle de bain qui était pourvue d'une petite douche et de toilettes. Au fond de la pièce, il y avait une table avec 5 chaises et une plante dans le coin gauche. Il y avait l'échelle menant à la chambre à droite et, en dessous, il était posé comme une sorte de canapé-lit un peu étrange.
Alors que Solange s'apprêterait à monter à l'étage, Hiro l'appela:
- À tabllllleee !!! Solange, c'est prrrrêêêêt !!!
Solange ne comprit pas l'intérêt qu'il y avait à crier vu la taille de la maison, à pars celui de crever les typans.
Elle s'assit donc sur une chaise qui grinça, puis Hiro posa violemment une grosse marmite sur la table, qui s'abaiça sous son poids.
Dans la marmite, un liquide vert avec des morceaux qui semblaient être des feuilles flottant à la surface.
Solange eu un regard dégoûté, que Hiro perçu et, en fronçant les sourcils, il lui dit: - Tu n'as même pas encore goûté à ma soupe. Ne fais pas la mauvaise tête ! Je me suis donné du mal, et puis en plus c'est exellent pour la santé. Tu ne trouveras pas mieux pour fortifier ton corps ! C'est parfaitement ce qu'il te faut.
Le garçon aux cheveux noirs prit 2 assiettes creuses, dont une était ébrechée. Il leur servit à chacun une bonne louche du liquide étrange, puis s'assit et se mit à manger à grandes bouchées. Solange le regarda avec dégoût, puis pris sa cuillère et commença à manger la mixture. Et, lorsque le breuvage entra dans sa bouche, et qu'elle s'attendait au pire, elle se rendit compte que se n'était pas mauvais, et que ça avait le goût au potage de courgettes.
Elle finit entièrement son assiette sous le regard satisfait de Hiro.
- Bon, dit il, après un bon repas, c'est l'heure... de l'entaînement ! Mais avant, une petite heure de digestion, sinon on va vomir, lui expliqua t-il.
Solange acquiesça et s'assit sur le canapé.
Hiro, quand à lui, s'allongea par-terre et ferma les yeux.
- Les gens ne m'apprécient pas..., murmura t-il, ils me fuient constamment... En fait, je n'ai pas de parents, c'est Sylvie qui m'a élevée... Quand elle m'a trouvé, j'étais près de la clairière parfaite, moi aussi. Tu me fais penser à mon histoire... Elle m'a sauvé la vie, alors que personne n'a fait attention à moi, et elle m'a appelé Hiro, elle m'a dit que c'était la seule chose qu'il me restait de mes parents... Mon nom. Les habitants du village m'ont dit que je pouvais m'installer ici, à condition que ce soit un peu à l'écart et que je n'interfère pas dans les affaires du village... C'est aussi ma faute si Sylvie doit vivre à l'écart... Déjà, les gens ne voyaient pas ses expériences d'un très bon œil, alors quand elle m'a adopté, ils l'ont traitée de traîtresse, et ils l'ont définitivement exclue. Je ne sais pas pourquoi, ni ce que j'ai fait pour mériter ça, mais... Mais je compte bien devenir un gardien pour qu'ils me respectent, et qu'ils m'apprécient !
Je sais qu'on ne peut pas devenir un gardien si on n'a pas été élu, mais ce n'est pas grave. Je deviendrai important et ils seront obligés de me respecter ! Il rouvrit les yeux et la regarda, d'un air heureux.
...   Voilà, tu connais toute la vérité, mon histoire.
Il faut aller s'entraîner, maintenant.
Allons-y ! En piste, Solange !
Il lui sourit, se releva et parti en courant dehors.
Solange souria alors à son tour en se levant et en le rejoignant à pas précipités dehors.